(Entre 25/03/1963 et 29/03/1963) Sur une musique de J. S Bach : sorte de comédie musicale non chantée mais dansée dans une cour sombre dont les fenêtres se ferment l’une après l’autre ( 2 clavecins et orchestre à cordes)
– Note écrite à 16 ans
(Entre 25/03/1963 et 29/03/1963) Sur une musique de J. S Bach : sorte de comédie musicale non chantée mais dansée dans une cour sombre dont les fenêtres se ferment l’une après l’autre ( 2 clavecins et orchestre à cordes)
– Note écrite à 16 ans
« Anthologie de la poésie baroque » (Yves Rousset chez Armand Colin et « La littérature de l’âge baroque » ( du même auteur)
– Note écrite à 16 ans
Notes pour le film :
Des ballons de papier sortant des cheminées. Des rubans rouges flottant aux cheminées.
1er plan : Travelling avant par l’entrée du 10 Rue Madeleine Michelis et panoramique vertical jusqu’au toit.
Commentaire : ( Toute la première partie du film doit avoir ce ton « d’histoire ») « Quand on a longtemps marché dans le souterrain obscur, arrivé à la lumière au bas des escaliers où passent parfois des silhouettes blanches, on sait que plus haut, très larges, comme une nouvelle terre, s’étendent les toits de la ville… »
Musique : Sicilienne de la sonate en mi bémol majeur pour flûte et clavecin et peut-être l’allegro final.
Lieux pour ce film :
12 Villa Eylau ( 44 Av. Victor Hugo )
19 Av. Kleber
168ter Av. de Neuilly ( 173 ? )
Façade des 9 et 11 Rue Vérien ( Neuilly )
( Au royaume des oiseaux )
– Plan 1 : panoramique lent et assez court jusqu’à cadrer un pigeon qui s’envole dans le sens du mouvement de caméra ( bruit d’ailes de l’oiseau )
« Ceux d’entre nous qui ont la voix la plus mélancolique… »
– Plan 2 : fixe sur une corneille qui s’envole dans le sens inverse du premier. ( bruit d’ailes )
« …et la plus funèbre… »
– Plan 3 : Plan général d’une partie de forêt où les cyprès voisinent avec des bouleaux. ( silence d’ailes)
« …sont délégués vers le coupable qu’on porte sur un funeste cyprès. »
– Plan 4 : Panoramique lent sur des feuillages mouillés de pluie ( bruit d’ailes )
« Là, ( on désigne un endroit ) ces tristes musiciens s’amassent tout autour et lui emplissent l’âme, par l’oreille, de sons si lugubres et si tragiques que, l’amertume de son chagrin désordonnant l’économie de ses organes… »
– Plan 5 : Travelling arrière s’éloignant d’un homme assis, la tête dans ses mains, immobile.
« …et lui pressant le cœur, il se consume à vue d’œil et meurt suffoqué de tristesse… »
( Tout de suite après la fin du commentaire : musique ? )
– Fermeture au noir.
– Note écrite à 16 ans
La rosée : Eros (l’Aurore) pleurant chaque matin sur la mort de son fils Memnon mort à la guerre de Troie.
– Note écrite à 19 ans
Ecrire une « ode à l’homme futur » parler de l’émancipation de la femme, de la disparition de la protection masculine. Insister sur la nécessité d’avoir confiance…
– Note écrite à 19 ans
Œil bleu, ciel bleu
– Note écrite à 19 ans
« L’anémone et l’ancolie
ont poussé dans le jardin
ou dort la mélancolie
entre l’amour et le dédain. »
(Apollinaire)
– Note écrite à 19 ans
« Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles,
la blanche Ophélia flotte comme un grand lys
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles.
On entend dans les bois lointains des hallalis. » (Rimbaud)
– Note écrite à 19 ans
Nerval : « Je me dis que la nuit éternelle commence et qu’elle va être terrible. Que va-t-il arriver quand les hommes s’apercevront qu’il n’y a plus de soleil ? » (« Aurélia »)
– Note écrite à 19 ans
« Ces [longs ?] séjours au pays [breton ?] »
– Note écrite à 19 ans
« L’homme incertain de ses fins » (Char)
– Note écrite à 19 ans
« Bruit de tonnerre de ton sac (à main ?) que tu fermes… »
– Note écrite à 19 ans
Pourquoi ne pas transformer « El desdichado » en air d’opéra ?
– Note écrite à 19 ans
Écrire à Jocelyne : pour leur spectacle de poésie, pourquoi ne pas mettre certains poèmes en musique (sur une musique connue bien sûr)
– Note écrite à 19 ans
Statue dans l’eau, émergeant.
– Note écrite à 19 ans
Offrande aux pieds d’une statue de sainte ( Exemple : boucles d’oreilles ) Alors la statue saisit l’offrande et s’en pare, toute contente.
– Note écrite à 19 ans
Grippé. 15 h 30. Radio (P. O.) → le Rythme. Dans des milieux sans rythme : perte des références, perte de l’unité du moi.
Toute parole naissante : cadencée (cadence avant les mots du poème) Toute expression verbale : pulsion avant d’être expression. Geste plus ou moins réprimé qui fait irruption verbale
Vie = phénomène rythmique ? Périodique.
Rythme de quoi ? Rythme avant qu’il y ait rythme de quelque chose… Structure avant d’être structure de quelque chose. Pour qu’il y ait rythme il faut qu’il y ait 1/variation 2/retour périodique : que cette variation se reproduise
Si la période déborde le champ de la conscience = plus de rythme
Tendance spontanée à organiser notre perception en périodicité subjective (même si pas de périodicité objective)
Leibnitz : « Pouvoir penser inconsciemment en nombres est le bonheur le plus divin… »
Mitos → Logos
Rythme purement affirmatif # Logos ← négation
Langage austère, ascétique # magie du rythme (Platon # poètes)
Poésie : modification de nos rythmes vitaux par perturbation ou création d’une nouvelle harmonie
La poésie devrait être un traitement neuropsychiatrique (plus de lecteurs de poèmes mais mélomanes)
Pour que la poésie agisse, il faut la réciter, la faire chanter (cf. spectacle total)
– Note écrite à 19 ans
« L’échancrure de ton corsage…
Un chancre sur ton visage »
– Note écrite à 19 ans
Cocteau : « La poésie est une science exacte ».
« Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. »
– Note écrite à 19 ans
Touchard : « Au fond, il n’y a qu’un théâtre, le théâtre poétique… »
Cocteau : « L’Histoire est du vrai qui devient faux à la longue (et de bouche en bouche), alors que la légende est du faux qui, à la longue, devient véritable ».
– Note écrite à 19 ans
Je transcris aujourd’hui des notes prises dans le train (j’en ai fait un poème, très discontinu, phrase par phrase) En ai envoyé un exemplaire à Jo et à Zyf.
Lorient-Paris
Train commun aux hommes
À nous les forêts, les fontaines et les routes
Odeur d’herbe par la fenêtre
Soleil courant à travers les arbres
Il sera couché quand nous arriverons
Bruissement des freins
Le soir tombant Place de la Gare…
– Note écrite à 19 ans
J’en pince pour cette guitare
– Note écrite à 19 ans
Les frimas givrent les boîtes aux lettres ; ce sont des cubes de métal plantés au sommet d’un pieu enfiché dans le sol gelé ; si nos doigts gourds ne peuvent ouvrir les petites portes, nous ne saurons jamais qui pense à nous ! Lucile a voulu mettre dans la sienne une chandelle allumée ; à l’abri de la bise, elle pourrait brûler, réchauffant la maison des missives ; mais Lucile a réfléchi : les lettres elles aussi brûleraient ! Elle n’y avait pas pensé.
Lucile a dix ans ; elle attend tous les jours des nouvelles du charbonnier, son ami, qui ne vient pas souvent ; les lettres qu’elle reçoit sont des affaires sérieuses ; elle n’aime pas que les grands y touchent.
Hier, je l’ai vue, vêtue de son grand manteau noir, attendre tout le jour le traîneau du facteur ; sa mère la croyait à l’école, le maître la croyait malade. Son père, en rentrant du château, a juré en forçant pour décoincer la porte de la vieille boîte aux lettres. « Quel froid ! » a-t-il dit « Vite, un bon feu ! »
Lucile, assise au centre de la mare gelée, lisait sa lettre en soufflant sur ses mains.
– Nouvelle écrite à 30 ans