« Considéré au point de vue de l’expérience des sens, le développement du concept d’espace paraît pouvoir se représenter par le schéma suivant : objet corporel – relations de positions d’objets corporels – intervalle – espace. Dans cette manière de voir, l’espace apparaît comme quelque chose de réel ; au même titre que les objets corporels. » (Einstein – « Comment je vois le monde »)
– Note écrite à 16 ans
Des points importants : il me semble que l’urbanisme (bien réalisé) n’est pas fondé sur autre chose que l’espace, non seulement sous le rapport purement « architectural » mais encore économique et culturel. Notamment cela apparaît avec le développement des moyens de transport et l’importance grandissante des déplacements qui crée de plus en plus la notion de voie et de carrefour surtout, qu’il s’agit de retrouver puisqu’elle est diluée dans le phénomène de prolifération urbaine.
– Note écrite à 16 ans
Lire Charles Lapicque : « Essai sur l’espace, l’art et la destinée »
– Note écrite à 16 ans
Voilà résolu le problème de l’espace.
Pour parvenir à l’abstrait, il s’agit « d’épurer » le concret. C’est le rôle du mouvement qui fait sentir la non-opacité de la matière, qui fait sentir la tendance des objets à éclater, à diluer leur matière corpusculaire, et à se concentrer en un espace universel.
L’espace, le rien a ainsi l’opacité nouvelle d’une nature transformée en convergence. (Pas), le tout.
– Note écrite à 16 ans
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