Carnet 17 – Du 25 juillet 1977 au 5 février 1978
25/07/1977
VÉCU – CARNETS
Quelques idées de ces derniers jours (que j’ai tardé à noter car j’ai désespérément cherché dans plusieurs papeteries un carnet rouge semblable aux précédents pour continuer cette série à laquelle je suis attaché. Plus de carnet rouge à spirales étroit et long… J’ai donc changé : désormais carnet bleu).
(Une date importante : 14 ans de carnets !)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti :
Dans cité HLM : motard arrivant avec tête de mort sur la moto (→ regard ou suspens du pépère qui lave sa voiture).
Je m’aperçois en notant ça que ça ne peut être qu’une notation débouchant sur, renforçant une séquence, allant dans le même sens que cette séquence. Ça ne peut aller seul (certaines idées ainsi ne vont pas seules. Les débusquer, les traquer à l’intérieur d’une séquence.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti :
Transposer l’idée de la vieille dame et du chat perdu au HLM. La maman de François les envoie, lui et Francine, chercher ce chat. Ils regardent partout. Ils demandent « Vous n’avez pas vu un chat, noir et blanc ? » Tête du mec qui regarde → plan sur chat roux, puis sur un chat gris, un chat tigré, etc.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti :
D’avant-hier soir (avec Momo et Nadine) :
Vu d’une terrasse de café, un gros mec et un petit maigre, tournant autour d’une superbe Jaguar.
Moi : « Y’a Laurel et Hardy qui rêvent d’une belle voiture… »
(Hardy = François – Laurel = Francine ?)
→ Commentaire :
– C’est hardi, François ! ou « Hardi, hardi ! »
26/07/1977
VÉCU – AGNÈS
Vacances 77 : je suis à Lorient pour récupérer Agnès qui a passé quinze jours chez les parents de Jocelyne, pour la ramener à Paris où elle prendra l’avion pour aller passer dix jours au Luc. Puis un mois de vacances à trois en balade.
Cet après-midi : plage seul avec Agnès. Moment de joie. Notre relation est chouette. Agnès est chouette (cerf-volant : elle a voulu le tenir. Elle désirait qu’il l’entraîne et qu’elle s’envole avec…)
29/07/1977
ÉCRITURE
Les jours se suivent et ne se rassemblent pas (2014 : from Internet : pas fait) (inclus dans Manuscrit « L’homme que les plantes aimaient »)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti :
Entre Bianchetti père et fils : discussion au niveau pratique : « Ça, faut le faire comme ça. Non, ça, tu peux pas le faire comme ça… Etc. »
31/07/1977
VÉCU – AMIS – SOLITUDE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Claverie. Soir de fête : à la fois profondément heureux et malheureux.
Un peu d’ivresse. Beaucoup de rires, beaucoup de chants, de danse. Des gens. Maison allumée. La vie dans la nuit.
Et maintenant, couché, seul, je trace autour de moi les marques de ma solitude.
Goût amer. J’en veux au monde d’être si peu prompt à s’offrir, d’exiger tant de patience, tant d’efforts, tant de beauté d’âme pour des résultats si peu sûrs, si minces en somme et, de plus, si fragiles.
03/08/1977
VÉCU – AMIS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Je suis à la Claverie. Terrasse. Sous le tilleul.
13h 10. Vallée devant moi nappée d’un léger voile de brume. Silence sauf le vent et Guillaume.
Bref regard en arrière : je dois noter ici tout de même le violent accrochage avec la mère de Jocelyne. Suite à quoi je suis décidé à la rupture totale et définitive. Le malentendu aura été total.
06/08/1977
VÉCU – RÉFLEXION – CARNETS
Ici les jours passent très vite et je ne fais rien.
Je n’ai pas réussi à écrire une ligne. J’entends : une ligne créatrice, j’exclus ce carnet et le vagabondage de la plume, qui serait comme une marche dans un paysage en se retournant pour regarder ses traces…
17/09/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
(1h15)
En instance depuis les vacances :
– Bateau. Traversée du type Italie Sardaigne ou France Corse.
Nuit. Pleine mer. Rien au radar. Dernier point aux étoiles : tout va bien. Soudain : banc de brume. Quand l’officier refait le point : les étoiles ont changé de place ! Et lorsque, vers le matin, l’écho de la terre apparaît au radar, il ne correspond pas au relief connu de la côte. A la place de la Sardaigne ou de la Corse, le bateau arrive par exemple en vue de l’Afrique !
Les passagers, partis pour un but, en trouvent un autre.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti :
Je vais changer le personnage de Francine. Ce ne sera plus une minette conne et salope, mais une brave petite jeune fille, petite bourgeoise travailleuse, sérieuse, économe (d’où l’indéfrisable à l’œil – mais je ne sais pas si je vais garder cette scène. À cause des « Valseuses »).
C’est donc elle qui va être « drivée » par François et non l’inverse. Le gain au jeu intervient alors comme un mécanisme qui place François dans la position, par rapport à elle, du possédant, de l’» étaleur ». Elle se laisse entraîner dans l’engrenage des dépenses, mais malgré elle. Elle freinerait plutôt. D’un autre côté ça la grise.
D’où : lorsqu’elle revient de vacances et découvre François sur le chantier, l’élément dominant de sa réaction peut très justement être la déception qu’il ne l’ait pas mise au courant qu’il avait rejoué et perdu, l’accusation de manque de confiance, de réification, de phallocratisme, d’où : amour débutant mais maintenant plus possible.
Lui essayant de faire l’amour. Elles s’indignant : poussière – boue. Il s’est mis dans la merde mais ne l’y mettra pas.
Non : elle se dégageant sèchement et « Tu devrais comprendre qu’après une discussion comme ça, il n’est pas question de faire l’amour… »
La notation sur la poussière doit intervenir au début de la séquence. Elle jette ça vindicativement. Puis se détourne et boude. Puis elle s’explique.
Sous l’accusation de manque de confiance il peut y avoir en souterrain : le regret petit-bourgeois de voir le fric s’évanouir. De ce point juste, François peut bâtir son raisonnement vicieux et parano : « Tu te plains d’avoir été traitée en objet, mais t’étais bien contente d’avoir du fric et de le dépenser. J’avale pas tes bobards : c’est pas à moi que tu t’intéressais, c’est à mon fric. Quand j’avais quelque chose, j’étais quelqu’un. Maintenant que j’ai plus rien, je suis plus personne. Je t’intéresse plus, alors tu me plaques. »
Elle : « Des fois, je me demande si t’es pas complètement bouché, t’es incapable de rien comprendre. »
Ça, ça peut être renforcement, un nouveau thème parano : « Je suis trop con ». Et → colère.
Thème de « l’ouvrier-lourd, pas subtil » ?
Chez Francine, le thème, dans son discours, du phallocratisme et de la réification doit intervenir dans leur seconde discussion, dans la voiture.
28/09/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti
Scène comique : il et elle assistent à un tournage où la super vedette (peut-être Depardieu lui-même) joue une scène avec action super-dure et super-sale avec déplacement de A à B. Scène finie, pour la recommencer : retour à A en voiture avec le maximum d’égards, etc. Contraste comique.
Ou bien, après la scène, on assoit la vedette, on lui apporte à boire, on l’essuie et la vedette, prendra dans la scène, se montre super tyrannique.
Quand François pas d’accord : « C’est pas comme ça, le film… »
ou
« C’était bien, le film ! » (À voir »
« C’est pas ça, le film… »
17/10/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti
« Attends c’était comment, déjà, le film ? »
– « Comment c’est, le film ? »
« Si tu courais aussi vite que je t’emmerde, t’aurais déjà perdu 10 kg… »
« Non, ça va vite normalement, quand y a pas d’embouteillages… (un léger temps) Y en a un… »
18/10/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti
Un mot de François après la mort du père :
« Tous mes emmerdements, que je sois emmerdé d’avoir pas de fric, tout ça, ça me paraît con maintenant qu’il est mort. Pourtant c’est pour avoir un peu de fric qu’il a bossé toute sa vie. Et il en a eu trois fois moins que moi… »
19/10/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti
– T’as remarqué unetelle ?
– Elle m’a pas frappé… Elle m’a pas du tout fait mal…
20/10/1977
IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
L’arc de triomphe vu de côté (en voiture du milieu de l’avenue de Wagram) : « Tiens ! Il a rétréci ! »
26/10/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti
Riche, François laisse tomber billet de 10 000 en faisant mine de ne s’apercevoir de rien. Gens ramassent, le rattrapent : « Vous perdez un billet »
Lui (jouant les surpris) : « Moi ? Non, j’avais pas de billet de 100 Fr. ! »
Le type : « Mais si, je vous assure… »
Lui : « Écoutez, si je vous dis, etc.… »
À la fin il repart, le mec reste avec son billet, tout con.
François en voiture percute une voiture à l’arrêt, arrêtée par flic faisant sortir une voiture d’un quelconque bâtiment officiel. La voiture qu’il touche renverse le flic.
30/10/1977
LITTÉRATURE – CAMUS – LECTURE
Notes de lecture (« L’été » – Albert Camus « Retour à Tipasa »)
« La longue revendication de la justice épuise l’amour qui pourtant lui a donné naissance. »
12/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti
Salvatore Bianchetti…
Salvatore
(une) salve à tort ?
Salve (il) a tort ?
T’as tort, Salvatore
Salvatore, t’avais tort !
T’avais tort, Salvatore
VÉCU – CINÉMA – PROJET « BIEN SÛR NOUS EÛMES DES ORAGES »
Porté scénario « Bien sûr nous eûmes des orages » à lire à Madeleine Renaud.
ÉCRITURE
Film mélodramatique : film dramatique et mélodique
13/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Lunettes de soleil à 1 verre (l’autre manque) mec ferme l’œil dans cercle sans verre
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour long métrage Bianchetti
Maçon qui tape et le fer de son marteau n’est pas là. Le bruit quand même (← « Blow up »)
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – DÉPRESSION
Bistro près de l’Odéon avec Momo et Martine. Grande déprime.
Convaincre. Mais de quoi ? Qui ?
La solitude, de l’extérieur, m’apparaît désirable.
Mais une fois dedans ?
Je songe à l’emplir en écrivant.
J’ai l’impression – parfois – d’accumuler et qu’un jour (?), tout ça sortira.
J’aimerais ne pas me tromper.
14/11/1977
VÉCU – LITTÉRATURE – LECTURE
Je viens de finir de lire (?) (mal) « La tête de la baleine ». Grande chose.
VÉCU – TÉLÉVISION – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – DÉPRESSION
Rappelé Marie-Françoise Georges du service de presse du Théâtre d’Orsay.
Occupée. Devait me rappeler. Ne l’a pas fait.
Encore une déception en perspective.
Hypersensible.
Défaitiste.
Plein d’espoir sans aucune illusion (version triste)
Sans aucune illusion, mais plein d’espoir (version gaie).
ÉCRITURE
À la fin de ce plantureux repas qu’est la vie
Au dessert de la vie, on mange de la compote d’espoirs… (2014 : from Internet : pas fait) (inclus dans Manuscrit « L’homme que les plantes aimaient »)
ÉCRITURE
À Odéon
c’était trop con
on s’est tirés
chez des Anglais.
Ils étaient sept
et leurs chaussettes
sentaient mauvais
comme en été.
Deux vers, huit pieds
ça peut aller.
J’ai écrit ça
sans tralala.
Mets tes baskets
dans ta casquette
Mets ton chapeau
dans ton vélo.
15/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE »
Je repense de plus en plus souvent cette idée de long métrage sur le richissime dingue qui engage une fille pour satisfaire ses obsessions giganto-nanistiques (gigant-onanistiques) ← (je viens d’en prendre conscience, mais n’est ce pas évident ?)
Je pensais au début à ce que la fille soit engagée comme préceptrice du fils du richissime.
Je m’oriente actuellement (on dirait une phrase d’interview !) vers l’engagement de cette fille en tant qu’actrice-figurante, prise à demeure par le type pour jouer pour lui.
Moyen 1 : la fille toujours là.
Moyen 2 : la régie. Les caméras (voir problème de leur mobilité).
Moyen 3 : le décor.
Objectif : la gigantisation des objets / elle. La réduction elle/objets.
Je pense à revenir sur le schème initial : elle est engagée comme préceptrice. Situation « apparemment » normale. Mais – sans qu’on le lui dise – dans la maison : décor bleu avec caméras fixes et cachées et régie → elle joue le rôle sans le savoir (les caméras se déclenchent automatiquement ? Enregistrement magnéto permanent).
C’est l’équivalent d’un moderne Barbe-Bleue (bleu trucage). Et mélange images truquées dans décor bleu (elle croyant n’être que dans décor bleu). Voir ce qui intervient dans décor bleu (*)
Nota : Je m’oriente vers cette utilisation du décor bleu because décor géant : trop cher. Cause fric.
(*: Voir à jouer entre une réaction (résultat) provoquée par élément B au trucage qui n’est pas la cause de la réaction d’elle, la vraie cause étant A dans le bleu.
Pensé aussi à ce que dans le bleu il y ait un ou quelques éléments non-bleus qui intriguent et qu’on découvre après s’intégrant au décor truqué.
Exemple : décor tout bleu sauf matelas avec draps et couvrante → truqué = lit dans boîte de punaises ou allumettes.
Je pense là à une séquence entière qui naît toute armée comme Minerve : elle dort (vit) dans un décor bleu (c’est dans le contrat) donc lit dans boîte de punaises et décor à la verticale : objets (boîte punaise = lit – feuille blanche = sol) Deux solution = (ça s’enrichit quand je veux bien me donner la peine de phosphorer)
Solution A : les objets sont normaux. Exemple = porte-plume – bouteille encre – crayon – stylo feutre et, sur verticale, main du richissime écrit, joue un rapport avec elle, dormant. Elle : sans réaction puisque dormant (ou en tout cas ignorant ce qui se passe en régie puisque dans décor bleu) et lui jouant de cette ignorance, s’en agaçant (voir quel jeu ? Il peut lui causer par régisseur, lui dire de regarder ce qu’il écrit, elle ne voit bien sûr pas) (**)
Ça peut finir par la main qui écrase la boîte mais pas elle ! → Après un schème pareil imagine leurs rapports ! (bouffant ensemble).
Solution B : les objets de la verticale sont des « réductions ». Que faire de cette hypothèse ?
Tout ça est excitant mais à travailler (et si je parlais de ça à Averty ? Hé hé !)
Pas de magnéto. Le direct est nécessaire.
(**: Cf. King Kong. Il peut lui demander de jouer. Exemple : il trace une cible sur papier puis lance une fléchette ou plante un porte-plume. Un assistant communique avec elle sur le plateau par régisseur sans que lui l’entende (ça gâcherait son plaisir). L’assistant lui fait jouer la peur, lui dit de s’enfuir. Lui met sa main pour l’empêcher de passer. Assistant suit tout ça, lui dit de rebrousser chemin. Il replante porte-plume, remet la main, etc.
Rôle de l’assistant (rapports sado maso du maître à lui → l’assistant a initiative : il peut la faire échapper.
Relation à trois. Assistant et elle : relation amoureuse.
L’assistant lui montre enregistrement magnéto (on n’avait d’abord vu et entendu que bleu et voix assistant).
Sa vie à elle dans ce décor peut être la répétition avec variantes d’une même scène de cruauté (train électrique la poursuivant – etc.)
CRUAUTÉ
Repensé situation de base : elle prisonnière ? (Beaucoup de monde dans le coup !)
→ Évasion à deux (avec assistant) poursuivis par lui nanisés (mélange réel-imaginaire
16/11/1977
ÉCRITURE
Les productions de l’excrément humain…
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
La préciosité de F. (dans son langage) choix des mots, des tournures.
Repensé à ma note du 13/11/1977 (marteau sans fer, mais faisant tout de même du bruit) Mieux : marteau avec fer, mais faisant un autre bruit (musique ?)
François chef d’orchestre… (tout en montant un mur ?) → Mélodie rythmée par truelle agitée en cadence (et par brique) Temps forts : ciment déversé sur brique – brique posée sur ciment → mélodie : truelle vide, etc. (+ gestes drôles ad lib (faire la musique après).
Inclure dans Bianchetti père et fils le gag de l’affiche du match de foot (avec ouvrier arabe allant ou revenant du boulot)
17/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE »
Il faudrait donner un nom à ce nouveau projet de long-métrage, c’est plus commode : « LM bleu ».
Donc, pour LM bleu, je me heurte au problème TV classique quand utilisation du bleu : le décalage plan décor – plan bleu → sensation de placage du personnage.
Nécessité donc que le Fou crée un décor à la verticale toujours plan horizontalement.
Comment, dans ce schéma contraignant because fric, conserver mon projet de glissement dimensio-conceptuel ?
Changement de plan (au sens de cadre) dans le décor → plan au ras du sol – paroi boîte punaise ou allumettes bouchant le fond du cadre (raccorde avec plan général)
Imaginons que le banc verticale soit relié électroniquement au plateau et que si le Fou pose un objet en A7 (admettons) du banc, un assistant programme une charge électrique en A7 sur le plateau (ce n’est pas seulement un jeu !)
L’assistant amoureux doit donc absolument empêcher Alice d’aller en A7 (si elle s’y dirige et que le Fou a programmé A7 sur son chemin, il doit l’arrêter).
Dans décor bleu, la forme en bleu des objets de la verticale → même plan : à la place des formes : les objets eux-mêmes (attention aux sons !)
18/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Dans la série « Signes et espace », je remarque les inscriptions à l’envers à l’avant des voitures pour être vues dans le rétroviseur.
21/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Dureté dans les rapports (un chantier, c’est pas tendre) Pas d’épanchements. Humour cruel.
23/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Photo fille à poil scotchée sur mur et dessus un chapeau accroché qui masque les seins et le sexe de la fille ( ou sexe seul ? )
Un type voit ça, enlève le chapeau pour voir la fille et dessous trouve une tête et des cheveux.
Var :
Il trouve en dessous un trou dans la photo, un trou dans le mur et à travers ce trou, une main passe et lui fout quelque chose sur la gueule !
(suite le 24/11/1977)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
François à Francine, au lit : « T’as le cul chaud
24/11/1977
ÉCRITURE
Noté ce matin au bistrot : mec du garage (45 ans ?) à deux vieux piliers de comptoir (il discutait avec la patronne d’un enterrement de vieux où ils devaient aller dans l’après-midi) :
– (sur un ton à la fois agressif joué et de reproche joué) : « Tous les vieux s’en vont en ce moment…)
Puis il ajoute :
– « Gabriel, ça va être ton tour ! » ← Cf. page d’avant : dureté.
Facteur noir. Il l’appelle « nègre » → sur chantier : « Oh ! le musulman, viens voir… »
Cul et dureté.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour la scène du bras de fer : remplacer la noix par une pointe de tapissier (ou un clou)
Si lutte amicale → pointe. Si règlement de comptes → clou. Conclusion : hurlement de douleur.
Commentaire : « Gueule pas comme ça, le Christ, c’était à chaque main (aux deux mains ?) – « Jésus-Christ, on le lui a fait aux deux mains… » (un autre : « et aux pieds…) (?)
25/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Appelé Monsieur Rassam (Paul) à qui j’avais porté Bianchetti père et fils. Très froid, ce Monsieur. Reptilien même. « Vous avez un producteur ? » – « Oh, Monsieur, c’est trop tôt. C’est encore à l’état de projet. Vous savez ce que c’est. » – « Je le lis et je vous rappelle… »
J’en ris (jaune) d’avance.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Reprendre pour Bianchetti père et fils (François et ses potes) la variante du « Jeu » : conducteur yeux bandés guidé par Talkie walkie
28/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Un petit cadre dans son auto : « Attaché-case » (« Attaché-case mange des cachous. » – « Attaché-case se cure le nez » – « Attaché-case essuie sa vitre. » (feuilleton).
Transposable un jeune architecte sur le chantier commenté par ouvrier : « Attaché-case est en colère. » « Attaché-case est dans la merde. » (Jeune blanc : François est un chevelu).
En italien (famille) : ces commentaires après un dialogue et sortie d’un des participants.
Bianchetti père et fils : le gardien portugais parle de la corrida (y en a-t-il au Portugal ?) comme d’un « festin de sang »…
29/11/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
(Vu) Quelqu’un dans cabine téléphone qui reste dedans sans téléphoner (aujourd’hui je pense que c’était à cause du froid). Quelqu’un veut entrer pour téléphoner. L’autre refuse (c’est François qui s’abrite de la pluie et quelqu’un qui veut téléphoner)
Un mec dit toujours « chierie ! » L’autre dit « Tom » à chaque fois.
– Pourquoi tu dis Tom ?
L’autre : « Tom et chierie »
31 ans
30/11/1977
VÉCU
31 ans !
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
La mère : un appareil (électrique) ne marche que quand marche un autre (exemple : le frigo ne marche que quand on allume telle lampe) ?
À voir.
Le père, le matin, cité HLM, attend la camionnette de l’entreprise (bâchée, arrière ouvert) (mettre l’espace en scène) → François rejoint la camionnette en voiture et la suit. Un des gars asperge son pare-brise de neige carbonique avec l’extincteur.
« Pour un maçon, la prison c’est bien/c’est beau, c’est du solide ! »/Ça, au moins, c’est du solide… »
« Cher Monsieur, je ne parle pas au figuré mais au propre… » ou l’inverse ( ?) : «… au figuré, pas au propre… »
Une scène qui est le ravage de l’appartement témoin en réduction (et en « pas sérieux ») : tabac style tabac du drugstore. La vendeuse ignore – occupée qu’elle est à, par exemple, ranger des paquets de clopes – François qui attend. Pendant ce temps, « calmement », il fait tomber un truc, en prend un autre qu’il jette, etc. (l’idéal serait qu’elle n’entende pas le bruit des objets qui tombent ou, du moins, pas tout de suite. C’est justement le bruit qui la fait enfin se retourner…
Rendez-vous de chaque matin pour le Père en allant au boulot : un autre Italien (une autre italienne ?) qui lui joue de la mandoline (chanson napolitaine ?)
Traduction d’une lettre d’un parent (fils de parents donc parlant langue de là-bas) aux États-Unis ou Canada. Trado anglais → français (par fille de 14 ans au père) Non : A (ouvrier ?) (ça peut ne pas être dit) donne en italien au père le contenu d’une lettre à écrire à un enfant de parents aux États-Unis ou Canada → le père traduit de l’italien en français pour sa fille de 15 ans → la fille traduit du français en anglais en écrivant.
02/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Hiver-matin :
À l’arrêt au feu rouge, voiture. Gros plan sur feu arrière gauche clignotant. Plusieurs plans ainsi. + feu position et fumées blanches échappement passant devant (+ conversations dans les voitures off (images de début de journée
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Garage : je note :
1/ (discussion sur le lavage des voitures). Un mec (mécano-combinaison bleue) : « Moi, je la lave, quand elle est bien sale, je vais sur le pont du canal : elle voit l’eau… »
2/ Essayage des stops. Un à l’arrière pour voir, l’autre appuie. « Vas-y » – « Non, ça marche pas ». L’autre se marre. Il fait une farce en faisant mine d’appuyer sur le frein.
03/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Les mecs sur le chantier qui se parlent par pancartes…
03/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
La cassette qu’on efface et réenregistre.
On met le minicassette dans l’auto : « J’ai effacé cette bande pour te parler…
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Appartement-témoin Repris du carnet 15 :
On est de la viande qui pense… (2014 : from Internet : fait)
04/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Les rapports de François avec la variété italienne (boîte musique italienne souvent fréquentée par Italiens – patron italien) → projo film promotion pour public mi-regardant mi-dansant (Celentano).
05/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
« Cecil billet de mille »…
Famille où parent mêlé à un fait divers → article (avec photo de la famille ou non) épinglée dans la cuisine…
06/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Émission de radio où on ne passerait qu’un disque
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Inscription au mur : « Français, réagissez : trop d’étrangers… » François réagit à ça.
07/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Amener le symbole (après les maraîchers de Pierrefitte) : HLM la vieille italienne parlant de la campagne italienne → façade et devant : mec transbahutant bottes de foin.
08/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
D’hier :
Mère levée tôt a déjà fait à manger, dit à la petite de monter un plat (italien) de bouffe à la belle-fille, femme du mécano. La petite monte l’escalier. Vieille descendant (ou femme assez âgée), renifle odeur :
« Ça empeste ! Ces Italiens : toujours la cuisine/toujours à manger… »
La petite rétorque sans s’arrêter : « Vous savez ce qu’ils vous disent, les Italiens ? » Puis elle ajoute, plus bas, pour elle seule : « Ils vous disent merde. »
→ Autre version :
« Ces Italiens : toujours à faire de la bouffe/toujours la bouffe… »
et la petite répond : « On dit pas « la bouffe »…
09/12/1977
ÉCRITURE
Relations sexuelles avec l’ennemi…
10/12/1977
ÉCRITURE
« Je t’ai pas élevée comme ça… » (2 filles du même âge)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Suite au gag de l’extincteur François met en marche ses essuie-glaces pour dégager la neige carbonique. Il ouvre capote de voitures (ouverture électrique) et balance quelque chose au mec dans la camionnette, puis accélère et double camionnette à toute vitesse pour se perdre au loin.
CINÉMA – PROJET « NOUS EÛMES DES ORAGES »
Déposé à l’office de Kreation « Eûmes orages » pour subvention + « Bianchetti » pour aide au scénario.
À noter tout de même que Madame Renaud se réserve de revenir au cinéma avec un plus grand rôle que « Les orages » (une « jolie histoire ») (il faut penser à sa carrière même à 80 ans…)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
François après la mort du père :
« J’aurais plus jamais envie de rigoler… » ou « J’ai plus envie de rigoler… »
11/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pendant la période « riche » : François et Francine font la queue à l’entrée d’un cinéma :
François : « Ce que c’est chiant d’être obligés d’attendre comme ça ! On devrait pouvoir louer ses places… »
Francine : « Au théâtre, on peut le faire… »
François : « Oui, mais le théâtre… » (suivent ses idées sur ciné et théâtre).
Scène de file d’attente à chercher (cf. « Annie Hall »)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Il faut creuser cette direction primitive : le fric déchaîne François. Attitude de Francine devant ça. Elle le suit ?
Trouver pour ça des situations fortes.
Autre direction à creuser : la vie dans la « famiglia ».
Pour l’ambiance ouvrière : les calembours. (S’inspirer de : « Les huîtres me font tourner en bourriche… ») ← pas bon. Mais : exemple.
À partir de la note du 30/11/1977 sur les rendez-vous du père, le matin → Un vieux de la cité, le matin, attend le passage des mecs qui partent bosser et, à leur passage, chante un bout de chanson dans leur langue : en italien, en portugais, en arabe… En dernier, c’est un Yougoslave qui passe et le Yougoslave lui apprend un morceau de chanson dans sa langue.
12/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Scène de la destruction de l’appartement témoin :
François s’arrête devant une glace se regarde. Il appelle le gardien et arrache un porte-serviette, qu’il lui donne :
« Tape », dit-il, en désignant son reflet…
L’autre tape et le miroir s’effondre.
→ (Durant la destruction, Moralès suit François en remettant dérisoirement en place un ou deux éléments après le passage de la tornade).
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Grinçons. Grinçons! Depardieu, c’est non. La carrière, une fois de plus. Trop con !
Je me remets lentement de la nouvelle de ce matin. Plusieurs choses à noter :
1/ on a beau envisager l’éventualité d’un événement, ça ne signifie pas pour autant qu’on y est préparé. (Cela dit, je me demande si la démarche auprès de Reggiani n’était pas inconsciemment une solution post-Depardieu – Dans la mesure où je ne parvenais pas à les voir ensemble).
2/ une fois de plus un échec important comme celui-ci m’a fait mesurer a/ le volume énorme, sous pression, d’angoisse que mon activisme recouvre.
b/ le sentiment d’infériorité qui est, en fait, dominant chez moi
c/ le côté « construit », fabriqué de ma vie quotidienne que j’ai tout à coup vue très vide, une fois balayés les projets que l’écroulement d’un seul (et encore, il reste à lutter) a suffi à anéantir dans leur totalité. (Il me suffit d’être nié sur un seul point pour me sentir nié totalement.)
D’autre part : solitude de mes projets.
Témoin : ce carnet. Écrire des notes intimes et, en profondeur, l’acte d’un solitaire.
Ce qui m’inquiète, c’est que la fréquence des notations (déjà bien pauvres) concernant le projet ne se maintiendra peut-être pas. Quelque chose de cassé.
13/12/1977
VÉCU – CINÉMA
Hier j’ai eu l’impression que j’avais le choix entre le découragement, le ressassement, la création.
?
14/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour François inverser les lettres :
exemple : « Tu m’enlives une grosse épène du pied… »
15/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Appartement de HLM non occupé. Plein (de ?) bidons (?)
François et le père jouent aux cartes (Sette bello ?)
Le père dit au revoir en partant à la mère à la fenêtre (← Tonton Louis).
Lettres des boîte aux lettres enlevées. Concierge recomposant les noms (?).
Saccage des mômes (les mômes dans les HLM). Les bandes. Les tours pendables. Les caves. Le monde des caves. La vie des caves. Les fêtes dans les caves.
Gosse avec bombe peinture qui peint (quoi ?)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE »
Notes pour LM bleu :
Elle sautant d’îlot en îlot sur un lac.
Lac = flaque d’eau.
Îlots = cailloux dépassant de la surface.
Dans décor bleu : en place cailloux = pratos bleu.
Toute la surface plateau correspondant à l’eau = électrisée.
Menace = ? (Vent ? ← Ventilateur ridant la surface de la flaque = soufflerie sur le plateau)
Ou bien : elle est sur un îlot X – le fou prévient l’assistant : « À cinq, j’électrise ce caillou. » Il commence à compter… L’assistant la fait dégager en vitesse… sur un autre caillou.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Suite à la note « Tonton Louis » d’aujourd’hui :
Elle est interrompue dans son petit salut par le lait qui déborde (urgence). Il en est tout étonné, s’en va, mais en se retournant (fenêtre vide) puis part définitivement. Retour d’elle à la fenêtre. Regard (indéfinissable) sur lui s’éloignant.
Madame De Luca et les photographies. Elle ne les aime pas parce qu’elle a « l’impression que les photographies la regardent » (← Nouvel Obs photo numéro deux).
VÉCU – FEMMES – LA CLAVERIE – ZYF
Je viens de relire mes notes, entre autres celle du 03/08. Décrypté « Silence sauf le vent et Guillaume ». Traduction : : « Non-communication – non-contact sauf le cerf-volant (id est l’enfance) et Guillaume (id est le rôle du père/mari).
Ça m’émerveille de voir comme l’inconscient se saisit du hasard, des circonstances (la présence fortuite (?) de Guillaume près de moi par temps de brise) pour intégrer ça à son langage, son discours.
Il est vrai que tant que Guillaume a été près de moi sans vent, je n’ai rien noté. Dès que les deux éléments ont été réunis (+ le silence), j’ai noté.
Noter : faire des notes – Faire de la musique.
16/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
From Charlie hebdo :
Giscard inaugurant RER – fauteuil infirme (chauffeur lui cédant place : « Il faut que j’aille accrocher wagons. Vous pouvez poser rails pendant ce temps…) utiliser cet « esprit de jeu » (sur chantier par exemple).
IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
From conversation de bistrot :
« Au loto, c’est toujours des personnes âgées qui gagnent… Y a pas de jeunes… C’est comme ça la loterie nationale, c’est toujours des vieux schnocks, jamais des jeunes… »
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pour Bianchetti père et fils :
Le « psychanalyste enragé » qui revient comme un gag répétitif, interprété temps tout
Cialut = ciao + salut
Cialut = chalut (filet-piège).
Mecs au ciné. Un d’eux avait traîné.
– Il bande pas avec nous ?
– Il fait bande à part.
– Mauvais !
– Très mauvais.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Dans la file d’attente deux personnes tenant briquet allumé en l’air (torche) → d’où : toute une bande se mettant à brandir briquets allumés (deux avaient commencé → réaction en chaîne. Les gens, hors du coup les regardant…
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE »
Suite à note LM bleu du 15/12 :
→ îlots : différentes hauteurs. Il fait monter l’eau dans le décor de la verticale. Électrification quand îlot submergé. Elle va vers îlots de plus en plus haut.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
« Se souvenir du gars embarqué dans déménagement couple marié depuis peu de temps qu’il connaissait à peine.
N’a pas regretté : « Je me suis rendu compte comme ça me ferait chier d’être marié (temps). Vu les rapports mec-nana. La nana « Mon chéri, mon poulet : des conneries… (petit rire) Déjà tendance à être con, mais depuis qu’elle est mariée… Venue pleurer : « Mon chéri, c’est sale, j’en peux plus » – « Normal : les meubles sortaient d’une cave. C’était dégueulasse – Venue chialer à mec… »
ÉCRITURE
Testicules synthétiques
(loin du mot et du sens)
ÉCRITURE- RÉFLEXION
Le rire naturel. C’est ça qui est dur.
VÉCU – AGNÈS
Agnès. Je vais te noter. Il n’est pas trop tard (noter : faire des notes. De la musique. Ta musique).
Un poignant regret me saisit souvent de n’avoir pas gardé plus de trace de ton évolution.
Cet après-midi : tout d’un coup : « J’ai envie de faire pipi ». Et tu es partie, la culotte déjà baissée pour aller faire pipi.
Hier soir : télé. Émission pour l’Unicef. Tu m’as demandé : « Des fois, ils disent : « Agissez ». Qu’est-ce que ça veut dire « Agissez » ? Le sort des enfants dénutris t’a causé du chagrin.
19/12/1977
IDÉE ?
Mec qui « rote longuement » (noter ces deux mots) parce qu’il a des brûlures d’estomac.
Quelqu’un : « Ça s’arrange pas avec l’âge… »
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Repensé à « Pas de sexe sur un squelette ».
Ça peut être dit par Francine qui voit le squelette dans un magasin (elle peut aussi dire ça en voyant la tête de mort sur la moto du loubard :
« Quand j’étais môme, à l’école, quand je voyais des squelettes en sciences nat, je me demandais toujours si c’était un homme ou une femme… » + « C’est vrai : un squelette, ça n’a pas de sexe… »
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Appartement-témoin Bianchetti : l’opéra de quat’sous
Le père : « Quand on sait pas, on se tait. » Sa fille (15 ans) : non, quand on sait pas, on demande… »
Les rapports père-fils sont à développer surtout dans chantier pavillon. (Ils y jouent aux boules ? Après repas en famille ?)
À la maison, on mange une fois des « Panini » que quelqu’un a rapporté d’Italie…
Dans le cadre des rapports père-fils : François « petit garçon ». Grondé par le père (cf. la scène du retour au boulot après Deauville).
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Soir. Quartier Mouffetard. Petit bistrot où je suis venu quand je « travaillais » au Théâtre du Soleil (Mnouchkine, tu as réussi. « Vous avez fait un peu de régie… »)
Venu pour pièce d’Henri. Portes fermées.
Quartier Mouffetard. Soir. Visages intéressants. Des acteurs ? Plein de théâtres par ici, de cafés-théâtres, cabarets.
Malaise terrible en ce moment. Le « travail » avec Stéphane m’angoisse. M’écouter parler pour transcrire sur papier notre entretien m’a mis face à moi-même, ma petitesse, ma pose, ma puanteur. Une baudruche avec des pointes de sens, de talents mais si peu, si légères (comme on parle d’une pointe d’accent). Faux parler avec des pointes de vérité.
Tout trop construit (comme les lignes précédentes), trop littéraire, intellectuel.
Écrire, créer, projeter de créer. Voilà ma seule solution. Et quand ça « ne vient pas »… Et comme ça ne vient pas souvent…
Je suis « devenu fou » chaque fois que énervé + substance toxique attaquant l’organisme (simpliste).
En fait le réel ne m’intéresse pas.
Ça sert à quoi, ça nourrit quelle complaisance de me diminuer comme ça ? Ou est-ce que je vais ?
VÉCU – AGNÈS
Agnès : rêve avec un bonhomme rouge et noir qui tombait du ciel (haut rouge, bas noir).
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Tout quitter, tout plaquer. Rêve absurde. On se retrouve.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
François = Lavilliers ?
20/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Bistrot. François regarde une fille (Francine ?). Il y a un poteau entre eux → il ne la voit que d’un œil. Il le ferme et bouge latéralement la tête pour la voir avec l’autre œil, puis ferme celui-ci et change à nouveau d’œil. Ceci plusieurs fois de suite (plan sur lui + sa vision ?)
21/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Pancarte à l’entrée chantier :
Immeuble ceci cela
Entreprise XY
Architecte = Duchmoll
(et écrit en dessous à la bombe : « Et le manœuvre ? » ou « Et le manœuvre, c’est l’oublié ? »)
Matin. Début boulot. Le chef de chantier envoie un manœuvre effacer ça : « Manuel, efface-moi ça… »
Qui a écrit ça ? Les gauchistes. Peut-être faire sentir que ces types interviennent mais sans être vraiment dans le coup, en étant étrangers à ce milieu. (Remarque du chef de chantier : « C’est encore ces petits cons de gauchistes qui ont fait ça. Ils se mêlent de choses qu’ils connaissent pas/de ce qui les regarde pas (idée et non lettre) Moi, je te les foutrais à la bétonneuse, au moins ils sauraient de quoi ils parlent… »
Pensé que la violence de François pouvait s’exprimer par l’hostilité à l’homosexualité.
François (à la fin d’un film) : « Putain, ces génériques : ils te mettent même le nom du dernier balayeur… Tu vois pas : si on mettait tous nos noms sur une plaque à l’entrée de chaque immeuble qu’on construit… ? (ou « à la fin de chaque chantier »)
22/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Famille Bianchetti joue au Monopoly, mais avec un Monopoly italien, noms des rues de Rome, écrits en italien.
Rapport François-père : François remarque le père « baisse ». Deux solutions :
1/ il lui conseille respectueusement de se ménager
2/ au cours d’un « concours », il le laisse gagner (quel concours ? N’est-ce pas au cours de ce concours (sic) que, justement, il doit remarquer que le père ne fait plus la même performance qu’avant… ?)
Je repense souvent la question des parents parlant italien (dans le cas de Reggiani, puisqu’il m’apparaît peu possible de lui donner un accent italien). Parents parlant italien, leurs enfants répondant en français ? Est-ce que ça passe ? À moins de prendre des acteurs parlant tous italien (à la maison, pour les enfants, en français dehors) ?
François (en érection) à Francine : « Dis-donc/tu sais : j’en ai gros sous/dans le caleçon… Si on se rentrait ? Elle : « Si tu me rentrais… ! » Ou « C’est bien le cas de le dire… ! »
Madame de Luca habite en face des Bianchetti, sur le même palier.
Est-ce elle qui a perdu son chat ?
La « conversation sérieuse », pendant l’amour, porterait sur les plages de sable et de galets, l’inconfort de celle-ci (levrette).
IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
Conversation pendant l’acte sexuel d’un couple faisant l’amour sur une plage de galets. ( en levrette ). Plan sur François besognant activement Francine :
– Dis donc, tu trouves pas que les plages de galets c’est beaucoup moins bien que les plages de sable ?
var :
– Dis donc, comment tu trouves ça, toi, les plages de galets ?
Elle :
– Ah, je préfère nettement les plages de sable…
23/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Notes à reporter :
– L’affiche et le foot
– Le pied en l’air
– La sortie du casino
Dialogue (à table) :
– « Il va me falloir une canne blanche… »
Quelqu’un : « Pourquoi ? »
– « J’ai les œufs crevés… »
La vie dans le dialogue tient – entre autres – aux choses dites spontanément par les gens, hors rapport avec ce qui a précédé.
Scène entre François et Francine où elle lui parle (traditionnel entre deux amants) des mecs qu’elle a connus. Très exploitable, très bon : étudier la manière dont elle en parle.
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – AMIS – ZYF
La Claverie. Nuit. Après soirée « alcoolisée » : triste épisode de Patrick Ménager saoul me jetant « pour que je l’attrape » une bouteille à la figure et se gardant bien de dire qu’il avait un double de la chanson de Zyf qu’il avait mise dans une bouteille de gnôle (symbole ?)
Je suis venu me coucher triste.
Rien ne tient. Rien ne résiste. La vie, avec ses ennuis, ses colères, ses entêtements, vient tout raboter…
Et puis ça repart…
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Rapport François-Francine.
Scène où, en italien, en présence d’un autre mec qui parle italien aussi, il traîne Francine dans la merde en italien sans qu’elle comprenne…
25/12/1977
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME- ZYF – MASTURBATION
Révélé cette nuit à Zyf ma maladie honteuse… (la masturbation)
VÉCU – CINÉMA
Chaplin est mort.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Étant donné le profil que prend le personnage de Francine, une question se pose : pourquoi reste-t-elle si longtemps (assez longtemps : apparemment trois ou quatre mois) avec lui ?
Le fric, bien sûr, est une explication, mais c’est trop simple – outre que trop le dire vend la mèche de la scène du chantier où elle le plaque – Il faudrait donc qu’elle lui trouve « quelque chose » (cf. Deauville sur la plage). Tout du moins – et on peut jouer subtilement sur le fait qu’elle le dit mais qu’on n’est pas sûr qu’elle le pense – elle peut dire cela à Lydia, par exemple. Elle peut dire qu’elle le trouve « marrant » (?)
Autre possibilité (il faut bien peser tout ça) : elle peut dire qu’elle reste avec lui parce qu’elle sent qu’il l’aime (pas formulé comme ça).
Ce serait alors vécu par elle comme une sorte d’expérience, par rapport aux autres mecs qu’elle a connus.
(Mais cette direction-ci contredit le « Ce que tu peux être frimeur ! » et le côté désabusé de Francine.
Troisième possibilité (la bonne) : jouer, dès le début, ouvertement, une Francine cynique dont la seule motivation est le fric, qui formulerait clairement qu’elle a compris que les dépenses de François étaient phallocrates (formulé autrement) mais qu’elle en profite.
Dans son discours : « Au début, je le trouvais marrant, pas comme les autres… Mais tu parles : j’ai vite pigé que c’était la même chanson… »
Introduction du thème : « C’est un rital… »
Ce discours devrait compléter une ou quelques scènes de prise de conscience chez elle de tout ça… (scènes à écrire)
Scène (s) (?) où Francine profite seule du fric de François ?
Ça devient plus un film sur l’illusion (non. Pourquoi ? (29/12) voir plus loin : « Et je crois effectivement… ») de l’argent, l’illusion que l’argent est une clé. →
[À placer : « L’argent ne fait pas le bonheur mais, à force de travailler pour le gagner, on en crève… » (François après la mort du père. Dans discussion avec frère ?)]
→ L’emmerdant de ça, c’est qu’il y a contradiction entre sa critique de l’argent-fausse clé et la révolte devant la mort du père qui est mort pour l’argent (puisque mort par le travail, un travail assumé, endossé pour sa famille).
L’idée de départ, c’est qu’il était désespéré aussi par l’idée qu’elle l’avait plaqué parce qu’il n’avait plus d’argent (donc il était désireux d’en avoir).
Dans cette idée, l’argent n’était pas critiqué en soi.
Et je crois effectivement qu’il ne faut pas dans ce film faire la critique de l’argent.
[À ce titre, dans des scènes comme celle du billet de 10 000 ou la pièces de cinq francs, je me demande si Francine ne doit pas être opposée à ça, au fait qu’il dépense l’argent inconsidérément, sans réel profit ni plaisir pour eux (« Avec ce fric, on aurait pu faire ci ou ça… »)] À voir…
IMPORTANT :
Pensé que le côté cynique et frimeur de François pouvait être forcé par le personnage Marco, qu’il suivrait alors pour ne pas être en reste comme une sorte de damnateur. (La pièce de cinq francs, le billet de 10 000, ce serait alors Marco). (Dans cette optique, le personnage pourrait le critiquer là-dessus, constater qu’il a changé…)
→
Dans cette optique, quand elle l’agresse dans la voiture en l’englobant parmi les frimeurs (*) il devrait protester vivement qu’il dépensait parce qu’il l’aimait et se défendre en rejetant la faute sur Marco (*), lui avouer qu’il voulait se marier avec elle et avoir une petite vie tranquille, se refuser comme frimeur, revendiquer son père comme modèle (C’est là qu’elle peut contester l’idéologie pantoufles-bobonne du père → « Pépère -frimeurs = même combat… » (femme piégée)
(*: Elle lui sort le thème : « T’es comme les autres. Ne rejette pas la faute sur Marco : tu t’es laissé entraîner à la frime parce que tu voulais bien, parce que ça plaisait… »
Amélioration séquence anniversaire mariage du gardien : il fête ça dans sa baraque et c’est François déjà un peu rond (il a commencé à boire seul) qui l’embarque vers l’appartement témoin…
Scène (s) (?) où Francine se révèle comme « intelligente » (par rapport à celles qui se font « avoir » par les frimeurs) où Francine critique en se moquant la frime de François et Marco (montrant qu’elle n’est pas dupe) (scène avec Lydia – Lydia été roulée dans la farine par Marco ?)
À la fin du dialogue voiture, après l’échange (pages précédentes), il en revient – court-circuitant le reste – au thème : « De toute façon, tout ça c’est du baratin : tu m’as plaqué parce que j’avais plus de ronds… » et elle : « Mais t’as rien compris ! » (Réaction classique dans une conversation pénible) acceptant, reconnaissant que : « Oui, c’est pour ça… » (À ce moment : arrêt → elle se tire.)
Quand il lui parle mariage et rangement dans la scène de la voiture, ça peut refléter un changement, un assagissement qui a pu prendre naissance pendant la période de vie de François sur chantier (Il peut d’ailleurs, dès ce moment-là, lui parler mariage par lettre + scène avec quelqu’un qui lui dit qu’il est dingue d’espérer ça d’elle + autres scènes d’assagissement (rapport avec Marco ?)
28/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – ZYF
Idée Zyf (retranscrite en écoutant bande dans chambre Zyf Claverie) : deux glaces face à face. Le mec parle à son reflet.
ÉCRITURE
Un titre : « Estimez-vous heureux… »
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – ZYF
Idée Zyf : plage – maillot de bain – bretelle glissée.
Elle : « J’ai un peu froid… »
Lui : « Couvre-toi donc, chérie… » et il remonte la bretelle…
Idée Zyf : valse voiture. Caméra dans la même : elle double puis elle est doublée.
ÉCRITURE – ZYF
Zyf : « On travaille pour des clous… et des épines… »
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Il faut qu’on sente que le père se crève, se fatigue énormément à faire le pavillon (massage après le boulot sur pavillon ?) → Poids et haltères pour se prouver qu’il reste en forme (?)
IMPORTANT :
Le discours souterrain du film (de François) :
Le père travaille toute sa vie pour un pavillon. Il faut y passer une vie de travail, parce qu’il manque une clé : l’argent. Le manque de cette clé ressenti douloureusement par François à travers rejet par Francine parce qu’il n’a plus cette clé qu’il a eue un moment.
→
D’où : si on avait cette clé (l’argent), ça ne serait pas la peine de se crever toute une vie pour avoir ce pavillon
→
Ceci est exprimé simplement et violemment id est d’une manière qui cadre dans le personnage de François : par son hostilité à l’égard de ceux qui ont le pavillon (ou l’équivalent, en mieux, c’est-à-dire l’appartement dans la résidence), soit le couple de cadres sans avoir à passer par une vie de boulot dont on crève et ceci parce qu’ils ont l’argent…
(À ce titre : l’expression de ce discours devrait peut-être se faire dans la scène de l’appartement-témoin avec le couple de cadres…)
→ Mais je préférerais nettement que ce soit avec Francine, pour bien rattacher ça à son personnage à elle qui se révèle et aiguise le manque de la clef-argent.
→ (Dans le chantier, pendant le siège ? (au moment où il la libère peut-être) : « Au lieu de pomper des mecs à droite à gauche et de les laisser sur le carreau après : trouves-un une fois pour toutes, un qui ait du fric : il aura pas de mal à te filer un appart’ avec une bonne, la petite Austin pour toi et le vison et les vacances aux Bahamas… T’en trouveras/ça se trouve, des mecs qui ont du fric : ils ont pas besoin de bosser toute leur vie pour un pavillon de banlieue ← arrêter là… Mon père, c’était ça, moi c’est ça. Tu peux pas comprendre qu’on bosse toute sa vie pour sa famille. Et tu peux pas comprendre que j’en crève qu’il se soit crevé à ça… »
→ Là rien n’empêche que Francine reprenne son opposition à ce que François ne conteste pas : la fin poursuivie par le père, l’idéologie du couple tranquille et que son personnage apparaisse comme devoir être dans l’avenir un errant, en quête d’autre chose, allant au-delà de celui de François (émouvant d’une certaine façon… parce que – elle peut le formuler – l’homme riche et les vacances aux Bahamas, c’est pas pour une standardiste…)
29/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS » – AMIS – VÉCU
L’importance, la frime du costard…
Relation de la mère au vêtement de François
Affiche dans la maison des parents : Méditerranée.
Relation de la famille avec ouvrier arabe ? (On l’invite ?)
« Il faut mettre la peinture d’apprêt d’abord »
« Mon cul se débouche… » (Gino)
Joer passe un cigarillo à Dino. Elle se retourne pour en passer à d’autres. Quand elle revient à lui, pour lui donner du feu, le cigarillo est tout petit ! Stupéfaction : « C’est ça, ton cigare ? »
Alors, il fait mine de se tourner une oreille comme une manivelle et le cigare émerge peu à peu de sa bouche, reprenant sa dimension normale (un truc pour Marco ou François)
Chez les parents de François, par économie, on fait attention à ne pas laisser la lumière allumée. La petite surtout se fait reprendre parce qu’elle laisse allumé dans les pièces qu’elle quitte.
Un jour François est là. Le père entre et vient s’asseoir : « La luce ! » (lumière)
La mère : « Ma no, c’è Maria… »
François se lève et va éteindre la pièce où elle est :
– « Marie ! Lumière… »
La gosse revient allumer en râlant. François se marre.
Le père : « Non farla arrabbiare… »
François se rassoit et reprend sa serviette comme un gosse repris par papa. Le père n’a pas le sens de l’humour… Du moins : il ne rit pas…
VÉCU
La cigarette : cette petite lumière dans la nuit de ma solitude…
30/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Chien (chez Uccio E.) venant d’Italie (ramené de vacances ?) Il faut lui parler italien pour qu’il comprenne et obéisse.
Gino : cigarette brûlant par les deux bouts. Trou au milieu pour aspirer la fumée (brûle les moustaches).
ÉCRITURE
Quelqu’un (furieux) : « Sors-moi ça de là… Sors-moi ça de là… Sors-moi ça de là… »
Quelqu’un d’autre (moqueur) : « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
(Garder le principe)
Mon film, c’est l’histoire de mon nom : celle d’un homme qui a revêtu un manteau d’or et s’en est dépouillé (Cappadoro → Cappa)
31/12/1977
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Idée Zyf : poubelle marquée « Papiers »
François ivre (après mort du père, avant soirée avec Moralès) sort ses papiers et les met dans la poubelle.
(François s’est bourré la gueule dans bistrots avant de rentrer au chantier)
(Mort du père = perte de l’identité).
À travailler :
– Cimetière
– Confection -godasse
Scène épreuve père :
Sur chantier pavillon (et François le voit, bien qu’il ne croie pas être vu).
1978
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Gag (S. à Saint-Léger) :
Traversée avec béquilles de Claire. Certains automobilistes s’arrêtant pour laisser passer l’infirme et, à un moment de la traversée, reprendre marche normale, béquilles en l’air, saluant des béquilles. Tête des automobilistes (riant – pas riant).
Cf. note du 13/12 : ai-je choisis le ressassement ?
02/01/1978
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Lire « Les valseuses » (roman) Comparer avec le film. Étudier l’écriture (faire un roman de Bianchetti ?)
04/01/1978
VÉCU
Rentré de la Claverie. Séjour assez décevant. Rapports pas bons. Pas cet enthousiasme, cette joie que j’aime trouver dans les maisons pleines de gens.
ÉCRITURE
On se retrouve (à la sortie du ciné) et on analyse ce qu’on fait…
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Après avoir gagné contre Marco, François se tire en « emportant » Francine et ne rejouera plus (jusqu’à la chute définitive) parce que, dit-il : « Il n’y a que les cons qui jouent. Le jeu, c’est un piège à cons… » (pas lui).
ÉCRITURE
Moi : « Ne parvenant plus à péter, je pense qu’il faut que j’aille chier… »
IDÉE ?
Noté que Marcuse s’était marié par petite annonce.
À partir de ça :
Un texte où tout est inversé/chamboulé : les philosophes se marient par petites annonces et les… (?) dactylos sont publiées aux PUF… (en gros)
VÉCU – CINÉMA – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Les gens suivants sont des salaud, des ordures, des crapules :
Fansten
Claude Miller
Catherine Monnier
Pierre Bouteiller
Machin Rassam
Machin Mnouchkine et son affidée
Serge Reggiani
C. C.
Les gens de l’office de quréation
Roitfeld
Machine Kermadec
Martine E.
Valli et Damiano d’Armorial (et leur chien)
Tous ces gens sont mes ennemis mortels et je les abattrai comme des chiens/sans pitié dès que j’en aurai l’occasion…
Commentaire du 15 septembre 2019 :
À ne pas prendre au premier degré, puisque l’usage du second semble s’être perdu à l’époque où j’écris ce commentaire. À prendre, donc, avec la distance d’une colère « auto-ironique »
– Commentaire écrit à 72 ans
POLITIQUE – SOCIÉTÉ – GUERRE
Guerre Vietnam-Cambodge. Monstrueux…
VÉCU – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Quelque chose de plus entre Jo et moi : cet enfant qu’elle veut et moi pas.
ÉCRITURE – HUMOUR
Tu fais l’mariole
Pour qu’on rigole
06/01/1978
ÉCRITURE – HUMOUR
« Circonstances exténuantes… »
(excellent) (2014 : from Internet : fait)
08/01/1978
VÉCU
Papa et Maman à la maison en ce moment (Ils étaient venus « pour les fêtes »).
Mon père demande quel genre de film est « Huit et demi » et ma mère :
– « C’est l’histoire d’un metteur en scène qui vient soigner sa névrose dans une station thermale… »
Je n’ai compris qu’après – et pourtant ce n’est pas la première fois – qu’elle l’avait lu dans les programmes de télé…
09/01/1978
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
(3 h du matin)
J’ai dans la tête la chanson enfantine du bouquin que j’ai acheté à Agnès : « Mon âne, mon âne, a bien mal à la tête… » et, en même temps, je pense très fort et très concrètement à partir.
Je n’ai pas réussi à dormir, il a fallu que je rallume, que j’aille chercher le dernier paquet de cigarettes dans le bureau où dormait mon père et que j’ouvre ce carnet pour écrire, pour « fixer » les choses, parce que – comme cela m’est déjà arrivé – ça m’a « sorti de ma torpeur », mis debout, « réveillé », secoué !
Partir. La quitter. Quitter cette merde. Cette mort. Cette prison. Cette médiocrité. Trouver la solitude, je le sais, les moments difficiles, je le sais. Surtout que mon expérience passée m’aura servi de leçon : ma libération sera solitaire ou ne sera pas !
Je m’organise : d’abord l’hôtel, en attendant.
Trouver une piaule. Une merde, je m’en fous. Douche : dans l’immeuble, s’il y en a. Sinon, on verra. Cuisine : je ne boufferai pas là ou du pain et du jambon ou alors : camping-gaz. Meubles : matelas-mousse. Une table. Une chaise. Une lampe. Une armoire (?).
Mon problème, c’est le téléphone. Surtout en ce moment. Et le courrier. Le faire expédier sur boîte postale.
Mais je crois bien que cette fixation sur le concret est une surenchère, un activisme destiné à déplacer l’attention (la mienne) de l’abstrait, c’est-à-dire de la décision qui naît d’une chose pas concrète, d’un sentiment, d’une conviction.
J’ai attendu. J’attends le moment où je serai sûr que je ne peux pas faire autrement.
En fait, il faut envisager de changer ma vie. Ne pas être acculé par elle, mais la dominer, la diriger, la prendre en main.
Qu’espérer de Jocelyne ? Qu’espérer lui apporter ? Elle soutiendra sans doute farouchement qu’elle trouve son compte à la vie avec moi. Mais, en réalité quel « contentieux » entre nous !
– Le vieux problème sexuel, jamais réglé, réactualisé par cet enfant dont je ne veux pas : je refuse de faire l’amour avec elle si elle ne prend pas la pilule, elle ne veut pas la prendre – vieux refus – voulant cet enfant et s’accommode bien, s’accommode en tout cas, de cette cessation de nos rapports.
– Nous nous éloignons l’un de l’autre sans manque. Nous n’avons pas à être ensemble d’autre satisfaction que celle de l’habitude.
– Nous ne faisons plus rien en commun.
Nous ne nous aimons plus. L’amour, cette joie d’être ensemble, cette compréhension, cette complicité… J’ai l’impression d’en avoir perdu la clé, que quelque chose s’est brisé en moi et que j’ai vis-à-vis de l’amour désormais une très grande méfiance, un manque absolu d’illusion. De ce côté-là, ce n’est peut-être pas plus mal. L’avenir me le dira. Si je pars, je me promets que c’est la lucidité qui conduira ma vie
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
La beldoche est arrivée ! Je me retranche dans le mutisme. La présence de mes parents me gêne, canalise mon attitude. Je partirais bien volontiers. Les voilà plongés dans leur conversation imbécile, hypocrite, respectueuse des conventions : pas de remous, pas de vagues. Chacun n’en pense pas moins. La beldoche est très à l’aise : elle est soutenue par sa fille ! Décidément Jocelyne a toujours choisi le camp de ses parents, ne comprenant même pas, ne parvenant même pas à concevoir ce qui m’éloignait d’eux tout autant que des miens, cette gangue, cette prison de médiocrité, d’illusions, d’apparences soigneusement entretenues…
Oui mais : Agnès ! Toujours la lancinante torture de cette pensée ! Je reviens à l’époque où elle n’était pas là : qu’est-ce qui me retenait près de Jocelyne ? Ma faiblesse, mon inconscience, celle-là même qui m’a joué de sales tours par ailleurs (Jacquet – Denis Manuel – etc.)
Ah, si c’était à refaire ! Si on pouvait faire marche arrière, comme dit la complainte ! Je reviendrais bien au tout début : à ce Lorient de 63. Quand je compare le trajet de Zyf au mien : la différence d’itinéraire ! Le temps que j’ai perdu. Ce n’est tout de même pas un hasard si j’ai fait « La saisie » en 1974. Je me souviens de cet élan, de cette détermination qui m’a jeté sur mes pieds, m’a lancé en avant, balayant les difficultés, cet élan créateur, cette énergie…
Hier soir, je repensais à cette période de 74. À ces huit mois de liberté. Que d’erreurs, bien sûr, que d’illusions. Mais ça en valait la peine. Si j’avais tout de suite pris un avocat, si j’étais allé jusqu’au divorce, le problème Agnès, qui a été mon principal frein, aurait été réglé.
Je sens l’hostilité latente de J. à mon égard. (à rajouter à la note uploadée)
CINÉMA
Je note en passant « Les petits câlins », premier long métrage de Poiré, dont j’ai vu des extraits à la télé.
J’ai trouvé ce « nouveau naturel » confié à des acteurs qui « fonctionnent » bien. Une leçon pour Bianchetti. Analyser ce qui plaît là-dedans. L’intégrer. Penser à rendre Bianchetti le plus « attrayant » possible.
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE – ÉCRITURE – HUMOUR
Mon humeur en ce moment est au flash-back. Sur ma vie j’essaye de faire un plan d’ensemble. L’idéal serait de partir en travelling pour aller faire sur les choses un grand panoramique. Je garde Agnès en gros plan. Le risque est que tout ça finisse par une plongée…
Que l’humour est difficile à pratiquer ! Ce sont les autres qui m’en éloignent. Moi, j’aime bien ça. (à rajouter à la note uploadée)
VÉCU – MON PÈRE
Mon père m’a étonné, tout à l’heure, très agréablement : on sortait en voiture de la faculté de Jussieu où on était allés visiter le centre de calcul de Jacquot. Une bonne femme traversait devant la voiture et il me dit : « N’écrase pas la bonne femme : je la connais… »
Moi, je regarde la femme, ne comprenant pas, pour voir si je la reconnais, étonné qu’il y ait là quelqu’un connu de lui. Il ajoute : « C’est une amie… » Je comprends alors qu’il blague. « Tu me surprends, à faire de l’humour, lui dis-je, ça me plaît bien ! »
Un chouette moment entre nous. Que n’y en a-t-il eu davantage !
VÉCU – ÉCRITURE
Envie d’écrire = envie de récupérer ma vie.
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Si je pars, je me laisserai pas souffler Agnès comme la première fois ! Quand je pense que cette salope avait interdit à la nourrice de me la laisser prendre !
Ah ! Ne pas me laisser avoir à ses inévitables sanglots, son air tragique de victime innocente.
J’écris comme pour rendre irrémédiable (les paroles ou les pensées s’envolent, les écrits restent) mon projet de départ.
Me jeter à l’eau. Me jeter dans la solitude. L’affronter. La vaincre
10/01/1978
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Vu rue du Bac, dans une vitrine d’antiquaire : un superbe baromètre, incrusté, très beau, marquant « pluie » alors qu’il faisait grand soleil !
D’où :
(BPEF) François et Francine (période achat) font les magasins, font du lèche-vitrine et passent devant cette vitrine. Francine le retient :
– Regarde ce truc… »
– Tu veux acheter un baromètre ?
– (Haussant les épaules) Non… C’est un beau truc, ça… Regarde les incrustations, quel boulot ! (etc. elle admire)
– Tu parles : [Il marque pluie et il fait soleil (ou l’inverse, selon)] Il marche même pas, ce truc…
– Ça vaut du fric, ce truc-là… »
(Différences de réactions signifiantes. Le manuel et la « valeureuse »).
(Suite note précédente)
Ou :
– Tu me fais marrer :/T’es chiée : tu crois que les gens qui achètent ça, c’est pour prévoir/voir le temps qui fera pour aller en pique-nique/faire un pique-nique en forêt/en famille ? [C’est pas pour servir], c’est pour faire riche.
VÉCU – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
L’histoire de la chambre sordide, c’est un échappatoire.
En fait, pour vivre vraiment, pour m’installer, il faudrait prendre un studio avec douche, j’en ai besoin, et le téléphone – pour ne pas mettre six mois à l’avoir. Mais ce serait une véritable installation, entre autres : coûtant des sous.
La chambre, c’est une échappatoire, une solution bâtarde, révélant ma non-détermination, comme en 74, quand je continuais à tout payer et que je ne voyais pas Agnès parce que je n’osais pas aller jusqu’à l’avocat…
En fait, tout ça a « commencé » (pour ce qui est de la péripétie) il y a quelques jours, en allant voir cette pièce que je devais tourner (« Elles ») le 6 janvier. J’avais appris l’éventualité d’une arrivée de la beldoche et je lui ai fait savoir que je ne voulais pas qu’elle me piège en m’imposant sa présence.
Quand j’ai appris que la beldoche arrivait, je me suis senti piégé, une fois de plus, pris pour un con, celui qu’on n’écoute pas, dont on ne tient pas compte. Mes parents étaient là, je ne pouvais pas partir. Maintenant qu’ils sont partis, je pourrais m’en aller, mais j’ai fait un pas de plus. Maintenant j’attends qu’elle soit partie pour provoquer une explication.
Je repense à ce qu’avait dit J., que c’était trop facile d’être le parent que l’enfant aime parce que, voyant peu l’enfant, il le « gâte ». Et c’était pour ça qu’elle ne voulait pas me laisser Agnès. Saloperie.
12/01/1978
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
« Le mec, il est à un mètre à gauche de ses pompes… »
« Le mec, il est pieds nus, à un mètre de ses pompes… »
→
(après un échange où X s’est planté)
« T’es complètement pieds nus, toi… ! »
Quelqu’un : « Qu’est-ce que ça veut dire « pieds nus »… ?
– « À côté de ses pompes, eh pomme…
« Maestro, trois demis par ici → doigt vers l’un puis doigt vers l’autre
– « Un pastis »
– « Un pastis par là… » etc.
Scène Francine François dans magasin fourrure
Faire de la petite de 15 ans le personnage « avancé » de la famille, celle qui regimbe devant l’autorité paternelle et la rigidité familiale (cf. la révolte adolescente) ?
→ Fils de C. : suite à quelque chose qu’on lui disait : « Un pet. Voilà ma réponse… »
VÉCU – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Ce matin, j’achète des journaux de petites annonces immobilières, comme ça, « pour voir » et je m’installe aux « Deux marches » pour les lire en prenant un café. Je demande au mec du bistrot toujours « comme ça » s’il ne connaît pas une chambre à louer. Il en avait une à louer, lui. Il me l’a fait visiter. Petite chambre mansardée donnant sur l’avenue Mac-Mahon. Ça m’a fait quelque chose : devant mes yeux, une autre vie. J’ai compris, concrètement.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Vu : un mec entrouvre lentement sa fenêtre ( rideaux punaisés contre carreaux ), fenêtre donnant sur rue. il mate à droite et à gauche puis hop : il jette un mégot d’une pichenette puis referme la fenêtre, le tout fait comme un voleur, comme un mec qui fait ça vite fait pour ne pas se faire prendre. rigolo.
13/01/1978
MUSIQUE – VÉCU
Lucio Battisti « Ancora tu »
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Francine est standardiste dans une petite boîte (genre AFI). Boîte de pub, par exemple.
L’homologue de l’Annie de l’AFI (assistante de direction ou quelque chose comme ça), elle la remplace pendant quelque temps et se fait remplacer au standard par une autre fille.
Exprime à cette occasion son désir de faire un boulot plus intéressant.
Mais l’assistante revient et la renvoie à son cher standard.
« Les femmes, dans le boulot, c’est encore pire que les mecs… »
Ça exprime une facette de la psychologie de Francine + donne l’explication de sa désillusion (pas de perspective).
Francine est standardiste parce que, comme François, elle n’a pas voulu continuer les études : un point commun entre eux = cette révolte. L’exprimer correctement. Montrer que là-dessus, ils se reconnaissent.
Trouvé ce soir en rentrant une lettre de Zyf contenant des notes pour Bianchetti.
M’a fait très plaisir. Et aussi pensé que cela révélait bien – et comblait partiellement – sans doute, sa solitude, tout du moins son isolement.
En même temps, j’ai mesuré combien on est meilleur juge quand ce qu’on juge vient d’un autre (ceci en relisant mes notes ci-dessus)
Noté sur note avant-dernière page (Francine au boulot) :
Elle ne peut pas être standardiste dans une boîte de pub : milieu trop évolué.
Elle ne fréquenterait pas un Marco, elle serait rattachée – même partiellement – à une autre idéologie.
D’autre part, la fille qu’elle remplace ne doit pas avoir un poste et un rôle trop important.
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Ce soir j’ai voulu parler à Jocelyne, savoir comment elle voit les choses, si, des fois, elle n’étouffe pas, elle aussi, et ne comprend pas la nécessité de nous séparer.
– « C’est pas le moment : j’ai sommeil et j’ai mal au crâne. » Je me suis tu.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Ne pas hésiter à inclure dans les dialogues des choses qui ne seront peut-être pas très bien ou pas du tout comprises, du style :
(dans un bistrot, une commande du garçon) :
– « Trois moitiés (pour trois demis)…
ou alors, jouer l’explication : mec qui s’assoit, le garçon passe :
– « Qu’est-ce que vous prenez ? »
– « Une moitié… »
– « Pardon ? »
– « Une moitié… (silence incompréhension) Un demi, quoi… »
Différence de style entre les séquences François et les séquences famille : les premières nerveuses, rapides, hachées, elliptiques (François est un mec qui « va à cent à l’heure ») et les autres, lentes, glissantes, larges, amples.
14/01/1978
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Elle a ouvert ce carnet et l’a lu, ce matin. Nous avons parlé : je suis lâche, égoïste, je n’ai pas fait d’efforts, tout est de ma faute.
J’ai dit que ce n’était pas possible de continuer ainsi, que nous avions tout essayé.
Je n’ai pas essayé. Même sur la seule fois où j’ai essayé vraiment – l’analyse – ça a été le même discours. Contre.
Je suis venu chez Dominique avec Agnès, qui joue avec Alexandre.
15/01/1978
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Je suis chez Sario qui lit les notes Bianchetti père et fils. Parlé tout à l’heure à Dominique. Tout à l’heure, en voiture, pensé à ces 14 ans qui finissent.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Sario. Noté :
Un ouvrier de 45 ans : « Dans le bâtiment, la paye, c’est l’ouvrier qui s’la fait, c’est pas le patron… »
16/01/1978
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Je suis parti. Ce matin. Elle est arrivée en courant. Elle a cherché à me retenir, mais pas trop. Elle a pleuré. Je suis au « Familia-hôtel ». Quel ironique symbole.
C’est la première fois que je suis à l’hôtel à Paris, mise à part la pension Bouillot (« Chez soi ») qui était aussi une sorte d’hôtel, d’une certaine façon.
Tout à l’heure : le balcon, la rue, les cafés. Je me suis cru un instant en été.
En fait, elle ne croyait pas que j’allais partir. Je l’ai compris hier soir en rentrant.
Comme c’est dur de faire mal. Et quelle sera ma route ? Est-ce qu’au moins ça vaut le coup ?
Ce matin, en arrivant au montage, avec Françoise, j’ai acheté le Figaro, pour les petites annonces.
J’ai cerclé les studios. J’avais des rendez-vous pour en visiter. Je n’y suis pas allé. Je suis seulement allé en voir un, que m’a fait visiter la gardienne – qui m’a fait attendre pour « finir son courrier » – rue Georges Pitard. Gadget marrant : au 30ème étage : une piscine ! Avec des baies vitrées dominant Paris. Un vrai décor (mais le syndic refuse les tournages).
Le studio donnait sur les voies ferrées de Montparnasse. Merci bien pour les trains…
Commentaire du 20 juin 2015 :
Je ne savais pas que j’allais vivre pendant 8 ans, de 1998 à 2005, au-dessus des trains de la Gare d’Austerlitz, du RER, et du métro, au 13ème étage d’un foyer Sonacotra donnant sur les voies (au nombre de 17 !) → Vacarme permanent sauf 2 ou 3 heures pendant la nuit… !
– Commentaire écrit à 68 ans
Après y être allé, je suis passé à Monttessuy. Petite affichette mise par un caméraman des actualités télévisées. Je dois visiter mercredi. Mais c’est petit. L’intérêt, c’est l’absence de bail qui me permet de partir quand je veux, l’absence d’agence qui m’éviterait de filer du fric à des requins et le prix « normal ».
J’ai pris conscience que je n’avais pas réussi à quitter ma mère (Œdipe mal réglé) masturbation. J. était pour moi la seconde mère.(En lisant « J. était », j’ai lu : « j’étais ». Quel sens ?)
Jo. = double de moi ?
Schizoïdie ?
Aujourd’hui : me rassembler ?
17/01/2002
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
En sortant de l’hôtel : voiture en fourrière !
Merde !
Appeler commissariat : 8, rue Jean-Baptiste Berliet (Paris 13e)
Café en face de Monttessuy. Puissante sensation de solitude, aggravée par cette pénible rencontre avec Gilles D., attablé avec A. et autre S. (j’en sais rien, il y avait sûrement des gens bien là-dedans, mais la parano fonctionne à fond la caisse).
Cette sensation vient sûrement aussi du fait que actuellement, je n’ai pas de « chez moi ». Je vais tout à l’heure visiter un truc rue Saint-Jacques.
On est en hiver…
18/01/1978
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
François a sur sa voiture une antenne télescopique qui monte automatiquement avec, accroché, un fanion « italien » (ville ou club sportif ?).
Jouer de ça à la première rencontre.
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
(20h50)
Henri ne répondant pas (je devais passer chez lui ce soir), je me suis couché. Tout à l’heure, je l’ai appelée pour donner mon numéro ici, au cas où…
Elle a hurlé au téléphone, m’a insulté, a posé des ultimatums. Je pensais qu’elle accepterait les choses pas trop mal, mais j’ai de plus en plus de mal à le croire. Pourtant, au début, elle m’a dit que, bien que très malheureuse, elle allait voir un psychologue et essayer de « repartir à zéro ».
19/01/1978
ÉCRITURE
Faire d’une pierre deux couilles… (2015 : from Internet : fait) (bien sûr !)
21/01/1978 ( ?)
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Appartement-témoin « Sous l’empire de… (la boisson – la drogue – la colère – la jalousie – du désir) ?
25/01/1978
VÉCU – CINÉMA – ÉCRITURE – PROJET « BIEN SÛR NOUS EÛMES DES ORAGES »
Rien noté ces jours-ci car : un maximum de questions pratiques.
Je viens d’appeler l’office de création pour « Les orages » : refusé (deux voix pour). J’ai beau m’y attends : à chaque fois, c’est le coup sur la tête.
26/01/1978
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Ce soir j’appelle les parents pour leur donner mon adresse. Maman m’apprend que, dès 74, cette salope a tout déballé de notre vie et qu’on en était arrivés- sans qu’elle m’ait rien dit (la colère me remue en écrivant) – au point où même son père me surveillait quand j’allais aux toilettes ! « Vous n’avez fait que des gamins ! » dit la beldoche, la venimeuse, l’ordure prétentieuse et reptilienne, « ma fille a besoin d’un homme… »
Je crois bien que ça, ça me fait mal. Parce que je suis bien obligé de reconnaître qu’elle a raison et j’allais dire : que ça me fait voir combien les rapports hommes-femmes passent par la domination, l’établissement d’une domination du mâle sur la femelle (tout ce que j’aime), mais je m’aperçois que c’est peut-être vrai pour le vieux couple. Ça ne peut pas être vrai pour l’avenir.
Un homme… Ma faiblesse, ma lâcheté, mon problème, comment se sentir homme quand on se branle ? Il va bien falloir que je règle ça. Je ne peux plus faire autrement
Pourtant j’essaye tant bien que mal de m’en sortir. Ce soir j’ai abordé une fille, sur la passerelle du plateau du « Grand échiquier » : Virginie. Elle ne faisait triquer. Qu’est-ce que j’aimerais niquer une fille vraie et pas en papier. Espoir débile : qu’elle m’appelle…
Je me suis installé samedi dernier (le 21) ici, rue de Tocqueville. J’ai repeint, acheté de la moquette (posée et coupée), commandé du bois pour faire mes meubles.
Je m’installe. (à rajouter à la note uploadée)
VÉCU – CINÉMA – ÉCRITURE – PROJET « BIEN SÛR NOUS EÛMES DES ORAGES »
Quand j’ai appris l’échec des « Orages », le même matin, j’étais chez Momo : « J’ai envie de casser les murs » ai-je dit « Ils auront pas ma peau ! »
Symbolique, bien sûr. J’ai pensé – dans le même esprit d’efficacité que « La saisie » » – à faire « Les patates », qui se vendrait peut-être.
Demandé à Jean-Claude de me calculer les frais labos. Vu aussi avec Liane Willemont pour avoir leur matériel. Je ne sais pas très bien encore ce que je vais faire :
– « Les patates »
– Un film-bande dessinée avec Bertrand (il faut voir ses dessins).
– Une fiction type « La saisie » à la Claverie ?
– « Les Orages » produits par moi ?
Je me retrouve avec la même énergie rageuse que quand je voulais faire « Les plantes » qui s’est transformé en « Saisie ».
Pensé aussi à demander une subvention pour « Les patates ».
Entendu hier au restaurant par un ouvrier annonçant ce qu’il avait mangé : « Un flic… » (un poulet)…
27/01/1978
Jean-Claude Bouillon
325 86 24
271 rue Saint-Jacques (5e) ← je viens d’appeler ce mec. Je lui envoie BPEF.
VÉCU – FEMMES
Virginie B.
906 09 67 – 8 h lundi soir ← elle vient de m’appeler. On a pris rencard pour lundi soir.
28/01/1978
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
On est samedi. J’avais prévenu, par Dominique, que je prendrais Agnès ce week-end. Je l’avais confirmée par lettre, puis avait téléphoné, suite à ce coup de fil, à ma mère.
Je suis arrivé ce matin. Fermé. Trouvé un mot : elle s’était tirée en week-end avec Agnès, prétendant n’avoir pas pu me joindre hier soir. Désormais, c’est vraiment la guerre. Elle compte sur ma faiblesse. Je ne sais pas encore comment je vais réagir.
VÉCU – FEMMES
Je me souviens que plusieurs femmes m’ont dit : « Tu as la peau douce ! »
VÉCU – FEMMES
Ah ! Être heureux dans les bras d’une femme, dans ses bras, dans ses cuisses, sur son ventre et ses reins…
J’aime les femmes. Que je voudrais être beau et pas con.
30/01/1978
CINÉMA – AGNÈS – FEMMES
En voyant « Diabolo menthe », à travers les rapports du père et de ses filles, j’ai pensé à Agnès à travers les chansons de Sylvie Vartan, aux années 63-64.
Virginie est une enfant.
Moi aussi.
VÉCU – CINÉMA – ÉCRITURE – PROJET « BIEN SÛR NOUS EÛMES DES ORAGES »
Vu Barraut à l’office de Kreation. Pas gai. Il m’a expliqué la cooptation des professionnels. La « connotation », comme il dit.
VÉCU – AGNÈS – SEXE
Cette nuit : boule au ventre. Très malheureux dans ma solitude et loin d’Agnès → branlette.
VÉCU – CINÉMA – ÉCRITURE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN» – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »
Déposé ce soir BPEF chez Bouillon (que j’ai d’ailleurs vu).
02/02/1978
VÉCU
Vu France Gall passer devant la salle Pleyel (ou Gaveau ? À côté Ternes) et au même moment à la radio : « Java java s’en va… » chanté par elle.
Rigolo. Le hasard.
VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE
Hier soir été voir Jocelyne suite à coup de fil à propos week-end prochain, soi-disant pour se mettre d’accord sur ce qu’on dirait tous les deux à Agnès. En fait : discussion triste. On s’est quitté sur une déclaration de guerre. J’ai rappelé pour négocier. Je dois la rappeler demain soir.
VÉCU – CINÉMA – ÉCRITURE – PROJET « BIEN SÛR NOUS EÛMES DES ORAGES »
Ce matin : réveillé par Jean-Claude Bouillon. Je le vois mardi pour parler de Bianchetti.
03/02/1978
CINÉMA – TÉLÉVISION- COURTS-MÉTRAGES
Projeté ce matin à Darbois les deux courts-métrages.
« Je te remercie beaucoup ».
TÉLÉVISION
Vu Pujol et Cornu pour « Les jeux électroniques » au magazine « Voir ». Pas chaud Cornu.
Allé voir Laffont qui regardait les championnats de ski et m’a juste serré la main.
→ Une certaine déprime.
05/02/1978
VÉCU – ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Hier soir : bistrot avec Michelle V.. Mec arrêté au feu devant bistrot faisant appel de lampe électrique à deux filles dans le bistrot.