What do you want ? To have the power or to have the truth ?
– Note écrite à 19 ans
Commentaire du 04 décembre 2011 :
Cette note fait suite à la précédente et concerne également mon aventure avec Madeleine B. : je me demandais à moi-même si je devais préférer la vérité (dire à Jocelyne ce que j’avais fait) ou la manipulation (« the power »), c’est à dire le lui cacher… J’ai choisi de ne pas dire la vérité. Mais je l’ai fait plus tard, pour d’autres relations « extra-conjugales », dans les années 70, où « tout se dire » était devenu une sorte d’obligation. Aujourd’hui, je n’ai pas davantage d’idées claires et tranchées sur ce sujet qu’à cette époque.
– Commentaire écrit à 65 ans
Sur cette note, je sais maintenant que nous avons eu tort.
« Tout se dire » entrait dans notre rébellion contre le vieil ordre bourgeois et ses hypocrisies. Mais nous étions inconscients de ce qu’est la nature humaine – et plus spécifiquement la nature féminine. Nous pensions, au fond, fonder une nouvelle humanité, différente, plus claire, plus généreuse. Péché d’orgueil ! Nous avons eu TORT. Nous avons été rattrapés par la réalité. Je vais tenir un discours que d’aucuns trouveront scandaleux : sans doute aurions-nous pu, sans doute en étions-nous capable, mais la femme ne l’était pas, et ne l’est toujours pas.