« Le lecteur ne lit le livre que « linéairement » en suivant le fil des événements humains. Pour lui, les événements n’ont pas besoin de tableau. Mais de combien de rêveries nous prive la lecture linéaire ! » « Poétique de l’espace » (G. Bachelard)
– Note écrite à 16 ans
Lire Francis Ponge
– Note écrite à 16 ans
En écoutant Agel lire à huit heures du matin un bouquin sur la tragédie, je pense que les livres sont toujours là, qui dorment, et que c’est l’homme, la nuit, le matin, au crépuscule ou à midi, qui les ressuscite, qui s’approprie leur parole pour la lancer au ciel noir, aux nuages gris ou roses ; le livre n’est pas vivant, c’est l’homme qui reste éveillé la nuit ou le jour et le livre paraît vivre et être éveillé quand l’homme le lit à haute voix aux autres hommes ou à la nature… (cf. Resnais la B.N)
– Note écrite à 19 ans
Tout à l’heure : j’attendais un livre au monte-charge de la bibliothèque Sainte-Geneviève : d’autres étudiants attendaient avec moi. Nous étions là à attendre. Autour : l’étendue de la salle, fronts penchés et notre petit groupe avide de livres, l’une assise sur une chaise, l’un assis sur une table, les jambes pendantes, l’autre assis sur cette même table, d’une jambe, l’autre s’appuyant au sol, un autre debout marchant, attendant…
– Note écrite à 19 ans
Énantiodromie » (lutte des contraires) (Héraclite)
– Note écrite à 19 ans
Mes carnets personnels depuis 1963