Archives par mot-clé : cinéma

CITATION – CINÉMA

« Le producteur doit exposer des capitaux considérables pour rémunérer les coauteurs, les techniciens, le réalisateur, les interprètes. Avant même que la première recette ait été perçue, il doit encore payer la location des studios, les décors, le matériel, les laboratoires, effectuer une publicité coûteuse » (« Droit du cinéma » J. Raynal)

Note écrite à 16 ans

CITATION – CINÉMA

« Les producteurs mettent l’accent sur les risques exceptionnels de leurs entreprises, sur l’échelonnement des rentrées de fonds pendant de longues années et sur le faible pourcentage des recettes qui leur revient finalement après règlement de tous les autres droits ; ils souhaitent en conséquence la réduction de la fiscalité, le maintien à leur profit de l’aide financière de l’État et de la protection accordée au film français contre la concurrence étrangère. » (« Droit du cinéma » J. Raynal)

Note écrite à 16 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Ligne de force : on peut tourner dans un lieu intéressant (unité de lieu) comme un château avec un parc (Bagatelle, Sceaux).
Le point de départ : une bande de jeunes arrive chez des copains à l’aube : ils passent la journée.
Pourquoi cette unité de lieu et un parti pris de non-vérité ? C’est contre notre premier propos.
Parce que, étant donné que c’est l’acte qui nous intéresse d’abord, on peut se servir de l’absurde pour détacher l’acte. Et, convenablement mise en scène, cette unité de lieu peut nous introduire dans l’absurde. Dès lors l’acte prend une valeur irréelle : soit dans le grotesque soit dans le poétique.
Néanmoins il faut rejoindre l’humain : on le peut en décernant des « monopoles », c’est-à-dire en concevant le film comme une scène où entreraient des personnages, où ils agiraient un temps puis d’où ils s’en iraient. Et certains actes seraient réservés à certains personnages qui s’effaceraient, reviendraient, comme des leitmotive avec les variations que constitueraient les actes. Ainsi il y aurait dans le film deux thèmes : les êtres et les décors et la mise en scène consisterait en variations sur ces deux thèmes avec des interférences.
En fait l’opposition entre le ridicule et le poétique de l’acte serait moins marquée que prévu. Il y aurait au contraire une constante confusion.
L’absurdité peut servir à détacher le mécanisme. Il faut bien faire ressortir que ce lieu est un lieu de villégiature, et certains des jeunes gens conserveraient même dans ce lieu de poésie des vacances des manières, des habitudes.
Je reviens à l’absurde : pourquoi ce moyen ? L’absurde dans ce lieu nous introduit dans un nouveau monde et c’est seulement dans cette nouveauté que ces manies, ces actes inutilement répétés, deviendront ridicules : justement parce que dans ce nouvel univers absurde il manque les références sur quoi se fondent ces manies. Mais alors on peut penser qu’on ne rejoint pas ainsi le réel puisque l’acte n’est ridicule que dans l’œuvre.
Mais l’absurde est poétique : il permet une vision lucide et intense à la fois qui est celle de la poésie.
N’est poétique que ce qui souffre de n’avoir pas de références. Telle doit être la leçon du film.
Et justement l’accéléré qui est l’absurde.
L’accéléré jette une lumière absurde sur l’acte qui le classe dans une des deux catégories : l’acte non poétique ridicule visé par l’absurde, l’acte poétique magnifié par l’absurde.
Après réflexion : l’harmonie de l’acte accéléré n’existe que si l’on peut l’observer d’un regard serein sans sentir qu’il lui manque quelque chose.
L’acte trouble, non poétique au contraire demande un retour au réel, une réintroduction dans le quotidien, il souffre de l’absurde alors que l’autre s’en accommode. La mise en scène doit obéir à ces règles. Je la sens.

Note écrite à 16 ans

CITATION – CINÉMA – BRESSON

(Robert Bresson) « J’essaye de plus en plus, dans mes films, de supprimer l’intrigue. »


« Mon dernier film, « Un condamné à mort s’est échappé », m’avait orienté vers les mains. L’extraordinaire habileté des mains, leur intelligence (…) l’âme d’un pickpocket, la main d’un pickpocket… Il y a du merveilleux dans le vol à la tire. »

– Note écrite à 16 ans

CITATION – CINÉMA – FRANJU

(Georges Franju) : « Un immeuble (…) peut devenir très insolite et très artificiel Si on évite l’épaisseur. Les maisons incendiées sont très belles. (…) Le rôle du décor a toujours été le même dans tous mes films. C’est un rôle avant tout poétique. Il est la « découverte » sur l’évasion. Sur le rêve. »

Note écrite à 16 ans

CITATION – CINÉMA – BRESSON

(Bresson) « Le problème de la couleur n’est pas un problème de couleur. Peu importe que la couleur soit bonne ou mauvaise. On peut toujours tirer un bon parti d’un mauvais outil à condition qu’on sache qu’il est mauvais. Non, le problème n’est pas là. Il est dans une vertu dispersive, distractive de la couleur qui condamne à mes yeux, pour le moment, son emploi dans le drame et la tragédie. »

Note écrite à 16 ans

VÉCU – CINÉMA

jeudi 5 : 18 h 30 Man of Aran —– vendredi 6 : 18 h 30 Dada, Surréalisme et cinéma pur —– samedi 7 : 22 h 30 Yang Kweï Feï —– dimanche 8 : 15 h Tempête sur l’Asie 22 h 30 Le roman d’un tricheur —– mardi 10 : 20 h 30 La ronde 22 h 30 Amore —– jeudi 12 : 22 h 30 Mystère Picasso —– vendredi 13 : 18 h 30 Les anges du péché —– samedi 14 : 20 h 30 Histoires extraordinaires 22 h 30 Shors (?)

Note écrite à 16 ans

CINÉMA – CRITIQUE DE FILM – OLMI

Notes sur quelques films :  « Il posto »

Ce film se rattache à une tradition  « classique » du cinéma, celle des Hitchcock, des Bergman, ou même des Lang. La tradition, je ne dirais pas du symbole, le mot est trop vague, trop limité, mais plutôt de l’allégorie.


Il y a plusieurs niveaux dans le cinéma. Pour l’instant distinguons-en deux. Nous verrons plus tard qu’il y en a un troisième. Au premier niveau : les primitifs : l’avant-garde des Delluc, Dulac, Richter (mais pas Buñuel) en est le parfait exemple. Ceux qui croient à la vertu visuelle de l’image et ne cherchent qu’à provoquer des sensations. Ce fut le but avoué ou inavoué de tout une partie du cinéma naissant, expressionnisme inclus. Au second niveau, supérieur bien entendu, les classiques ou symbolistes.


Malgré tout, pour bien faire comprendre quoi consiste ce second niveau, il faut parler du troisième et les distinguer.


Dès que le cinéma dépasse la sensation visuelle, dès que l’image n’est plus uniquement image et tend non plus à vous impressionner mais à signifier pour nous, le cinéma diverge dans deux directions différentes. C’est d’abord le deuxième degré :. Un exemple :  « Il posto » d’Ermano Olmi et plus particulièrement la fin du film : gros plan sur le visage du petit employé. Il s’assoit au bureau qu’on vient de lui assigner et relève la tête : en face de lui une ronéo débite sa paperasse. On la devine, car elle est hors champ, à son bruit régulier et monotone. Fermeture au noir, le film se termine sur ce bruit cadencé.


Il est évident que ce dernier plan du petit employé accompagné de ce bruit est un symbole. Symbole de l’enlisement du bureaucrate dans le papier.


D’autres en imagineront une autre, mais la phrase qui m’est venue à l’esprit en voyant ce dernier plan est :  « Il passera sa vie dans la paperasse » et même plus schématiquement je crois bien qu’un mot seul a jailli dans mon esprit :  « Paperasse ».


 Les films du second niveau sont tels qu’ils font jaillir en vous des noms, ou des phrases mais de toute façon des mots. Au second niveau, l’image se transmue en langage. Le réalisateur a ces mots dans la tête avant de tourner, il les a peut-être même écrits sur le script et tout le film consiste à tourner des plans qui aboutissent à répéter ces mots. Je parle d’allégorie car dans ce dernier cas l’image mène à des noms ( « Liberté, Mort, Bonté » etc.) et que les noms sont le langage à l’état pur. Ainsi  « Il posto » est l’allégorie de la déesse  « Paperasse » (qui règne sur notre civilisation) et en cela c’est un grand film classique. Les films à scénario sont les allégories des scénarios

Note écrite à 17 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

(Sur le sacrifice d’Iphigénie, de Timanthe) on voit Diane qui passe dans le ciel. Elle est de plus petites dimensions que les personnages. Or un Dieu doit être plus grand → plusieurs écrans dont un plus haut et corps du Dieu plus grand

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CLASSE PRÉPARATOIRE À L’IDHEC – COURS D’HENRI AGEL – « LES DERNIÈRES VACANCES »

« Les dernières vacances »   Depuis 1947 : très grand film
Roger Leenhardt = intelligent
Handicapé par son intelligence
Bazin a écrit sur « Les dernières vacances » → « Roman — « miroir qu’on promène… »
Film chronique (← « La comtesse aux pieds nus » – « Le fleuve » – « Monsieur Hulot » – « Les Vitelloni »)
Écriture libre, indépendante, décontractée.
Film au passé, en fonction de la mémoire d’un garçon de 16, 17 ans
Contenu : « Je ne peins pas l’être, je peins le passage… » (Montaigne)
Tradition française ← Proust – Bergson – Debussy – L’impressionnisme
Passage de l’enfance à l’adolescence
Les deux livres qui ont le plus influencé Roger Leenhardt : « À bord de l’Étoile Matutine » (Mac Orlan) et « Le grand Meaulnes »
Ici : sécheresse apparente = forme de la pudeur
Film se situe en 1932. Société en passage aussi. De la société close à la société ouverte
Sensibilité
avec Berthe Bovy – Odile Versois
Photographie : Agostini
Décors : Barsacq
Montage : Myriam
Production : Pierre Genin
Bande son très importante – Musique * des sons (et musique tout court (piano) – Rythme Mélodie (+ travellings et panoramiques : cf. Grémillon) * = théories les plus modernes (cf. « L’immortelle »)

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CLASSE PRÉPARATOIRE À L’IDHEC – COURS D’HENRI AGEL – « LES DERNIÈRES VACANCES »

Discussion :
Agel : aliénation par rapport au film
Fin du film : réapparition de la tour. Or elle est au début du film.
Tour = battement de cœur du film
Film reçu dans des perspectives disparates (les uns = désespoir — D’autres = constat objectif sur une certaine bourgeoisie — Les autres = poème avec une part d’espoir. Crise surmontée)
Avis :
Constat mais pas objectif. Dosage d’amertume et d’allégresse
Le temps tue les personnages
Film dépourvu de teinte désespérée. Positif

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Scénario sur le thème de l’imprudence ?
Une équipe pendant une guerre, qui réalise un film dans une zone qui va être occupée vraisemblablement bientôt. À la fin, réalisateur reste seul, le reste de l’équipe disparaît. Au moment du montage, il montera le film tout seul au milieu du studio désert… (à travailler) cinéma imprudent

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – RESNAIS – « HIROSHIMA MON AMOUR

Existence en Belgique d’une thèse (écrivains — etc….) sur Hiroshima (Institut Solvé ?)
Marguerite Duras. Nouveau roman
Resnais : surréalisme
←Proust : durée « Il a essayé de capter un réel permanent à travers l’écoulement de la durée qui dissout » (Bounoure)
Obsession de la mort (courts métrages) ↔ auteur moderne
Marienbad : recherche des forces vivantes qui s’opposent à la sclérose de la durée (forces du rêve)
« Toute la mémoire du monde » : film de science-fiction. Film atroce (bibliothèque = nécropole) (cf. ce que j’écrivais sur la bibliothèque Sainte-Geneviève) ←univers concentrationnaire.
Visite touristique des lieux horribles
Monteur → fragmentation. Temps en miettes dont on ne peut recueillir que les morceaux
Mizoguchi : au-delà du temps
Disparition de l’unité : drame moderne (cf. Pirandello)
Le plus important : sentiment de l’unité (remarque : maladie mentale. Schizophrénie. Télé-Ciné n° 88)
Marguerite Duras : « L’étreinte contient la déchirante distance que rien ne peut abolir. » ← mythe de Tristan et Ysolde
L’amour d’Hiroshima se nourrit de l’oubli d’un autre amour. Recouvrement de l’amour allemand par l’amour japonais. En fait lequel des deux recouvre l’autre ? → fusion
Si on pensait tous les jours à Hiroshima on ne pourrait plus vivre
Nécessité de l’oubli (acte antihumaniste) mais : mécanisme inhumain. Différence entre l’homme et la matière brute : la mémoire. Dignité de l’homme = mémoire.
Tout souvenir est glacé
Poème dramatique. Symphonie. Film musical
Première ambiguïté : amour de Nevers = romance de midinette ou grand amour ? Deuxième : elle veut se rappeler. Oubli = force, force de mort
Agel : à la fin elle a fait un pacte avec l’oubli.
Les fleurs qui poussent vigoureusement → nécessité d’oublier. « Ça continue ». La vie : ce qui ne tient pas compte, ce qui méconnaît →
2 exigences aussi essentielles : immortaliser quelque chose (musée) et la vie (quelque chose d’amoral. La vie n’est pas fidèle.
Si elle retombe dans la blessure de l’amour allemand → masochisme.
Devenir amnésique : sentiment terrible devant lui.
Japonais = comparé à un psychanalyste.
Malaise ← blocage
Architecte, qui bâtit. Il essaie de la sauver (cf. Marienbad)
Japonais = détenteur d’une certaine sagesse (Alain Resnais se dérobe devant cela) Sagesse = consiste à comprendre.
Rivière Ota = cyclique. Elle représente une loi fondamentale de l’existence, qui consiste à se vider et à se remplir.
Loi des cycles, loi des métamorphoses.
Il n’y a donc pas à souffrir de voir disparaître l’amour (allemand).
Amour : au moment où il est vécu : éternel — il cède la place à un amour japonais (le japonais s’identifie à l’allemand. Identité au delà de la personnalité des hommes. Flux et reflux de l’amour.
Film destructeur par rapport à une tradition occidentale.
Occident fondé sur le mythe de Tristan et Ysolde. Amour qui brave le temps. Ici : au fur et à mesure du film (prise de conscience) elle comprend la loi des cycles.
La nuit disparaît. Le deuxième japonais annonce un cycle nouveau.
La sagesse : revivre avec autant d’intériorité chaque fois.
Structure circulaire. Dimension extra spatiale et extra temporelle.
1ère intégration : dans le cycle cosmique.
2e intégration : en 1960 il est vain de penser à des petites histoires personnelles.
Qu’est-ce que l’être humain : un lieu est un moment…
Soyons des lieux. Lions notre destin au devenir historique.
Alain Resnais est irrité par son héroïne qui s’attache à une histoire.
Problème final : qu’est-ce qu’elle va guérir ? Elle ne guérira pas tout de suite (Resnais). « Ce film souhaite s’orienter vers une dialectique » mais « il est dans une contradiction perpétuelle » → ambiguïté. Espoir d’adoucissement mais visage tendu de Riva → le contraire.
500 images différentes parce qu’elle n’a pas fait la synthèse.
Agel : film inauthentique
Éléments d’artificialité
Collet : parti pris, au niveau du scénario, de chercher les rapports les plus alambiqués (on mêle des choses différentes + personnage de la femme : son jeu, sa diction sont tellement concertés que → littéraire
Côté irritant de l’héroïne parce qu’elle se sonde
cf. deux films qui ont la même donnée (histoire d’une femme qui prend conscience) : Ingmar Bergman : « Jeux d’été » — Max Ophüls : « Lola Montès »
Allergie à l’amour
Mes commentaires : Agel réagit en vieux bourgeois, défendant les valeurs sacro-saintes du mariage et de l’affection enracinés dans une expérience commune… comme si cela était NÉCESSAIRE… !
Il peut dire cela car il est marié, a des gosses, une situation (de critique bien côté dans les patronages) mais nous, étudiants, petits bourgeois menacés à chaque instant, en perpétuel déséquilibre, dans l’insécurité de la jeunesse et de la pauvreté, que pouvons nous faire d’autre que d’être des intellectuels, pour la femme : d’être une femme « libre », d’une « moralité douteuse »…
Le seul moyen d’échapper à la destruction de l’amour, c’est de « l’émerveiller » comme chaque jour je m’efforce à le faire. Pour des gens mariés, déjà : non. On peut leur reprocher de s’être mal mariés. Mais nous qui voulons vivre ensemble, qui ne sommes pas sûrs, nous ne pouvons pas nous appuyer sur une tradition bourgeoise et sur notre expérience commune… Il reste : la merveille…
Si nous nous accrochons à la peau, n’est-ce pas parce que il nous faut nous accrocher quelque part et que nous prenons ce que nous trouvons en premier
Sentiment d’instabilité… Nous sommes les lieux où nous sommes et nous sommes n’importe où… Nous sommes n’importe qui… Ceux qui attaquent Resnais au nom de l’humain, je leur réponds que, pour nous, l’humain reste à découvrir…
Hiroshima = cri de désespoir… et d’espoir…   (notes prises lors d’une présentation-débat de « Hiroshima mon amour », au Musée des Arts décoratifs, il me semble, par Henri Agel, notre professeur de cinéma de la Classe préparatoire à l’IDHEC, au lycée Voltaire)

Note écrite à 19 ans

IDÉE – SPECTACLE – TECHNIQUE

Projection sur des écrans placés dans des plans différents.

1966.02.04

Changement de dimensions. A travailler. On pourrait synchroniser ( image sur écran 1, image sur écran 2, avec élimination par glissement des écrans qui s’interposent. A travailler ).

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Scénario de l’imprudence :
Séquence 1 : le metteur en scène convainc le producteur
Séquence 2 : il traverse la ville agitée par le remue-ménage de la guerre pour trouver une équipe. Aspect précaire. Aspect du cataclysme dont l’amorce est lancée par cette entreprise qui commence

Note écrite à 19 ans

IDÉE – SPECTACLE – TECHNIQUE

Projection à l’intérieur d’un cylindre de toile sur la paroi

1966.02.07_1

On peut exploiter cela. Par exemple se servir de la toile comme d’un décor. Accrocher des objets sur la face extérieure. Ils apparaîtraient sur le devant en synchronisme avec l’image. Par exemple : une suite d’images séparées par des fondus au noir ( où tout disparaîtrait ) sur lesquelles passeraient des bas-reliefs sur la toile ( éclairés par des projecteurs qui suivraient le rythme des fondus ) → défilé de statues dans leur décor propre… ( chercher dans cette direction ) Par exemple : statue d’homme passant en vol plané sur un fond de ciel bleu…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

1966.02.09

Explosion 2 moins forte que 1 et postérieure. Plan général où le bruit décroît en [s’éloignant] → succession de plans rapprochés : chaque explosion, de près, seule, aussi forte

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 13 août 1997 :

Texte entre crochets barré et remplacé par « se rapprochant » avec commentaire : « Plus drôle »

– Commentaire écrit à 51 ans

 

CINÉMA – GODARD – « PIERROT LE FOU » – RÉFLEXION

« Pierrot le fou »   9 h 30. Métro. J’ai remarqué que dans un tableau de peinture, le personnage vous suit des yeux. Le cinéma-spectacle devrait avoir cela (Belmondo parlant au public dans les roseaux)

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – POLITIQUE – NOTES DE VISIONNAGE – MADELEINE RIFFAUD

21 h 10. Projection du film de Madeleine Riffaud. Actuellement, un gars parle. Je ne sais pas qui c’est.
Vietnam à 10.000 km des USA. Climat tropical, chaud et humide (trois mois d’hiver à Hanoï. Aucun au sud) Température habituelle : 35 à 45 °. Nature hostile mais grouillante de vie à la préhistoire (tigre → sangsues d’arbres et d’eau) Arrive le peuple vietnamien
Sud = région riche avec une civilisation connaissant la culture irriguée du riz (sur champ horizontal) → ils ont fait la culture sur paliers
Femmes et hommes y travaillent
Ils ont repoussé la jungle et transformé les terres en rizières
Au XVIIe : arrivée dans le delta du Mékong (riche)
Sécheresse → abandon des villages
Tradition de labeur — de lutte
Génies tutélaires : héros de la nation (lettrés – philosophes – rois – militaires)
80 ans de colonisation (sud → nord → centre)
Empereurs fantoches mais résistance populaire (lettrés)
2e génération : bourgeoisie nationale (par intérêt aussi + utopie = exemple : ils voulaient école en langue vietnamienne de (actuellement : au sud : pas encore ← interdit. Cette bourgeoisie répand l’écriture latine.
Soulèvement : répression impitoyable par les Français
1930 : parti communiste indochinois fondée par Ho Chi Minh (qui a appartenu au parti socialiste SFIO en 1911 – 1920 et au PCF après le congrès de Tours de 1920) parce que le PC préconisait l’indépendance des pays colonisés et l’alliance des classes ouvrières
1931 : soulèvement dans le centre (provinces côtières)
Vieille civilisation vietnamienne. Soulèvement paysans qui prennent le pouvoir → emploi de l’aviation (1re fois dans les guerres coloniales) (soulèvement des soviets du Néam (?) → réunions clandestines paysannes (en mai 1932 : célébration de la Commune de Paris)
Le colonialisme a fait mûrir la formation de la nation vietnamienne (← brassage)
Pire famine : 1945 (3 millions de mort) → éclatement du cadre du village. Déplacements de populations suivant les besoins des colonialistes
Tous les chefs du soulèvement vietnamien ne sont pas morts au bagne ← 1936 : succès du Front populaire. Ouverture des bagnes
2e guerre mondiale : occupation par les Japonais (avec la complicité du gouvernement français). Le peuple n’a pas considéré les Japonais comme des libérateurs
Maquis → insurrection d’août 1945 → République démocratique du Vietnam prête à l’amitié avec la France
Les colonialistes tentent de rétablir leur emprise → 8 ans de lutte terminés par Dien Bien Phu (1954)
On devait cela au fait que l’armée bénéficiait du soutien de toute population
(Henri Martin libéré en 1953)
20 juillet 1954 : accord de Genève (France – République démocratique du Vietnam – Laos – Cambodge – URSS – Grande-Bretagne – Sud Vietnam – République populaire de Chine) Les USA refusent leur signature mais promettent de respecter les accords
Ngo Din Diem : octobre 55 → terreur contre les appliquants des accords de Genève (division de la population en légaux – semi-légaux et illégaux) Troupes spéciales commandées par le frère de Ngo Din Diem conseillées et payées par les USA (250.000 dollars par mois)
Le 6 juin 1959 : proclamation d’une loi instituant des cours martiales avec une seule sanction : la mort.
L’insurrection a commencé au sud du Sud Vietnam.
République démocratique Nord vietnamienne : première victoire = contre la faim (provision de riz) 2e : contre la maladie 3e : contre l’analphabétisme (98% de la population sait lire) Éditions en langue vietnamienne
changement dans l’attitude officielle française vis-à-vis de cette guerre (application des accords de Genève) Il faut : condamnation des US – reconnaissance du F. N. L. – relations diplomatiques avec le Nord Vietnam
Chef du front : Guyen Houto

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – DOCUMENTAIRE

Idhec : salle de cinéma. Noms à retenir : Grierson et Rotha.
1929 : « Drifters ». Pêche au hareng. Hareng : pas une chose qui tombe du ciel (intersection du courant de 1917 de Lénine et de celui de Zavattini)
Idée neuve de l’écriture : marxiste # formalisme bourgeois
Le cinéma montre « l’inconsciente beauté de l’effort vis-à-vis du travail » (Flaherty)
Ils fondent une société et s’entourent de collaborateurs (Lean — Cornelius)
Ne pas plaquer la beauté : « Elle viendra au moment opportun pour habiter un récit honnête et lucide… » → cinéma moderne
En projection : en voyant « Coal faces », je pense à Hiroshima et à Berthold Brecht
+ « Night mail »

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA AMATEUR – « DELPHINE »

Présenté « Delphine » à Voltaire. Succès total. Il me reste à présenter mon scénario sur l’imprudence à Agel pour reprendre une position normale vis-à-vis de lui.
Je n’ai pas pu aller voir la chorégraphie de Béjart à l’Opéra (plus de place)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

La caméra se promène dans les rues et rencontre toutes les autres caméras qui filment les rues, les maisons, les places, tous les films tournés dans cette ville…

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 5 décembre 2011 :

Idée magnifique. Il faudrait reconstituer le tournage des films réalisés dans cette ville

– Commentaire écrite à 65 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

( Pour un scénario sur l’art de persuader ) reprendre l’idée du gars qui vole une caméra et découvre le monde grâce à elle… (?)

Note écrite à 19 ans

RÉFLEXION –SPECTACLE – CINÉMA

Aujourd’hui : frontières plus flottantes entre théâtre et cinéma.
Diderot ↔ cinéma (temps et espace
Tamiz : sommeil de l’hôte et de l’hôtesse debout tenant un drap.

1966.02.23

Projet Varda Bourseiller : ciné-théâtre ! ! « La vieille maîtresse » (Barbey d’Aurevilly) (*)
Bretagne → écran
Paris → théâtre
En France : sectarisme (théâtre).
Bluwal : télé : le répertoire classique a « collé ». Illustrer par l’image un texte : faire des décors irréalistes à un texte vraisemblable (Don Juan)
Auteur complet ?
Mutation du cinéma (cousin du théâtre)
Dénominateur commun théâtre-ciné-télé : spectacle (Bluwal)
Champ-contre champ : politesse que le théâtre rend au spectateur : voir l’acteur de face
« La vie n’est pas dans les apparences seulement » (Tamiz)
Problème de l’architecture théâtrale
Noblesse de la chose vue
Cartons : valeur émotionnelle
Recherche moderne : incorporer aux hommes des valeurs émotionnelles différentes → effet d’ensemble – collages – titres – lectures (cf. technique brechtienne)    (*) : « Impossible parce que théâtre et cinéma provoque des réactions (psychologiques) trop différentes pour les réunir dans un même spectacle, dans un même lieu » (il faut réformer le cinéma → et réformer le théâtre)

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 05/12/2011 : notes prises au cours d’une conférence, me semble-t-il. Mais où ? quand ? par qui ? pourquoi ? Mystère !

– Commentaire écrit à 65 ans

VÉCU – CINÉMA AMATEUR – « DELPHINE »

Passé « Delphine » chez Thiriet (ciné club Rencontres au Palais de Chaillot)
Le public a sans doute aimé. Mais : amorphe – sans réaction (même pas agressif)
Ah, j’en viens à regretter les corniauds de Bordeaux qui m’engueulaient joyeusement…

Note écrite à 19 ans

IDÉE – SPECTACLE – TECHNIQUE

 Écran divisé en plusieurs panneaux

1966.02.25

Espace entre les panneaux projection en 1 seule image → décomposition de l’image. Création de l’espace. A exploiter

Note écrite à 19 ans

ÉCRITURE

Des mineurs enfermés dans une mine après un accident. C’était samedi. Ils allaient se reposer le dimanche. L’un deux, devenu fou, répète : « C’est samedi, c’est samedi… »

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Métro : mon reflet sur la partie droite de la vitre. À gauche, sur la partie concave de la vitre : reflet des gens assis derrière moi, donc devant paraître plus petits mais, comme vitre concave → ils paraissent aussi gros → au cinéma : conception du temps – téléobjectif – on se déplace mais on ne change rien – espace différent (à voir) (possible ← panneaux différentes distances) – temps passant ou  ne passant pas (cf. la mère qui court dans  » Hiroshima « )

Note écrite à 19 ans

IDÉE – SPECTACLE – TECHNIQUE

Technique : 1/ projection sur un plan ← l’image est de petites dimensions 2/ changement de focale → l’image s’agrandit et l’écran sur les bords devient concave ou convexe

1966.03.03

passage du reportage au spectacle

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA – HUSTON – « AFRICAN QUEEN »

Ciné-club Voltaire : Jacques Demeure : prise de conscience de l’absurde ( » De Tom Mix à  James Dean « )


de Becker ?


victoire sur la mort (dépassement de  » Key largo « ) →


3 plans : — film d’intimité (malgré le plein air) — acteurs — scénario (lié à la mythologie)


Acteurs : Bogart et Hepburn avait déjà créé une mythologie (portée à son point de perfection) Huston retourne ces deux mythes (sangsues)


Mais : ici pas une valeur de sarcasme (retour au naturel)


rapports hommes-femmes : « Hatari « 


● Progression (tout le monde d’accord) mais dans quel sens ?
● Retour au mythe mais épuré ?
● Rédemption (Bogart redevient lui-même. Hepburn redevient élégante)
● Dépendance à la fin. Au début : supériorité (anti-mythe) la nature décrasse
● Jeu des acteurs : pas naturel  parce que au début les acteurs jouent un [jeu], un rôle
● Comme le bateau : ballottés. L’homme est annihilé (c’est le ciel qui agit)
● Les acteurs se décrassent et arrivent à des rapports humains
● Ça tient du [miracle]
● Acte de foi. Humanisme
● Miracles : sens dérisoire. Huston met en question l’ordre divin dans le monde.
● Une seule chose peut ordonner l’absurde = l’amour (fin. Pendaison = blanc et bleu)
● Mise en scène et prise de vues extraordinaires
● Accession au détachement
● Au départ : mythe parce que posés comme individualité → dégradation de l’individualité
● 2 mises en scène : l’une du dialogue, une de la nature = synchro
● Trop de niveaux dans ce film. Ni acteurs ni personnages (pas dans le film et pas acteurs)
● Il faut être docile
● Gens hors du temps et de ce qui leur arrive
● Rapports entre les personnages. Tout le reste est contingent (Agel)
● Contradiction entre dialogue des personnages #combat avec la nature → défaut
● Ambiguïté
● Exemple : Bogart se moque des hippopotames. Huston ne s’intéresse pas à la nature. Seul intérêt : dimensions intime
● Il ne veut pas se laisser bouffer par la nature
● Huston ami de Flaherty
● Huston a fait du théâtre ( » Huis-clos « )
● On sent le fond de la nature (C.)
● C. # Ch.
● Oui : (sangsues)
● # on ne voit jamais la nature
● Mise en scène : académique
● Unité de lieu (bateau)
● Pas de contact entre les gens et la nature
● Agel : balancement entre le  » Hatari  » et  » Brève rencontre  »
● Mis en scène : théâtral : non. Tout est justifié (G. P.) par rapport au mouvement du bateau
● Minelli : cinéma = rapports entre un homme et un décor
● Cinéma n’est pas théâtre (← visages)
● Agel : il faut être naïf → Ch. : il connaît les idées de Huston à partir de l’idée qu’il se fait de Huston
● Agel :  » J’aime les visages humains, c’est ce que je préfère dans le cinéma  »
● Certains éléments de dramatisation qui rompent cela (plans d’ensemble du bateau sur les rapides)
● Importance de l’eau

Note écrite à 19 ans

VÉCU – PROJET BALLET VIETNAM – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE

13 h 10. Café en face du jardin du Luxembourg. J’attends Jean-Jacques pour aller chercher la batterie. Cet après-midi : enregistrement de la musique du ballet. Cette nuit : couché chez lui. L’autre nuit : après avoir été avec Édith P* et Jean V* bouffer couscous et écouter du jazz, dormi dans une piaule de Jean. Lu  » Cahiers du cinéma  » :  » Muriel « .


Je viens de rencontrer Emmanuel : il m’a fixé rendez-vous jeudi prochain à 14 h 30 avec Victor.

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « L’ AVEUGLE »

Vu dans un couloir de métro un aveugle longeant le mur a toute vitesse en donnant de grands coups de canne blanche. Idée sur la mystification : ce serait un faux aveugle ? Puis on découvrirait : vrai aveugle… ( à chercher )

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA – KAREL ZEMAN

Minuit. Métro Montmartre. Je viens de voir «Le baron de crac».


Des ailleurs possibles ?


Je me sens entrer dans un cercle nouveau.


Nouveaux logements. Proximité. Pas humaine pourtant…


Recommencer à écrire ? (Ou plutôt continuer…)


Conflit en moi. 2 directions (opposées vraiment ?) : D’une part la réalité (politique) que je sens nécessaire. D’autre part : le rêve, la songerie du poète qui me reprend maintenant que me voilà revenu… Revenu à quoi ? Une situation sociale (logement) plus confortable… Ardeur. Ardeur confortable ? Pourtant ces goûts de nuit… ? Ces cafés ouverts la nuit… ? Cet «embryon» de vie humaine… ? Je suis allé au cinéma comme on part faire la foire (je le sais, j’en suis sûr, bien que pas vraiment foireur…) J’étais en quête… La nuit qui s’ouvre, et la lumière, les visages d’hommes, les reflets dansants des images sur les vêtements des spectateurs des salles de cinéma. Le Baron de crac m’a presque déçu, comme je m’y attendais… Je n’y trouve sans doute pas ce que j’attends désormais du cinéma (maintenant que la crise…) : Un spectacle bien fait, bien monté, qui accroche le spectateur. Il faut que le spectacle sorte de l’écran et parvienne dans la salle. Certains trucs du «Baron», trucs visiblement destinés à cet effet, parviennent au résultat contraire : ils nous lassent (couleurs trop vives et mal raccordées), nous éloignent du spectacle. Pourtant certains moments émouvants, de la même veine que les meilleurs des «Aventures fantastiques» mais ici encore Zeman, dont j’attends beaucoup, n’a pas su donner cette délicieuse nuance fantastique à l’ensemble du film ; il y manque une continuité, il s’agit plutôt, en effet, d’une succession de moments passionnants (euphorisants) séparés par des dépressions longues et ennuyeuses (quelque peu, que M. Zeman m’en excuse…)

Note écrite à 19 ans

VÉCU – EXPLOITATION CINÉMATOGRAPHIQUE – CRISE ÉCONOMIQUE – IDÉE SCÉNARISTIQUE

Boule d’or. Je travaille !
À côté de moi un couple, un homme et une femme, assez vieux. Vraisemblablement propriétaires ou gérants d’un cinéma… Elle pleure, elle se plaint, insulte… Image d’un secteur de l’économie qui va mal : le cinéma…
Cinéma-vérité… Ici : montrer ces gens, puis les cinémas déserts, fermés…

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA – POLITIQUE

Je viens de voir « Eva ». Autour de moi, dans la rue, au café, les gens ont des visages indifférents à tout ce qui n’est pas eux-mêmes, des rires de cercle, des conversations à deux, des regards chargés de rêves très personnels sur les vitrines.
Dans ce Quartier Latin, autrefois berceau des rencontres et des révolutions, aujourd’hui tellement dégénéré, le cinéma reste encore le seul moyen de s’intéresser aux hommes…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Vitrine de magasin de chaussures : 50 souliers de femmes (talons) avec des petites plaquettes avec le prix dessus → Mêmes vitrines. Mêmes chaussures, mais avec les prix en moins → Surréaliste – Libération des désirs – caractère fantastique (cf. Marienbad) (entrée dans le rêve).

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET CONGÉLATION

Problème de la congélation en ce qui concerne les vieux : un vieux malade refuse de se faire congeler (+ famille de vieux cons) malgré les efforts d’un jeune qui insiste pour le congeler. Quelle nécessité puisque :
1/ Lui désire la mort, en fait.
2/ La famille aussi
3/ Le jeune en question ne l’aime pas vraiment, du moins il n’y a pas de compréhension mutuelle sur le problème essentiel de la mort et de la vie.


Il faudrait prendre plusieurs cas de congélation à des âges différents et dans des conditions différentes (sociales-familiales-religieuses-intellectuelles)


1er cas : femme de vingt-sept, vingt-huit ans. Intellectuelle. Assez d’argent. Elle a un enfant (pas mariée). Lorsqu’elle est décongelée, son enfant a le même âge qu’elle.
Deuxième cas : un jeune couple. La femme tombe malade. La mère du mari s’oppose à la congélation. Elle tue la jeune femme → Suicide du mari
Dernier cas : l’homme seul. Assez vieux. Lui, c’est pour atteindre une période où le rajeunissement sera possible  → Il pourra refaire sa vie.

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA –COURT MÉTRAGE « DELPHINE » – RESNAIS

16 h 20 (« Masculin féminin »)
Projeté « Delphine » à Resnais.
Je retiens surtout de lui :
– Lorsqu’on veut intéresser le public par les personnages, faire faire aux personnages des choses qu’ils vivent. Lorsqu’on est hors du coup, on s’intéresse, on se met dans le coup.
– Psychologie : choses qui appartiennent en propre aux personnages et qui nous intéressent par là.

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA –COURT MÉTRAGE « DELPHINE » – RESNAIS

Pendant la projection de « Masculin féminin », cet après-midi, j’ai eu une impression épouvantable : je venais de projeter « Delphine » à Resnais. J’avais avec moi la bobine, dans sa boîte métallique, posée sur mes genoux. En portant la boîte à mon nez, j’ai senti par un interstice de la boîte, l’odeur de cellulose et de bande magnétique. J’ai eu l’impression que tout le cinéma, c’était ça : du celluloïd, de la bande magnétique, de la matière, inerte, figée, dont les sentiments et l’expression sont absents. C’était injuste pour Godard. Pour « Masculin », que je voyais au même instant, je pensais pareil : du celluloïd, de la matière qui défile mécaniquement à 24 saccades par seconde. C’était injuste : ce n’est pas parce que je pense ça de mon propre film, où j’ai impression de ne pas m’être assez mis, que je peux penser la même chose de « Masculin » et de Godard. Certains films sont inertes et sentent le celluloïd. D’autres vivent.

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA – BRESSON – « AU HASARD BALTHAZAR »

Minuit 30. Je viens de voir « Au hasard Balthazar ». Rencontré Richard C*, avenue de Wagram. Le métro : transfiguré par le cinéma. Je le vois tous les jours, il faut que je l’imagine dans un cadre pour sentir son existence. Toujours cette impossibilité de vivre tout court, cette nécessité de me servir du monde pour créer, création d’ailleurs tellement imparfaite. Si, au moins, je maîtrisais le monde totalement et, au lieu de me laisser aller à lui, je le pliais à moi en en découvrant les structures… Mais il me reste tant à faire…

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA

J’ai remarqué aux 24 heures du Mans la présence, au milieu de ce carrousel si vivant, si présent, d’un « musée » constitué par la projection en plein air de films en couleurs…
Plusieurs éléments sont à noter :
− Le phénomène de fascination fondamentale par l’image, tout d’abord. Il convient de noter qu’une majorité de personnes s’en allaient (dont moi) en refusant de s’intéresser à ces images (par peur d’être absorbés).
− Le rapport voitures réelles (sur la piste) et voitures fictives (de vieux tacots), sur l’écran.
− Le plein air
− La couleur
− Le fait que le cinéma tient lieu de « musée » (le plus important)

à étudier

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – RÉFLEXION

Supprimer l’anecdote au cinéma ? Non… La MULTIPLIER. Dans la vie de tous les jours, nous vivons parfois des anecdotes (nous nous les racontons et c’est de la fiction…) Et nous sentons autour de nous des millions d’autres anecdotes. Au cinéma, nous sommes fixés sur une seule, qui nous envahit… Il faudrait arriver à retrouver cette diversité, cette multiplicité des anecdotes, des directions dans lesquelles notre esprit s’engage, dans certains moments de réceptivité exceptionnelle et de rêverie très profonde. Ce serait ainsi le réalisme le plus PROFOND, puisqu’on retrouverait, sans différence de nature, mais approfondies et maîtrisées, les découvertes les plus PROFONDES de la réalité du monde dans le monde de la fiction… C’est dans une telle direction que s’engage Resnais et certains le suivent. Ils ont raison. Mais il faut pouvoir le faire… Je ne me sens encore capable que de la linéarité et de l’unité anecdotique, autrement dit un scénario solide à quoi m’accrocher.


« Réalité du monde et monde de la fiction… »

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – RÊVES

Lorient. Allons ! Écrivons…
Idée : (extraite d’un rêve que j’ai fait) : séquence :
1/ Un assassinat va être commis. La victime a été ligotée. L’assassin a un couteau à la main (ou une autre arme) et s’apprête à descendre le gars. Soudain, il se retourne et poignarde la caméra (qui les cadre de profil).

2/ Contrechamp : on découvre le troisième personnage (la caméra) qui s’écroule. Travelling ascendant.

1966.07.09
Additif au 1/ :
Le meurtre doit être précédé, guidé par des mouvements de caméra (téléguidage du chef). Le personnage se retourne contre son démiurge, contre le cinéma lui-même (possibilité : personnage qui crève l’écran # refus de rester dans l’écran, refus du cinéma)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Faire un film classique (raccords mouvements) où l’on suit un personnage, mais dans chaque plan c’est une personne différente…

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 15 juin 2015 :

Je ne m’étais pas aperçu que Resnais l’a fait dans « La guerre est finie » (série de filles sortant d’un immeuble et marchant dans la rue).

 – Commentaire écrit à 68 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Concarneau. 10 h du soir. Auberge.
Je note des choses mises de côté depuis quelques jours ( ← Voyage)
1/ Elven. Le cimetière. Haie. Crucifix derrière. Travelling qui le découvre, puis exploration : on pénètre à l’intérieur
2/ Pouliguen :
Amour naissant.
1/ Gars et fille allongés côte à côte (tête aux pieds)
2/ La fille lève la jambe
3/ Le gars lui attrape le pied
4/Têtes du gars et de la fille à l’envers

1966.08.01_1

 (Renversement de l’univers entier = découverte de l’amour)

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(Intéressant si inclus dans un ensemble. Pas valable tout seul (trop court).

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 22 décembre 2011 :

20 ou 25 plus tard, j’ai réalisé cette idée. L’ai-je mal réalisée ? C’était affreusement décevant.

– Commentaire écrit à 65 ans

CINÉMA – RÉFLEXION

Notes pour l’étude sur le cinéma :
Les travellings latéraux (« La vie de château »)
1/ Pourquoi s’identifie-t-on à la caméra ? (sujet immobile → Mouvements de l’appareil) : parce qu’on ne suit pas le sujet qui passe. Par PARESSE (tendance naturelle ?)
Résultat = on ne détaille pas les éléments.
2/Refus de l’identification-spectateur immobile → Il faut pour cela suivre le sujet : EFFORT. Résultat = 1/ On détaille un élément il y a CHOIX. 2/ Discontinuité car : (suivant la durée du plan) lorsque l’élément choisi sort du champ on revient pour choisir un nouvel élément (entre-temps = vide visuel. Absence d’attention (temps très court).

Note écrite à 19 ans

IDÉES SCÉNARISTIQUES – CINÉMA – PROJET « ALICE »

Hier : idée (Jo et moi) :
1/ Une fille, laide, couverte de boutons, s’assoit devant son miroir. Geste de dépit. Elle arrache une photo de visage de star et la place sous le cadre de la glace. Elle regarde et sourit… (Jo)
2/ À partir de l’importance de l’image dans la vie courante. Cadres de photos d’ancêtres : vides. Les ancêtres sont aux chiottes. À la place : jeunes premiers.
3/ Fille qui photographie un gars au télé et qui vit avec lui. Gars qui la photographie aussi et fait de même. Timides. Ils ne se rencontrent jamais.
4/ Strip-tease d’un tableau représentant une jeune fille. D’abord le cadre qui tombe, puis la vitre, puis les vêtements, etc. (court-métrage d’animation. A faire en s’amusant).
5/ Reprendre l’idée de la petite fille dans le sac à main → « Alice au pays des merveilles » moderne. LONG-MÉTRAGE
Une petite fille, soudain rapetissée, part à la découverte du monde moderne. On la voit dans un sac à main, se regardant dans un grand miroir rond, elle se met du rouge avec un tube long comme son bras. → Monde en évolution constante.
1/ Alice change de dimensions constamment
2/ Les objets aussi.
Suivant les dimensions des décors, les objets changent de dimensions eux aussi.
Exempt : le rouge à lèvres. Elle décide de l’emporter avec elle.

1966.08.10_11966.08.10_2
Fait régner l’ambiguïté : que le spectateur se demande si ce sont les objets qui changent de dimensions ou bien Alice ? ← Il me semble qu’il est plus intéressant que ce soit Alice qui change de dimensions…
Variation par rapport aux autres films du même type : la dimension était fixe → Ici elle change (voir 2 pages plus loin) (suite Alice : la dimension variable : prolongement « philosophique » (pour faire plaisir à Siclier et Labarthe) : la petite fille peut rapetisser pour se procurer des objets, qu’elle convoite et qu’elle ne peut approcher lorsqu’elle a une taille normale. Mais cette diminution de sa taille lui joue des tours, car elle est alors aux prises avec des difficultés inattendues. C’est la séquence :
1/ du rêve
2/ du désir de possession
3/ de la société de consommation (le 2 et le 3 sont liés)
4/ de la difficulté (au sein même du rêve).

 Possibilité :
Une personne adulte désire rapetisser pour parvenir à s’emparer de certains objets. Elle rapetisse en régressant à l’adolescence et à l’enfance, avant de rapetisser de dimensions en réalité (?)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Idée (intérieur d’une séquence) :
Personnages :
Un vendeur
Un touriste
Lieu :
Une librairie
Situation :
Le vendeur discute. Il est énervé. Il en a marre. Le touriste entre :
– Vous avez un guide de la ville ?
– Écoutez, dans cette ville, il n’y a rien à voir. Je vous donne un conseil : quittez-la au plus vite…!
(Possible soit comique soit tragique) (tragique = Hitchcock) deux points de vue : vendeur → Comique – Touriste → Tragique (western – vampires) Si on sait ce qu’il y a avant → Comique. Si on ne sait pas → Tragique (suspense)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Idée : phénomène de foire = un type qui un sens extraordinaire du poids des choses. Il soupèse et marque un poids sur un cadran, comme une machine. La personne qui a essayé monte ensuite sur une vraie bascule → C’est le même poids et c’est le poids réel de l’essayeur…
Certains trichent (ils viennent avec une charge en supplément). Il les démasque (en disant leur poids réel).

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La triche démasquée. L’homme redevient homme = un type arrive, se fait peser par le phénomène → Tant de kilos. Puis il monte sur la bascule → Il pèse plus… Erreur ? Le phénomène se débarrasse de son attirail, arrive sur le gars, écarte sa veste : il avait ajouté des poids sur lui. Bien qu’il ait des poids sur lui, lorsqu’il passe sur le phénomène, celui ci donne le poids RÉEL. Il casse la gueule au tricheur, avec rage. Puis il reprend son boulot.
CORRECTIF :
Il ne « pèse » pas les gens. Il donne leur poids en les regardant, en les tâtant, puis il va indiquer un chiffre sur le cadran

Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA

Hier : tournage (dernier jour) film de G. Scène d’accident : un gars renversé par une voiture. Je conduisais. Premier essai : rien (trop vite → peur). Deuxième choc. Je l’ai senti très fort. Le gars roule en gémissant. Je me précipite. Tout le monde a cru que c’était sérieux. La caméra a été arrêtée. Finalement ce n’était rien. Ce qu’il y a de formidable au cinéma, c’est que la vérité surgit à n’importe quel moment. On ne savait pas très bien si on jouait ou si « c’était vrai »… ← très intéressant comme expérience à faire. Cela m’a marqué et je suis sûr que ça me servira. Les êtres se trouvent amenés à participer en entier

– Note écrite à 19 ans.

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « UNE SECONDE JEUNESSE »

(Scénario fantastique nouvelle manière) Bourgeoise riche avec noble fauché. Un jeune couple. Lui collectionne les animaux (notamment empaillés) → elle en conçoit une vive frayeur des animaux. Le couple, vieux. Un soir, le vieux découvre une chauve souris. Il l’enferme dans une pièce.  » Avant le lever du soleil « , le lendemain matin, la femme y pénètre. Elle est épouvantée. Elle meurt. On l’enterre. Le soir des funérailles, pris de remords, le vieux déterre le cercueil et le ramène au château où il la garde au milieu des animaux empaillés. Lorsque la nuit tombe, la chauve souris réapparaît, accompagnée d’une autre. Elles attaquent le vieil homme. Celui ci s’aperçoit qu’il a affaire à deux vampires. Il en détruit un mais l’autre s’enfuit, s’envolant dans la nuit. La nuit suivante, il se poste et surveille le cercueil. Sa femme en sort, rajeunie jusqu’à l’âge de leur mariage. Elle se transforme en chauve souris et s’envole par la fenêtre. Lorsque le jour revient, le vieil homme sait que le vampire doit être dans son cercueil. Muni d’un pieu, il s’apprête à l’enfoncer dans le cœur du cadavre mais il y renonce. Il laisse retomber le couvercle. Il attend. Lorsque vient la nuit, le couvercle se soulève, la jeune femme vampire sort. Un peu plus tard, dans la nuit, deux chauve souris s’envolent côte à côte.

– Note écrite à 19 ans

VÉCU – CINÉMA – CINÉMATHÈQUE – LOUIS LUMIÈRE

Commentaires des films réalisés par Louis Lumière au début du cinéma  :

– Événements extraordinaires (aristocratiques – princiers) + exotisme : ceci après une première période où l’on contemple les choses habituelles (Paris) en longs plans-séquences.
– Mouvement de caméra : fascination du mouvement : ce n’est pas la caméra qui bouge, mais le paysage.
– La salle rit : sur un bateau, des officiels (en melon) dégueulent.
– Travellings : uniformes (latéraux ou avant ou arrière).
– Je vois : des maisons qui se déplacent de gauche à droite (travelling) = merveilleux.
– Travelling avant sur rails : des wagons qui grandissent.
– Tout de suite : noirs–jaunes (racisme ?) = Thèmes sociaux.
– Trains – bateaux – chevaux.
– Remarque = arrivée d’un train exactement comme la Ciotat.
– Inventions (ballon dirigeable) → historicité
– Dresseur de chat = comique de mouvement (rires de la salle).
– Par moment : pure contemplation.

– Note écrite à 19 ans

SOCIÉTÉ – ARGENT – RÉFLEXION

Je viens d’entendre la chanson de « Goldfinger ». Terrible parce que fascinante. D’autant plus effrayante que tout un capitalisme très puissant emploie, pour se propager dans une clientèle circonvenue, des moyens extrêmement séduisants et parés des artifices d’un fantastique qui peut être créé grâce à des moyens très étendus. Force de l’argent. Miroitement de l’or, désir dégradé des femmes montrées nues ou à peu près. Dérréalisation extraordinaire. Identification. Notes de trompette fantastiques : création d’un espace large et coloré où l’on se sent prêt à se lancer et à se perdre. Annihilation de soi. Charme.

– Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PEINTURE

Se demander si, lorsqu’on filme une peinture où la matière (la pâte) est en relief, excentrique, on ne renverse pas le sens du tableau et si on n’aplatit pas la pâte, si on ne crée pas un espace, si mince soit-il, entre le tableau, la matière et la surface de l’écran, c’est-à-dire si on ne donne pas, en la filmant d’assez loin, la réalité des choses représentées.

1966.09.07

Tableau vu en galerie

Est-ce qu’on filmant on n’aplatit pas la pâte et on ne donne pas à la peinture non pas la réalité du tableau (matière) mais celle de la chose représentée (même pour l’art abstrait) par la création d’un espace supplémentaire entre le tableau et nous ?

Est-ce vrai dans tous les cas ?

Peinture-illusion : l’espace entre tableau et nous = ce qu’il faut faire.

Peinture-matière : n’est-ce pas l’exception pour certains tableaux, au moins ?

Conséquence : est-il possible de faire de la peinture au cinéma autrement que dans les formes et les dimensions ?

CINÉMA

Cournot ou la performance


Mozart ou une charpente de porcelaine de Chine


À propos de la « Chevauchée fantastique » : pour relier l’intérieur de la diligence (monde clos) et l’extérieur (environnement), on aurait pu montrer des gros plans de scorpions, de bêtes, de cailloux. Mise en relation de dimensions différentes sur le même plan.

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « L’AVEUGLE »

1/ Paris. Le matin. Un pont, vue en perspective. Au fond, assis contre la balustrade : un aveugle avec ses lunettes noires. Une fille débouche dans le champ par le côté et s’engage sur le pont.

2/ L’aveugle. PM.

3/ La fille. P. américain. Elle s’arrête en le voyant.

– Note écrite à 19 ans

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « L’AVEUGLE »

1/ La Seine vue du Pont des arts (profondeur de champ). Une fille entre dans le champ soudainement et s’arrête (P. Italien), ayant aperçu quelque chose, de profil.

2/ Le pont. La fille, regardant, debout, immobile, un aveugle, assis contre le parapet (plan moyen). Immobilité totale. Plan assez bref.

3/ Plan italien. La fille, de face. Elle se mord les lèvres. Vêtue d’un manteau + sac en bandoulière.

4/ plan moyen. Pantalons, cheveux défaits. La fille de trois quarts, adossée au parapet du pont, regarde de côté.

5/ plan rapproché. Assis contre le parapet, lunettes noires, canne blanche : l’aveugle.

6/ Gros plan. (Vu par la fille) son chapeau, un billet de 500 Fr. à l’intérieur + quelques pièces de monnaie.

7/ plan moyen. Boulevard longeant la Seine, avec bouquinistes. Au premier plan (en plan américain) : la fille (pantalons, cheveux défaits) l’attend. Un type traverse la rue et lui montre un bouquin policier, en regardant vers les bouquinistes.

8/ Gros plan sur le bouquin, dont on feuillette les pages.

9/ idem fin du 7 : les deux en plan américain. Il la défie de voler… elle ne dit rien.

10/ idem 4. La fille se met à marcher (on la suit en panoramique). Elle arrive devant l’aveugle. Elle se baisse, essaye de faucher le chapeau avec le fric qui est dedans. Il l’attrape d’une main par le bras et de l’autre récupère son chapeau, ramasse le fric qu’il met dans une poche et met son chapeau sur la tête. Il se lève et entraîne la fille, en gueulant.

11/ plan moyen. Les deux, de face, arrive sur la caméra. À l’arrière-plan, un « Monsieur » ramasse la canne que l’aveugle a laissée et, le rattrapant, l’arrête et la lui rend. Il lui propose de l’aider et de témoigner.… L’Aveugle remercie.… Le « Monsieur » s’en va, repartant vers le fond.

12/ plan moyen. Les mêmes, de profil. L’aveugle demande à la fille ce qu’elle fait dans la vie. Elle est étudiante. Qu’elle âge elle a ? 20 ans.

13/ plan italien (en amorce : la fille) l’aveugle enlève ses lunettes.

14/ idem, mais contre champ : la fille :

– « Vous n’êtes pas aveugle ? Ah, j’aurais dû m’en douter… »

15/ idem 13. Il lui demande : « Travaillez avec moi… » on reste sur lui… (Il sourit)

1966.09.18_11966.09.18_21966.09.18_41966.09.18_5Face à la pointe du Vert Galant. Quai de Conti.

– Note écrite à 19 ans

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « L’AVEUGLE »

1/ Elle hausse souvent les épaules (« Tu n’oserais pas voler) Lorsqu’elle se rend compte qu’il n’est pas aveugle.

2/ Lorsqu’elle guide : elle joue à le pousser et à le rudoyer…

3/ Elle prend ça à la rigolade (notion de pari).

– Note écrite à 19 ans

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « L’AVEUGLE »

Après une conversation avec Charlie, qui m’a persuadé (une fois de plus) des difficultés techniques que présente la postsynchronisation d’un film, j’ai décidé de faire le mien en muet.

– Note écrite à 19 ans

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « L’AVEUGLE »

Nuit : fond noir pour titres blancs


Copine : « Je me demande ce que pensent les aveugles. »

Elle : « Je le connais. Il est comme ceci, comme cela »


Titre : qu’est-ce que pensent les aveugles ? (etc.)

Elle : (arrivant) « Tu vois ce type, là, l’aveugle, je le connais. J’étais là, à cet endroit, etc.… »

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « UNE SECONDE JEUNESSE »

Je viens de relire les notes prises sur ce carnet que j’avais délaissé depuis longtemps :

Modifications possibles du projet sur les « vieux » –> prendre le couple dans sa jeunesse (*) (la femme ne rajeunirait pas en devenant vampire mais serait jeune au moment où elle est vampirisée

(*: En fait je l’ai déjà noté (voir carnet 6)