Carnet 51 – Du 15 avril 1990 au 3 mai 1990
15/04/1990
(Notes du début de la journée sur le carnet précédent)
VÉCU – AMIS – FLORENT – BENOÎT – FEMMES – ARGENT – TRAVAIL -INSTITUTIONNEL – ONC
Florent et moi parlons des femmes et des hommes, dans l’appartement chaotique, moi en robe de chambre crade et lui assis sur un tas de moquette.
(22h45)
Florent vient de partir
(Passé la journée ensemble. Plus de chèques, plus la possibilité de retirer de l’argent : obligé de demander crédit à l’Arabe pour manger et pas bougé de la maison à part tentative infructueuse de retirer de l’argent).
Demandé mon solde : 17 000 Fr. seulement.
Ai-je déjà touché les 20 000 Fr. du revolving. ? Je crains que oui.
J’envisage de supprimer certaines dépenses prévues (le salon – la chaîne), mais j’ai déjà versé 2000 Fr. Et puis ça m’embête de ne pas pouvoir avoir un bon son.
À part Benoît, qui rappelle parce que j’avais laissé un message chez Estelle, le téléphone n’a pas sonné une seule fois.
Et l’autre, Manuel O., avec qui j’avais soi-disant rendez-vous à 14 h et qui devait me rappeler.
Je songe sérieusement à le virer. Mais il y a toutes sortes d’informations par écrit qu’il est capable de garder par devers lui en représailles. Quoique, s’il fait ça, je le pulvérise à System TV !
VÉCU – FEMMES – 3ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : MATHILDE
Salopes. Toutes des salopes.
Maîtresses d’elles-mêmes avant d’être les nôtres.
Au lieu de l’être, même.
« Ça ne se dit pas, ça se vit » a-t-elle dit en parlant du Désir
J’aurais dû comprendre quand elle m’a dit « Je vais réfléchir à ta proposition » que jamais Mathilde n’accepterait de coucher avec moi, sachant que j’allais avec d’autres femmes.
Parce que, comme tant d’autres, elle a besoin d’une relation d’amour exclusive.
En fait, je cristallise sur Mathilde la vexation qu’en ce moment elles disent toutes « non » à mes propositions (à part Marielle qui me répond par la non-jouissance et l’évocation de Vincent !)
Pourquoi est-ce que j’ai pris autant de bides ?
Ça m’a dégoûté.
Je me sens écœuré.
Ça m’enlève toute ma pêche. Je suis dans un sale creux.
Je prends des bides parce que je ne suis pas un séducteur.
Je suis le genre d’homme que les femmes préfèrent fuir pour ne pas les aimer.
Pas le genre d’hommes avec qui elles tirent un coup.
Mathilde m’a dit qu’elle faisait les choses pour que je ne me fasse pas d’illusion, pour ne pas me faire de mal.
Ça me met dans une rage folle ! Cette attitude protectrice.
Elle : jamais le vingtième du désespoir que j’ai pu ressentir !
Mais c’est vrai qu’au fond, il vaut mieux qu’on ne recouche pas ensemble, parce que je ne suis pas assez fort pour ça.
S’il y avait eu plein d’autres femmes, peut-être. Et encore !
16/04/1990
VÉCU – ARGENT – MON FRÈRE RENÉ – MUSIQUE – BERNARD HERRMANN – AMIS – BENOÎT – FEMMES – MARIELLE
(Lundi de Pâques)
Rangement. Classé papiers, fiches taxi, etc. (retrouvé feuilles d’impôts pour René, mais il n’aura peut-être pas besoin que je lui verse de caution, comme il me l’a d’abord demandé).
Commencé à libérer ma chambre pour travaux : transféré bouquins et cassettes dans le salon.
(Superbe musique de Bernard Herrmann dégotée dans carton cassettes. Je l’avais recopiée pour Patrick C., pour la « Mort dans l’œil ». Je ne sais pas de quel film elle est extraite. Très doux, très tendre.)
Dans l’après-midi, l’interphone a sonné : c’était Benoît !
Coups de fil avec femmes. Lui avec Estelle. Galère. Moi : Marielle m’appelle pour mes affaires. Je lui reproche assez violemment de m’avoir blessé, elle me dit qu’elle a dit ce qu’elle croyait être la vérité. Que je n’étais pas le seul homme.
Puis je la rappelle pour lui dire de me garder mon eau de toilette, que je passerai la reprendre (je me suis ravisé, je voulais d’abord ne jamais revoir Marielle).
Puis Claire m’appelle, me disant que Marielle pleurait et n’a pas voulu lui dire pourquoi.
Je rappelle Marielle pour lui dire que je lui demande de m’excuser d’avoir été rude et qu’elle est quelqu’un de bien, amoureuse de la Vérité.
C’est vrai qu’après tout il était dans nos conventions que nous étions libres d’avoir une vie sexuelle avec d’autres.
ÉCRITURE
Je ne veux pas que les femmes m’aiment et je veux qu’elles m’aiment.
Or qu’est-ce que j’obtiens ?
Elles-mêmes !
À noter que j’ai dit à Marielle qu’elle avait dit sa vérité profonde dans le message que j’ai enregistré. Vérité qui est celle de bien des femmes : elles ont trop souffert par les hommes et désormais s’en méfient.
VÉCU – FEMMES – AMIS – BENOÎT – TRAVAIL – INSTITUTIONNEL – MANUEL O.
(21h25 – l’avion pour Toulouse décolle !)
Toulouse, me voilà de retour vers toi !
Passé dire bonjour à Kim avec Benoît qui m’a accompagné à Orly. Je lui dis galamment et drôlement que je passerai la voir à chaque décollage pour Toulouse… !
Lui ai redonné mon numéro puisqu’elle ne m’a pas donné le sien. Moi, déchirant une page du carnet : « Les grands hommes n’ont pas besoin de carte ! »
Juste avant de partir, dans la salle même d’embarquement, j’ai appelé Mathilde pour « faire ma pub », lui rappelant que je n’avais pas demandé de garantie sur sa vie et les éventuels hommes dans sa vie avant de lui dire que je l’aimais et la désirais toujours. Ajoutant que je trouvais que ça avait du panache !
Sentiment très fraternel avec Benoît.
À noter aussi : la jeune vendeuse de la Toyota rouge, assise, lisant le même livre de la Pléiade (je ne sais plus quoi). Conclu ce bref contact par « Le monde ne change pas ! »
Je me remets à brancher les femmes. C’est plus fort que moi. Ça finira bien par marcher.
Impression de revivre, de redémarrer, de redevenir celui que j’ai appris à être : charmeur, drôle, décontracté et bien dans sa peau.
Ce week-end de Pâques aura été pénible.
J’ai revécu la passion du Christ et désormais, c’est la Résurrection.
À noter : la « trahison » de Manu, qui m’a laissé message disant qu’il rappellerait pour rendez-vous et ne l’a pas fait.
Suis pas encore sûr de le virer. Lui laisse une dernière chance de s’expliquer. Et puis je veux récupérer ce qui m’appartient : la photographie du dessin de Stéphane – les renseignements concernant le film ONC.
Lapsus : « il ne m’a pas donné l’occasion de le racheter » J’aurais pourtant préféré. Le rôle de « punisseur » ne me convient pas.
Claire, tout à l’heure avec ce coup de fil pour me dire que Marielle pleurait. Je suis presque sûr qu’elle a menti. Pourquoi ? Est-ce parce qu’elle m’aime et se projette sur Marielle ?
Benoît dit que celle-ci est en train de tomber amoureuse de moi. Je ne le crois plus.
Ai-je noté (si oui, tant pis : je le renote car c’est important) que j’ai dit à Mathilde qu’elle avait recouché avec moi – après notre rupture – tant que j’étais castré, mais qu’elle ne veut plus maintenant que je ne le suis plus et que c’est moi qui propose… !
VÉCU – POIDS – MAISON – TRAVAUX – FEMMES – DANIELLE D. – MUSIQUE – WEMBLEY
J’ai faim. Je vais me taper une grillade (ai-je noté que j’ai repris mon régime ? Les paroles de Marielle portent. Au moins que ça soit utile, si c’est douloureux !)
À noter : problème avec Vincent qui doit aller à Nevers pour son service militaire.
Il doit m’appeler demain pour me dire ce qu’il en est (il espère faire juste l’aller-retour. Je l’espère aussi !)
(Touristic Hôtel)
Mangé. Pas trop régime !
Appel de Christian pour dîner demain soir.
Répondeur : message d’Estelle, cherchant Benoît, me disant que j’avais (par l’annonce) « une pêche d’enfer… » et que Benoît était sans doute sous mon « aile protectrice).
Appel à la Claverie pour qu’ils viennent ici (mercredi) (?)
Appelé Danielle D. à 0h40 du matin ! Sans m’en rendre compte !
Entre elle et moi : joute oratoire…
Ce soir : deuxième (ou troisième ?) concert de Wembley auquel assistait Mandela ! En ai vu des bribes (Tracey Chapman…)
AGNÈS
De tout à l’heure au téléphone avec Agnès à la Claverie : mon lapsus : au lieu du « concert » de Wembley, j’ai dit le « cancer » de Wembley !
Agnès l’a pointé et je l’ai analysé : cancer = vie. Cancer d’amour, cancer de vie, partant de Wembley et se répandant à travers le monde. En tout cas, c’est mon Désir.
Je pense au cancer, la maladie, qui a tué mon frère, qui est peut-être la prolifération de la vie, des cellules, mais qui bloque certains organes dans le corps et crée un dysfonctionnement.
Je me demande alors :
« Et si la Mort était une Erreur de Dieu ? »
17/04/1990
VÉCU – CINÉMA – GRETA GARBO
(6h du matin)
La Vie aussi serait une erreur de Dieu ?
On m’apporte le journal, avec le café. Titre : « Garbo : l’énigme d’une légende ».
J’avais oublié de noter cette mort particulière… !
VÉCU – AMIS – OLIVIA – ASTROLOGIE
Je viens de réaliser qu’Olivia est ma Sibylle… !
VÉCU – MUSIQUE – PAULINE ESTER
(6h24)
Radio : Pauline à Toulouse ! « Oui je l’adore »… !
VÉCU – CINÉMA – GRETA GARBO
(8h26 – cantine – café – pain au chocolat réchauffé au micro-onde)
Garbo, morte le Lundi de Pâques 1990
La Beauté crucifiée ou ressuscitée ?
VÉCU – TRAVAIL – TÉLÉVISION – RELIGION CHRÉTIENNE
Qu’est-ce que j’attendais du vendredi 13 ?
Je n’avais pas réalisé que ce serait le jour de la Mort de Jésus.
Voilà pourquoi j’ai été si mal ce jour-là et tout ce week-end jusqu’au lundi, jour de la Résurrection !
VÉCU – FEMMES – GENEVIÈVE D. – ÉCRITURE – DIEU
(11 h)
Eu Geneviève D. au téléphone pour l’inviter ce soir chez Christian et Christine.
Lui ai parlé de ma vie :
« Un délirium de Dieu… ! »
Elle a trouvé cette expression extraordinaire.
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE
Un titre pour le sujet sur le graffiteur-varappeur (avec Stéphane ?) : « L’araignée graffiteuse » !
ÉCRITURE – FEMMES
Les femmes se font prier. Manière pour elles d’être Dieu !
D’ailleurs la fille d’Air Inter m’a dit : « Je vous en prie ! »
Manière de me faire Dieu !
VÉCU – AMIS – BENOÎT
Benoît et moi, hier sur l’autoroute pour Orly, nous avons décidé de créer le groupe d’artistes « Les urbains » (en partant de la désopilante expression de Benoît « Pantins urbains » (jungle de la ville), avec un roi nommé Urbain et une dynastie des Urbains.
Je me suis proposé pour être Urbain 1er.
« Nous serons assez forts pour résister au groupe des Urbines (Urbaines) lorsqu’elles voudront prendre le pouvoir » a dit Benoît.
VÉCU – MUSIQUE – DEPECHE MODE – ENJOY THE SILENCE
(19h35 – café Place des Carmes)
La ronde continue : dans mes oreilles : « Enjoy the silence » par Depeche Mode acheté à l’instant, ainsi qu’à la Fnac : Streisand – Stevie et Tears for fear (« Women in chains »)
Dansé hier soir dans le noir, au walkman, sur « Enjoy the silence ».
Aimerais danser dessus en boîte (on doit y aller avec Olivia) (et Catherine ? me répondra-t-elle ?)
Tout à l’heure : salon de coiffure pour la barbe et la moustache. Il pleuvait. Dit que je pourrais marcher sous la pluie en chantant : « I’m singin’ in the Rain » mais que moi, aucune femme de m’aimait. Dit ça très tristement.
VÉCU – TRAVAIL – INSTITUTIONNEL – SYSTEM TV – MANUEL O.
Boulot : eu enfin Manu, à la volée, à system TV. Il ne s’est pas excusé. Dit que, de toute façon, le dossier était à System TV. Il aurait pu y penser et, de toute façon, appeler pour le dire ! On va voir ça.
Branché Aline Pailler. Pris un taxi avec elle. Lui ai raconté qu’elle avait « enrichi » mes après-midi de chômage (je n’ai pas ajouté : et de déprime).
Je raconte mes idées. On les trouve bonnes.
Envoyé par courrier à Cailloux 2 projets : « L’araignée graffiteuse » et le Service d’Accueil d’urgence de Bernard D. (qui m’a écrit une lettre à propos de la synchronicité : à son bureau : « Roberto » (un antillais) écrit + autre : Robert.
VÉCU – ARGENT – BANQUE – FEMMES
Téléphoné à la banque : le revolving de 20 000 Fr. a bien été crédité et il me restait 17 000 Fr. hier (avant loyer, chèque impôt de 3000 Fr. et j’ai une quittance EDF qui attend !)
Eu Karen, la copine de Vincent, au téléphone à la maison. Un copain de Vincent a pris le relais. Ils speedent. Ils sont chouettes. Plaisanté beaucoup avec elle (à propos godemichet, « mes ustensiles » et bouquins pornos).
Toutes les femmes sont prises ou se dérobent. Ça recommence !
(23h20)
Christian me dit « Les femmes, ça fait rougir la tête… »
Je dis :
« On se demande laquelle… ! »
18/04/1990
VÉCU – SPIRITISME – MA MÈRE
(7h08 – hier, plus tard dans la soirée : verre qui tourne. À 4 : Christian – Christine – leur ami Sylvain et moi) :
Question :
– As-tu vu Nini ?
– Niny
– Tu as du mal, Maman ?
– Non.
– Est-ce que je vais faire « Mélissa » ?
– SOS
Christian : « Va-t-il faire son film ? » « Dans moins de deux ans. Oui ! »
Maman, y a-t-il eu ou non contact avec toi ?
Ou est-ce de la télépathie entre nous ?
Plus tard, Geneviève est arrivée. Avec elle ça n’a pas marché.
VÉCU – TRAVAIL – TÉLÉVISION – SPIRITISME – AMIS
Françoise, la monteuse, vient d’arriver. J’ai dormi 3 heures à tout casser. Elle a ouvert la fenêtre : légère brise du matin. Je fume déjà un joint. Pas de tabac ouvert : j’ai tapé 3 gauloises au chauffeur de taxi.
Radio : un nommé Jaffard commandait un taxi pour l’aéroport.
Hier soir :
(à droite : « C’est le vieux schéma que j’ai toujours griffonné »)
(j’ai toujours eu l’habitude, quand je griffonnais sur une page, de poser des points et de les relier en épuisant toutes les liaisons possibles : symbole des relations entre les êtres ?…)
Hier soir, pendant la séance du verre :
– As-tu vu Papa ?
– Oui.
VÉCU – MAISON – TRAVAUX – TRAVAIL – INSTITUTIONNEL – RUGBY
Karen a débranché le répondeur. Encore des problèmes de téléphone ! Il faut que je lui dise de ne pas répondre sur cette ligne-là. Depuis un mois, je n’arrête pas de re-expliquer des choses à des gens successifs !
(N’est-ce pas ce qui se passe au Stade Toulousain ? (Appelé Massat – Le barrage de son assistante ne s’est pas levé. « On vous enverra un courrier le moment venu… »)
VÉCU – IMPONDÉRABLES – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – ACTE MANQUÉ
Donc, hier : encore une journée épique.
Dernières notes d’hier au café. En en sortant, je vais à l’hôtel. Arrivé là, je m’aperçois que j’ai oublié quelque part les disques achetés chez Dany Disques pour l’émission + cassettes achetées à la Fnac pour moi).
Je cours au café : rien.
Je remonte chez Dany Disques : rien.
Reste soit le taxi pris entre le Centre commercial où il y a la Fnac et le centre Cap Wilson où il y a Dany Disques.
Mais avant le taxi, il y a eu le salon de coiffure où je me suis fait raser la barbe et la moustache, où j’ai d’abord oublié mon sac (suis revenu parce qu’il pleuvait trop) puis peut-être mes disques…
Bel acte manqué.
Pourquoi mettre en danger mon travail ?
Pour les femmes ?
À cause des coiffeuses ?
Suspense. J’attends 3h pour appeler au salon. Sinon les Taxis bleus.
Puis je vais vers 20h30 au rendez-vous chez Christian et Christine.
J’arrive les mains vide et stressé par cet acte manqué.
Je me détends. Je dis à Christine qu’elle est un « avatar » de ma mère.
Et elle est pied-noir.
Les femmes pieds-noirs de ma vie : ma mère et les autres « mère » : Dany – Mathilde.
IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
(9h07 – embouteillage entre FR3 et la ville avec la monteuse qui va chez le toubib)
Idée (pour cantine) :
Ça va avec un café… ? Tu peux aligner trois mots… ?
Je vous aime
Écrire des films sur le double-discours. Et où l’un connaît (inconsciemment) les intentions (inconscientes) de l’autre.
VÉCU – AMIS – BENOÎT
Benoît : la pensée horizontale et verticale.
VÉCU – RELIGION CATHOLIQUE – PRIÈRE – IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
9h35. Laissé par Françoise devant l’église Saint-Étienne. J’y entre. Belle. Dissymétrique. J’y prie. Demande de l’argent, écoute dans ma tête « Enjoy the silence » (que j’écoute beaucoup au walkman depuis que je l’ai acheté) → idée : Prière au walkman (+ murmure inaudible, Seigneur, etc.)
VÉCU – AMIS – MA MÈRE – SPIRITISME – MARC MARINO
Je reviens sur hier soir : super soirée.
Photo Christian – Christian – Sylvain et moi.
On se montre nos photos. Christian se montre (androgyne. Cf. sa collection Bowie) Christine montre ses fils et son petit-fils (photo, que je veux, du petit-fils dans un couloir avec photos des deux fils au même âge au fond du couloir !) – Je montre photo Maman à l’hôpital, souriante !
Christian me fait découvrir un musicien : Andreas Vollenweider (« Down to the moon ») Très bien pour illustration musicale.
Le verre encore tournait très vite !
VÉCU – MARC MARINO
Ça me fait penser à Marc Marino. Où est-il maintenant ? Que fait-il ?
VÉCU – IMPONDÉRABLES – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – AMIS – CHRISTIAN – CHRISTINE – FEMMES – ACTE MANQUÉ
Passé au salon de coiffure : c’est bien là que j’avais laissé mes disques.
Les femmes et mon travail. C’est bien la ma problématique !
Je me dis, en ce moment, que mon problème, c’est d’accepter d’aimer…
Pourtant, je n’y suis pas prêt ! J’ai autre chose à faire avant. Mais resterai-je vraiment seul entre-temps ?
Christine a été très tendre avec moi.
Je la sens presque prête à faire l’amour avec moi pour me consoler ! Mais c’est impossible. Ce serait une catastrophe pour Christian.
Dit à un moment : « Pour moi, une femme, même une pute, c’est une reine ! »
Avant-hier soir : réveillé à 0h50 Danielle D. !
Je prends soin de l’appeler de loin en loin.
Je lui parle de « Danielle D. juge sévère ».
Elle me dit que si c’est ainsi que j’ai pris ce qu’elle a dit : tant pis.
Moi, je dis que je campe sur mes positions. (Je le redis hier soir : je veux faire éclater les rôles sociaux. Du moins certains. Ceux qui annihilent l’individu.)
Retour sur l’acte manqué du salon de coiffure = rester/ retourner au salon où j’ai rencontré Charlotte !
Je comprends que ma problématique est de prendre du temps.
Les femmes ont besoin de temps.
Mais je n’en ai pas ! J’ai trop à faire.
C’est dramatique !
VÉCU – ÉCRITURE – MODERNITÉ
Dit à Aline Pailler :
« Vous avez un regard moderne sur la femme et pas un regard sur la femme moderne. »
C’est comme Godard qui disait : « Ce n’est pas une image juste, c’est juste une image. »
Elle a trouvé ce que Godard disait joli. Moi je trouve que ce que j’ai dit n’est pas mal non plus !
VÉCU – IMPONDÉRABLES – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – AMIS – CHRISTIAN – CHRISTINE – FEMMES – ACTE MANQUÉ
Soirée d’hier :
Christian veut me refaire le tour de prestidigitation de Sylvestre, celui de la cendre dans la main !
Christian raconte histoire de la femme qui dit : « Vous ressemblez à mon chien mort à telle date. Et cette date, est celle de sa naissance. D’ailleurs, depuis, il a une douleur au cou. Il se baisse pour que Geneviève tâte son cou et, à ce moment, il lui fait « Hou » → Geneviève sursaute violemment.
Les trois opéras préférés d’André Delacroix :
– « Flûte enchantée » – « Chevalier à la rose » de Richard Strauss – « Don Juan »
+ « Iphigénie en Tauride » de Gluck
+ « Orfeo » de Monteverdi
Commentaire du 17 février 2019 :
Complètement oublié qui était André Delacroix et Internet ne m’a pas renseigné. Cependant je note cette ouverture au goût des autres.
– Commentaire écrit à 72 ans
VÉCU – MUSIQUE – « ENJOY THE SILENCE » – AMIS – INDICIBLE – FEMMES – GENEVIÈVE – CHRISTINE
Hier, chez Christine, je fais écouter « Enjoy the silence » et je lui dis : « Il dit : « Word are very unecessary… » Ce que nous cherchons tous, c’est à atteindre l’Indicible… ! »
Un chapitre spécial dans la soirée d’hier pour Geneviève :
Arrivée très en retard, toute en noir.
Je lui fais toujours la cour.
Elle a un visage captivant (regardé rapidement son corps qui doit être maigre…)
On repart ensemble dans sa voiture (j’ai fait le schéma d’un triangle barré plus haut car rapport Christine – Christian – moi et rapport à trois, Geneviève, moi et Sylvain, qui la désirait aussi (« Cui, cui, cui » – « Coa ») et la disposition autour de la table était identique.
Dans la voiture, entre nous : les œuvres d’art enroulées des jeunes Polonais qu’elle a fait exposer.
Elle me dit que je lui ai dit un peu durement au téléphone qu’elle me faisait marcher. Elle dit que non : blocages. Ça ne tient pas à moi. Elle est attirée et bloquée. Me trouve beaucoup de qualités.
Je lui dis que je suis assez fort pour l’inviter sans espoir. Elle dit que c’est peut-être ça qui la fera craquer.
Dans cette voiture, à cet instant là, elle me paraît très jolie !
Moments de grâce. On se sépare en s’envoyant un baiser du bout des doigts.
On a parlé aussi de l’homme et de l’artiste. Elle dit qu’elle préfère avoir rencontré l’homme d’abord.
VÉCU – AMIS – CHRISTINE – MON COUSIN C. – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
« C’est un personnage » a dit de moi Christine.
Il me revient que mon cousin C. a dit la même chose.
Un « personnage » ?
→ Cf. la question de Marielle : « Est-ce que tu ne mélanges pas ton métier et la vie ? »
J’ai nié.
Dit à Geneviève que je mettais tout en scène tout en étant sincère.
Elle : la mise en scène peut être très authentique.
VÉCU – AMIS – SERGE H. – CINÉMA – COURT-MÉTRAGE « UNE SECONDE JEUNESSE »
Eu au téléphone avant de venir ici Serge H..
Parlé de « Une seconde jeunesse ».
La fin lui posait un problème. Lui ai dit que la métaphore était simple : en tuant l’Autre vieux, c’est son propre Amour qu’on tue, c’est l’Autre et Soi jeunes.
Il m’a dit que lui parti sur plus compliqué.
Mais, en effet, je ne lui ai pas dit que : meurtre du chat par la vieille = volonté d’entrer dans les pulsions inconscientes de son mari (en « naturalisant » le chat. « Naturalisation » = retour à l’état de Nature, au Ça.)
Meurtre de la vieille par les animaux = meurtre par l’inconscient de lui.
Coup de feu dans le cadavre = meurtre conscient. C’est l’échafaudage du moi qui se bâtit là-dessus, au-dessus de « ça ».
Et le meurtre de la vieille est une manière de ressusciter la jeune mariée dans une « vie éternelle » de poupée de cire.
Faire mourir pour faire renaître.
VÉCU – AMIS – SYLVESTRE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Dit que Sylvestre m’avait remboursé au centuple l’argent qu’il m’a volé en me donnant l’occasion de lui voler son histoire, notre histoire.
VÉCU – PHOTOGRAPHIE – ROBERT CAPA
Quand les gens me parlent de Robert Capa, je me risque désormais à dire que pour moi, il s’agit de « faire un P… » !
AGNÈS
(23 h 08)
Dîné au « Raymond IV » avec Zyf, Agnès et Éric, avec qui elle sort ! (Je l’avais rencontré devant le lycée Van Gogh quand Agnès y entrait)
Lui : « La mémoire comme moyen de domination sur les autres… »
Oui : trou de mémoire = faute. Les autres qui guettent mes fautes. J’ai droit à un pourcentage d’erreurs. Mais lequel ?
En ce moment, chez moi : réflexion sur l’acte manqué comme erreur.
Mais comme j’analyse mes actes manqués → erreur = mère de la vérité. C’est ma leçon en cours.
Éric fait tomber son cache objectif. Je lui demande :
Quel objectif tu caches ?
37-75
Tu ne me dis pas 18-85 ?
Non
Je voudrais que ma fille soit heureuse.
VÉCU – OVNI
À noter d’hier : les Ovnis en Belgique.
J’y crois.
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – DOULEUR – ÉCRITURE
Je suis triste et je me dis que la vie est le catalogue des douleurs.
Toujours disponibles.
Stock perpétuellement renouvelé.
19/04/1990
VÉCU – TRAVAIL – TÉLÉVISION
(8h46 – salle de montage)
Pendant tout ce montage, j’ai fait 7-15 h !
Cette nuit, j’ai dormi un peu plus longtemps, mais je suis quand même assez fatigué et endormi.
Suis seul dans la salle. La monteuse est restée à la cafétéria (petit-déjeuner traditionnel de 8h30… Elle est brusque, ce matin, enfermée dans son boulot. Je me tais. J’attends que ça se passe.
Vivement le moment où je ne ferai les films qu’avec des gens choisis par moi, qui auront de la considération pour moi.
VÉCU – JEAN-MAURICE C.
Hier encore un message de Jean Maurice : « J’espère que tu t’occupes de moi ? »
Fatalité : chaque fois qu’il appelle, je ne suis pas là !
VÉCU – FEMMES
(3h09)
Essayé de draguer une fille (belle brune érotique) à l’aéroport de Toulouse. Elle était de Tunisie. Je lui ai demandé si elle était juive, mais elle a éludé. Or elle l’était (Sarah). J’ai laissé tomber car je sentais que ça ne mordait pas (elle avait une entreprise avec son frère !)
VÉCU – TERRORISME – CINÉMA – COURT-MÉTRAGE « UNE SECONDE JEUNESSE »
On attend les bagages. On nous a fait reculer (problème avec un bagage. Et moi j’ai fait tomber une grande pancarte qui a fait un bruit d’enfer !)
Je voulais réfléchir à « Une seconde jeunesse », mais la fatigue et le manque de sommeil m’ont terrassé dans l’avion.
« Une seconde jeunesse » peut être vu comme l’intégration de l’Autre dans l’Inconscient (au sein d’un inconscient « minéralisé », animée de la Vie Éternelle de la Fiction, surgit la Vie
– Explosion dans le hall d’Orly
→ réelle (le chat, étranger, irréductible). Le meurtre du chat et, par voie de conséquence, celui de la Vieille par les animaux n’est pas une catastrophe, contrairement aux apparences du scénario. C’est l’intégration de l’Autre dans l’Inconscient (de l’Homme) passant par la mort. L’Autre est absorbé donc vidé de son contour menaçant.
C’est un film de schizophrène.
Cette absorption de la Femme dans l’Inconscient éveille, aux côtés de la Pulsion de Mort, la libido d’où l’émergence de la Femme jeune (le film peut être vu aussi comme la réunion de l’animus et de l’Animal d’un être), disposée au coït puisqu’en costume idoine.
Comme je l’ai écrit, le coup de fusil à travers le drap est la face consciente de la pièce dont le revers est la face inconsciente : le meurtre par les animaux, c’est-à-dire les pulsions. Il faut parachever consciemment ce qui a été entrepris inconsciemment.
Ce meurtre va capturer la libido, la tuer et la « naturaliser ».
Thanatos est vainqueur et occupe la totalité de l’Inconscient.
(À noter : la mort de l’Enfant qui indiquerait que l’Anima « naturalise » elle aussi.
Ou alors : l’absence d’un objet autre sur lequel la libido pourrait s’investir…
VÉCU – ARGENT – MARC MARINO
(20h40 – restaurant « Chez Ali » pour un couscous (très régime !)
Passé à la poste prendre le chèque de 30 000 Fr. de Marc. Porté à la banque. Mais j’avais la puce à l’oreille : passer voir et Evellin à la Société Générale. Il a eu Marc de Corse aujourd’hui. Actuellement son compte n’est pas provisionné. Si le chèque passe dans ces conditions, il sera rejeté. Mais Marc a promis de provisionner. C’est une affaire de jours.
À nouveau : l’incertitude !
VÉCU – VOITURE
Aller à la MFA assurer voiture, puis suis allé la chercher.
L’ai conduite dans le Bois de Vincennes.
Nerveuse. Agréable.
Au moins quelque chose de bien.
VÉCU – ARGENT – TRAVAIL – TÉLÉVISION – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – FEMMES – MARIELLE – MAISON – TRAVAUX – JEAN-MAURICE C.
Sinon : souci d’argent.
Angoisse et déprime.
L’appart, gouffre à fric, n’en finit plus d’être bordélique. C’est de pire en pire car ils ont vidé les deux chambres !
G. n’est pas complètement content de mes sujets Limoges et le jeune mec, contacté ici, au père duquel j’ai proposé la chambre d’enfants pour 2000 Fr., m’a regardé avec mépris. Il m’a fait penser à Victor U.. Même sentiment d’infériorité chez moi !
Incroyable ! Que des connards pareils me fassent me sentir en infériorité, moi !
Je commence en avoir un peu marre de tout !
(À noter : message de Marielle en espagnol. Quand elle est gaie, elle parle espagnol !)
Ils ont démonté la chasse à la maison : je ne peux même plus déféquer !
À noter : une carte postale de Jean-Maurice
Je suis transi !
J’ai toujours froid !
20/04/1990
VÉCU – MAISON – TRAVAUX – VÉCU – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE » – TRAVAIL – TÉLÉVISION – – ARGENT – MARC MARINO – VOITURE
(22h05 – restaurant Kaïs Savane où j’étais venu avec Sylvestre. Son fantôme me hante.)
Aujourd’hui Karen n’est pas venue travailler. J’ai tout de suite imaginé que c’était lui qui se vengeait de moi à travers elle. En fait, elle a des problèmes avec un mec.
Pourquoi est-ce qu’elle sort avec n’importe qui ?
Dans le bordel de l’appartement j’ai perdu les dessins de Stéphane pour le scénario !
Aucune idée d’où ils ont pu les mettre. Je le demanderai demain matin.
Passé à System TV pour les billets Limoges lundi-mardi.
Rencontré au tabac et déjeuné avec Patrice Laurent. Il me dit que des choses se préparent, que j’apprendrai des choses la semaine prochaine !
Il y a intérêt à ce que je travaille : ma nouvelle facture Télécom est encore de 5000 Fr. Il y a là-dedans des appels aux États-Unis.
Marc me fout dedans. Il m’est énormément redevable !
La voiture continue à me plaire. L’au fait essayer à René ce soir.
VÉCU – HASCHICH – ARNAQUES
(1h45 du matin au « Wiz »)
Je viens encore de me faire arnaquer. Filé 100 balles à un petit black pour du shit. Il s’est perdu dans la boîte où il est entré avec mes 100 balles !
Je suis entré. Encore payé 100 balles, mais je ne l’ai pas trouvé. Suis resté très peu.
21/04/1990
VÉCU – FEMMES – NAIMA – PATRICIA
Hier soir : message de Naima. Elle cite Sting :
« On ne peut contrôler un cœur indépendant.
On ne peut déchirer celui qu’on aime.
Conditionné à jamais à croire qu’on ne peut vivre
On peut vivre ici et être heureux avec moi
Tant de richesse, tant d’âme, tout ce qu’on voit, on veut le posséder
Si tu as besoin de quelqu’un, appelle-moi
Si tu veux quelqu’un, fais la même chose.
Si tu veux garder quelque chose de précieux, il te faut l’enfermer et puis jeter la clé.
Si tu veux garder ce que tu possèdes, ne pense même pas à moi
Si tu aimes quelqu’un, libère-le »
(17h40 – canot au bois de Vincennes)
Je lui ai demandé de m’écrire ça noir sur blanc (bleu sur blanc), sur un canot, sur le lac du Bois.
Elle l’a fait, bien sûr, mais en faisant une faute, en mettant le S de la deuxième personne, comme si elle avait voulu écrire « Tu ne me désires pas. »
Car mon Désir l’embarrasse.
Ce serait tellement mieux si les hommes et les femmes ne se désiraient pas !
J’ai pris la décision qu’on ne se voie plus.
Nous l’appliquerons.
Je suis profondément affecté.
Il y a un énorme problème entre les femmes et moi, mais je n’y comprends rien.
Je ne sais pas.
Pourtant, hier soir encore, Olivia, avec qui je suis passé au Rosebud, me disait que j’étais beau, ceci répété avec insistance par un homme saoul présent là : Miloud…
C’est démentiel.
VÉCU – APPARTEMENT – TRAVAUX – MAL – DIEU – FEMMES – BRIGITTE – PATRICIA – MARIELLE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – SOLITUDE
Suite du feuilleton des travaux dans l’appart : c’est maintenant Karen qui me claque dans les doigts.
Jean-Paul avait promis de venir. Pas venu. Pas téléphoné. Ne réponds pas !
Comment ne pas avoir la Rage ?
Le Mal résiste.
J’en triompherai, avec ton aide, Seigneur, celle de tes Saints, de tes Anges et de toi, Maman !
Au moins, je trouve mon attitude avec Brigitte ou Patricia franche et nette (plutôt que de dire : je ne suis pas libre tel soir, non, je ne peux pas, une autre fois, etc. !)
Marielle : tout à l’heure, elle m’appelle pour m’inviter à fumer un joint (elle était déjà défoncée). Je la rappelle pour lui dire que j’aurai un rendez-vous avec le toubib à l’heure où on doit se voir (correct, plutôt que de la faire attendre… !)
Elle me dit qu’elle ne veut pas attendre. Elle préfère que je n’y aille pas.
Je n’y vais pas.
Cure de solitude.
Ça ne me fait pas de mal.
Souvenir de G. : « Vous prenez vos désirs pour des réalités… ! »
Comme la vie s’est chargée de me remettre à ma place !
Pourtant, j’ai ma place auprès de certaines femmes. Je le sens.
Ce n’est pas possible autrement.
En ce moment, je n’y comprends plus rien car les choses ne se passent pas comme elles devraient.
Ça va changer. Ce n’est pas possible autrement !
VÉCU – FEMMES – MARIELLE – AMIS – BENOÎT
(23h55)
Tout à l’heure, alors que je m’étais endormi, terrassé par la fatigue, et que je rêvais, le téléphone sonne : Marielle.
Elle voulait savoir comment s’était passé le rendez-vous chez le toubib (pour ma crève ).
Je lui en parle et lui dis que je trouve dommage qu’elle n’apprécie pas que j’aie voulu la voir bien que malade, qu’elle n’a pas le sens du détail, qu’elle est comme un escargot à qui on a coupé ses antennes et qui est devenu une limace.
Je ne sais où c’est pas la mèneront, mais je la laisse à ses traces de bave et lui souhaite une bonne nuit.
Je me recouche, me disant que le téléphone ne va pas tarder à resonner…
Ça ne rate pas : c’est Benoît, revenu de ces quelques jours de vacances avec Florent en Bretagne. Il va rappliquer.
Sur ce, Marielle rappelle me disant que le fait que je l’insulte l’empêche de dormir. Je rectifie, disant que je peux la comprendre et alors la comparer à une mante religieuse, qu’elle m’a déjà dévoré un bras, une jambe et le zizi.
Elle finit par me dire qu’elle avait déjà pensé que j’étais une limace : mou de partout ! Et pan !
Je lui dis qu’ainsi une vacherie aura été envoyée de chaque côté et qu’on est quitte !
Je dis que j’espère trouver une autre limace contre qui frotter ma mollesse et que je lui souhaite une bonne nuit.
En cours de conversation, elle m’aura dit plus d’une fois que je dois être défoncé et aura beaucoup ri.
Donc, enrobé d’humour : rapport de forces.
On le retrouve dans le rapport avec Patricia, en ressortant du restaurant, sur le lac de Vincennes : je parlais de ma confiance en moi et lui disais qu’elle était grande, qu’il n’était pas question qu’on l’entame.
Elle : « Mais ne deviens pas agressif : il n’est pas dans mon intention de le faire ! »
Moi : « Et bien, tant mieux, car ce serait raté l’avance ! »
22/04/1990
VÉCU – CINÉMA – COURT-MÉTRAGE « SIBYLLE » – FEMMES – PATRICIA – AMIS – GÉRARD L.
(19h20 – salle cinéma « Le Palais » à Créteil où « Sibylle » a été invité pour un Festival)
20h43. La lumière s’est éteinte sans que j’aie eu le temps de rien écrire.
Je voulais revenir sur la conversation à Vincennes avec Patricia :
Je n’ai pas de temps à perdre.
Et moi, tu crois que j’en ai à perdre ?
Faire l’amour avec moi, ce n’est pas du temps perdu (et j’enchaîne sur la confiance en moi – noté plus haut).
Gérard L. passe ici, au cinéma « Le Palais » de Créteil, mardi soir. Dommage que je n’aie pas le temps de venir le saluer ! Je vais lui laisser un mot !
AGNÈS
(23h45 Maison)
Le fait marquant du week-end : par téléphone, (alors que je l’appelais et que Mademoiselle ne l’aurait pas fait !) Agnès m’a traité de mufle parce que je les avais laissé payer au restaurant à Toulouse… ! Alors qu’il suffisait de me demander de le faire !
Agnès, quand je serai mort et que tu liras ça, si tu ne le sais pas encore à ce moment-là, sache qu’on ne peut pas tout deviner !
Commentaire du 6 octobre 2015 :
Je précise : non pas ON ne peut pas, mais JE ne pouvais pas deviner cela à cette époque car je n’avais pas pris conscience que tu n’étais plus une enfant et que tu ne voulais pas être obligée de demander certaines choses.
– Commentaire écrit à 69 ans
VÉCU – CINÉMA – COURT-MÉTRAGE « SIBYLLE »
Le public, au cinéma à Créteil, a été muet. Pas une question. Moi, j’ai été très bateleur de foire à propos de « Mélissa ». Il faut dire qu’ils se sont tapés je ne sais combien d’univers différents à chaque film !
Moi, je les ai apostrophés : « Vous êtes d’accord ? » Pas de réponse. Ou plutôt un semblant de réponse pénible.
Appris là par un black à dreadlocks que « Sibylle » a été diffusé à la télé (il ne sait pas la chaîne) il y a six mois, vers 2h du matin.
Il faut que je fasse mon enquête, pour les droits d’auteur. Les salauds !
Voir Tranché.
Encore un pistage en perspective !
Ça me fait chier d’être speed et, en même temps, dès que je n’ai plus ça, ça me manque !
VÉCU – APPARTEMENTS – TRAVAUX
Karen est revenue pour les travaux.
L’appart avance.
À mon retour de Limoges, les deux chambres seront peut-être terminées !
Pourvu que les Emmaüs viennent virer les meubles de la chambre d’enfants !
René a pris le lit et l’armoire.
Une page qui se tourne…
VÉCU – FEMMES
No women
No cry
VÉCU – BRUNO Z. – -CINÉMA – COURT-MÉTRAGE « SIBYLLE »
Bruno a vu 4 fois « Sibylle » !
VÉCU – FEMMES
« Elle est trop jeune ! »
« Elle est trop vieille ! »
« Dis-donc : on ne parlerait pas de la même ? »
(À propos d’Estelle. Puis de Danielle D.).
VÉCU – ARGENT – CANNABIS
L’argent nous trouble.
Il a troublé Jean-Paul, Sylvestre, moi, qui me suis mis à dépenser inconsidérément, et Bruno, qui a perdu pour 300 Fr. de shit !
(0h20)
J’en fume un petit, tout seul, à poil, devant le plan final de « Citizen Kane ».
VÉCU – AMIS – GÉRARD L. – CINÉMA – FANTASTIQUE
Gérard a appelé son bouquin : « Cela s’appelle l’Horror » ! J’adore !
Ah si j’avais autant de talent que certains !(des courts métrages épatants aujourd’hui !)
VÉCU – CARNETS – ÉCRITURE – TRAVAIL
J’ai besoin de ces pauses-écriture (fébriles).
Je suis fébrile en ce moment !
Pourvu que j’aie du boulot !
VÉCU – APPARTEMENTS – TRAVAUX – FEMMES
À noter : Vincent est tondu. Contrairement à son attente, l’Armée l’a englouti !
Il refera surface pour baiser avec Marielle.
Sportivement !
ÉCRITURE
Sportivivement dimanche !
VÉCU – FEMMES – CATHERINE P.-C.
Valérie, la petite actrice strabique, copine de Patricia, est avec le frère de celle-ci.
Encore une !
Catherine P.-C. ne m’a même pas rappelé !
J’existerai pour toi, Catherine. Crois-moi !
Commentaire du 23 février 2019 :
Note amusante car, en effet, j’allais retrouver cette femme deux ou trois ans plus tard et elle me « draguerait » ouvertement, mais je n’allais pas donner suite, étant à ce moment-là en couple avec Annick, la quatrième et dernière femme de ma vie, et lui étant fidèle…
– Commentaire écrit à 72 ans
VÉCU – VOITURE – CANNABIS
Décidé que ma voiture (qui me plaît beaucoup !) serait « non-fumeuse ».
À moi de ne pas y fumer de joint !
VÉCU – ARGENT – MARC MARINO
Cherché à choper Marc à Marseille. L’ai raté de peu ! Incertitude.
VÉCU – AGNÈS – FEMMES – BRIGITTE
Je viens de laisser un message à Brigitte ! (Je ne sais trop si j’ai eu raison de le faire !) où je lui disais qu’Agnès était si « femelle », pas avec moi mais avec son petit copain, qu’elle allait jusqu’à me traiter de mufle !
VÉCU – TAXI – ARGENT – TRAVAIL – TÉLÉVISION
Commander un taxi pour l’aéroport.
Première fois !
VÉCU – AMIS – JEAN-PAUL – TRAVAUX – APPARTEMENT
Jean-Paul a promis de venir samedi.
N’est pas venu. N’a pas appelé ! L’ai rappelé en vain !
VÉCU – AGNÈS
Quoique : un « mufle » l’est-il avec une femme seulement ?
Ou aussi avec les hommes ?
Est-ce du rapport moi-elle (et elle exclusivement) qu’elle parle ? Je ne crois pas.
VÉCU – APPARTEMENT – TRAVAUX
On mange ma bouffe dans mon frigo !
ÉCRITURE
C’est moi qui bande et c’est toi qui es dure
Dans nos pays (langue) la « dureté » des femmes = leur moyen d’échapper à la Castration ?
23/04/1990
VÉCU – MÉMOIRE – POLITIQUE – ROUMANIE
(8h08 – taxi Orly)
Quelque chose que je n’arrive pas à me rappeler…
Radio : Roumanie : les plans manquants.
La « version longue ».
ÉCRITURE – IDÉE SCÉNARISTIQUE – TÉLÉVISION
Faire un sujet sur ce que les gens transportent dans leur bagage avec le système de contrôles « rayons X » (?) aux aéroports. Images intérieurs : les histoires des objets.
PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – MAL – CONNAISSANCE
Je crois que j’ai à peu près retrouvé l’idée manquante : le but ultime est de comprendre (connaître) le Pourquoi du Mal.
Connaître : naître avec.
Je retrouve mon idée qu’on nait en sachant et que le savoir n’est qu’une redécouverte progressive, partielle, jusqu’au Retour au Savoir Absolu.
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – PAIX – ACCEPTATION
Il faut que je revienne à la Paix, à l’Amour et à l’Acceptation.
VÉCU – POLITIQUE – ROUMANIE
Hier soir (pas vu) : le procès Ceausescu, sur TF1…
À 22 h, après le film !
ART – RÉFLEXION
L’Art. On ne peut que choisir dans le Réel, pour le dire et le dé-dire, mais il faudrait pouvoir tout dire !
VÉCU – CINÉMA – COURT-MÉTRAGE « SIBYLLE » – PRODUCTION
Est-ce bien Tranché qui a vendu mon film ?
Sans me le dire.
Oui, je connais ainsi la relation dérisoire du Créateur et du Commerçant, minable et pitoyable. Je ne veux, au moins, que mes Droits d’Auteur…
Tranché : le castré.
Castreur.
Nous sommes tous des habitants de Castres !
VÉCU – AÉROPORT – VIE – RÉFLEXION
Une scène de « rush » :
Porte 1
L’avion est en retard au décollage.
« Vous allez me payer le téléphone pour Limoges ! »
« Vous allez à Limoges ? Mais ici, c’est Nice ! »
J’aurais au moins appris une chose aujourd’hui : il peut y avoir plusieurs départs à la même porte (c’est comme dans la Vie, on passe tous par la porte de la Naissance, mais on va dans des directions différentes… !)
CASTRATION – PLAISANTERIE – PERSONNE
« Tranché et Castré (ais ?) sont dans un bateau.
L’un des deux tombe à l’eau, qui est-ce qui reste ?
Une personne. »
IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
Recueillir les scories, ce que Rodin a éliminé de son bloc de marbre (pour faire « Le penseur » ?), Toutes les femmes avec qui j’ai eu une relation avant de te rencontrer, toi !
Ces scories : en faire le Commerce.
AMOUR – RÉFLEXION – RAPPORTS HOMMES-FEMMES – ALTÉRITÉ
Voilà l’idée que je cherchais (c’est Annie C., rencontrée dans l’avion – l’appeler Arlette Tabard – qui m’y fait penser) :
C’est que j’ai vécu, il y a quelque temps, l’Amour sans objet d’amour.
Annie : « Je préfère une phase d’incompréhension pour découvrir plutôt qu’une trop grande compréhension qui me fait peur. »
Elle a peur des hommes qui ont une trop grande part féminine.
Car elle se voit trop.
Elle recherche l’Autre différent d’elle.
Quand elle « n’a rien compris au film », elle aime ça. Elle est, dit-elle : « peut-être maso ».
Elle n’est pas attiré par Woody Allen : il « connaît trop les Femmes ». (* : voir note plus bas)
→ (19h20)
Encore des mots qui me font flipper !
J’ai parfois jusqu’au dégoût d’écrire sur ce carnet tant je me sens mal !
Obligé de me masturber tristement dans une chambre d’hôtel, ne parvenant pas à joindre System TV (panne de téléphone ?)
VÉCU – ARGENT – APPARTEMENTS – TRAVAUX – TRAVAIL – TÉLÉVISION – INSTITUTIONNEL – MARC MARINO – AGNÈS
Florence Daunou vient de me rappeler : j’ai perdu mon billet de train de retour et je ne suis pas sûr de pouvoir prendre l’avion demain… Il va peut-être falloir que je réserve moi-même.
Appelé la maison pour savoir où en sont les travaux : pas de réponse !
Message : message pour Marc que je n’arrive pas à joindre et qui me doit 3 briques !
Film ONC : toujours pas de nouvelles d’O.. Réunion après demain ? Passé la journée à System TV.
Nouvelles : Patrice Laurent bientôt directeur général de Tilt. Le remplace : Sabine R.-C..
Que du bon pour moi !
Mais Cailloux serait sur le départ ?
Pas de message d’Agnès : Mademoiselle ne s’excusera pas l’avoir insulté son vieux Père !
AMOUR – RÉFLEXION – RAPPORTS HOMMES-FEMMES – ALTÉRITÉ
(*: Elles ne veulent pas connaître ni être connues.
Ou : Elles ne veulent pas connaître, mais être connues…
Non ! Elles veulent connaître (l’Homme) sans être connues !
Pourtant, si nous ne sommes pas « co-nus », nous connaîtrons nous ?
Dévoile toi, femme !
Tu ne peux passer ton temps à te cacher, à te dérober !)
Elles veulent du différent, a-t-elle dit. Elles veulent le Masculin. La violence dans le rapport de forces. Quelqu’un qui les envoie chier, les domine, leur fasse tirer la langue.
Allez-vous faire foutre par ces mecs-là, connasses !
VÉCU – ARGENT – MARC MARINO
Françoise Hardy chante : « Tirez pas sur l’ambulance » et moi, je me dis que c’est bien ce que j’ai envie de faire avec Marc Marino !
Pourtant il doit être bien mal !
Il s’accroche à la Corse, île de beauté…
AMOUR – RÉFLEXION – RAPPORTS HOMMES-FEMMES – ALTÉRITÉ
Elles cherchent le Différent, dans tous les sens du terme : le conflit, le rapport de forces !
Et, quand elles l’ont (Charlotte), elles nous jettent !
VÉCU – SOLITUDE – LES AUTRES – FEMMES
(23h30 – Lord John)
Quitté l’hôtel, pour manger, acheter des cigarettes pour un joint. Rentré. Appelé Christophe Castanet. Tombé sur son petit copain (soupçonneux ?) Je ne pensais pas à mal. Juste bavarder. Trouver une sympathie.
Venu au Lord John. Branché par un client, le Docteur Dominique F., dentiste, qui m’a raconté ses souvenirs d’armée (appelé explosé par grenade qu’un sergent-chef ne lui avait pas dit de jeter !)
Il va partir (en Afghanistan ou en Roumanie).
Fait l’Iran. Dentiste et médecin dans les marchés !
Il va filmer en super 8, peut-être. M’a dit qu’il m’enverrait les bandes.
Elles me reprochent de ne pas les aimer.
Mais se font-elles aimer ?
Se donnent-elles au moins un peu ?
Pour se connaître. Se connaître dans la nudité de notre corps et de notre âme ?
Non, elles, c’est tout ou rien.
Elles sentent que je ne suis pas prêt à aimer.
À MTV : images (sans le son) d’une fille qui quitte un garçon amer, se fringue délicieusement et va retrouver un mec en scooter, patibulaire, qui met ses lunettes noires.
Merde : une jeune propose à un jeune !
Et moi alors ?
Non. C’est pas ça !
Il me dit d’écrire : « Il y a un gars qui est bien mal et qui se réconcilie avec la seule chose qu’il apprécie : la bière.
Dans les deux sens du terme : il n’y a que la bière qui ne m’a pas renié. »
Répondeur :
Amis du téléphone,
Je réponds quand on m’sonne
Si vous me faites parler
J’dirai la vérité
Je répète tout c’qu’on m’dit
Je vous le jure. C’est promis.
Après le bip, parlez
et moi, j’vous écouterai !
← Au « Cotton club » à Limoges, où je m’emmerde à 1h35, après avoir dansé sur « Enjoy the silence » et « Tainted love », que j’ai demandé au disquaire.
Un acte manqué, ce matin, à l’aéroport : perdre mon billet de train.
→ Je préfère rentrer en avion !
Froideur des filles en boîte.
Elles ne viennent pas là pour draguer.
En tout cas : pas pour me draguer, moi !
Je redeviens castré et donc je regrossis !
VÉCU – JEAN MAURICE C. – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – MA MÈRE
(2h10 – hôtel)
Je viens de commencer à lire le livre de (?) Jean Maurice, ou plutôt d’Alain Laville, dont on perçoit vite le style « journalistique », fait de phrases courtes, de notations inventées par lui, pour « faire vrai ».
Début plutôt pénible (mais je n’en suis qu’à la page 10).
Autre pensée de ce matin : il s’agit bien pour moi d’un « accouchement de moi-même », où je remplace Maman disparue dans un cycle « autonome ». Je note que je n’ai pas encore atteint les neuf mois, date de ma naissance seconde :
Je m’aperçois que c’est aujourd’hui !
23 juillet 1989 : sa mort.
23 avril 1990
Je suis re-né aujourd’hui ! Je l’ai appelé (René, mon frère) pour une longue conversation, amicale, empreinte de compréhension de sa part, où je lui faisais part de ma souffrance (de naître ?) : le travail, l’appartement (la maison de l’âme, le moi), l’argent, la Femme. (*)
Que me réserve ma nouvelle Vie ? Et est-ce vraiment une nouvelle vie ? Ne suis-je pas en pleine illusion ? (**)
(*: Et où je lui demandais s’il avait écouté la cassette de Maman, lui disant ce que je redoutais, et dont je me sentais d’avance coupable : que j’aie commis l’acte manqué d’avoir effacé cette voix pour qu’il ne l’entende pas.
« Arrête de faire de la psychanalyse, m’a-t-il dit : ce ne serait qu’une fausse manip ! »
De toute façon, il m’a dit qu’il a vu Maman dans une vidéo de Noël 84 (?). C’est mieux que rien !
Oh Maman, comme j’aimerais te revoir ! Mais différente : compréhensive, éclairée, comme je pense que tu l’es devenue désormais…
VÉCU – TRAVAIL – PSYCHO – CONFIANCE EN SOI
Mon travail avant tout !
L’Amour est pour plus tard. Je le sens et Olivia me l’a prédit.
Mais, ô toi, belle inconnue, espace de mes pensées, que de temps – deux longues années ? – à attendre !
(**: Est-ce lié à ces Pâques ? Est-ce ma résurrection, à moi, misérable parodie de Christ ?
Je regardais une façade, tout à l’heure, en attendant le taxi à la sortie de la boîte et je me disais que je ne saurais pas comment l’éclairer !
Heureusement qu’il y a les autres pour pallier à mes manques !
Mais il ne faut pas que je me dévalorise !
VÉCU – FEMMES – DIFFÉRENCE DES SEXES
Je repense aux phrases d’Annie C. : je peux adopter sa manière de voir :
L’acceptation de la Différence des Sexes et sa découverte.
Voilà, c’est ça : elles veulent la Différence. Pas le Différent.
Non, elles ne veulent pas le rapport de force. Charlotte ne le voulait pas.
(*: Voir plus loin note au 24/04)
Mais tout le monde est enclin à croire que l’autre le veut. On se méfie perpétuellement.
Qui fera le premier pas vers l’Amour ?
Est-ce qu’elles attendent toutes d’être aimées ?
Colette a fait le premier pas, à l’anniversaire de son frère où nous nous sommes connus, en m’invitant à danser !
Annie C. a accepté la différence des Sexes, l’a intégrée et la cultive, comme sa fleur secrète, dont elle m’a entrebâillé le parfum à la faveur d’un anonymat aérien…
Moi, je n’ai pas encore accepté la Différence des Sexes !
Je croyais pourtant avoir fait beaucoup de progrès, encouragé par Bernard G. d’ailleurs !
Je n’ai peut-être pas non plus accepté l’autre Différence : celle des Générations, puisque je « nie, nie » la Mort de Maman !
Et pourtant ! S’il était vrai qu’au fond il n’y a pas de Différence ?
S’il était vrai que nous sommes tous des Créatures en quête de Dieu ? Même ceux qui s’ignorent comme tels, qui le refusent, le vomissent, le haïssent, sont écrasés par lui, sont emportés dans la ronde, intense jusqu’à la nausée, des deux serpents qui se mordent la queue : le Bien et le Mal, le Plaisir et la Souffrance, la Santé et la Maladie, la Justice et l’Iniquité, la Vie et la Mort ?
Souvent la première question intime qu’échangent deux futurs amants est : « Qu’est-ce que tu aimes chez un homme (ou chez une femme) ? »
Réponse fréquente : « Sa virilité (ou sa féminité) »
Oui, en « principe », on recherche la Différence des Sexes.
À l’usage, il s’avère souvent que non.
VÉCU – JEAN MAURICE C. – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – SEXUALITÉ – MASTURBATION
J’ai repris le livre de Jean Maurice.
Aujourd’hui, il a 42 ans.
La théorie d’Annie D. est que Jean Maurice désire retourner à l’hôpital psychiatrique, à travers ce qui en est l’image : la Prison.
Revécu d’un traumatisme mais en le contrôlant par un acte initiateur : l’Escroquerie.
Lui, amoureux de la Vérité, héros moderne, héraut moderne, veut être lavé de l’Escroquerie qu’il y a en lui (qu’il a incarnée dans un acte).
Moi, je pense aussi (et je le lui ai dit et il a approuvé : « D’une certaine façon ! » a-t-il dit) qu’il s’est offert l’héritage dont on l’a spolié et s’est donné, pour un instant, la vie qu’il s’était rêvée.
« J’ai vécu ce que d’autres gens ne vivront peut-être jamais. Je me suis offert ce que je voulais, même si c’était très cher… »
Là, je prends des notes pour la suite de son bouquin.
Et si, au lieu de faire un film de l’histoire de Jean-Maurice, je l’aidais à faire la suite de son livre, un autre livre, dont je serai, moi, l’Alain Laville, bien différent, accouchant réellement Jean Maurice de la créature divine qui est en lui ?
J’ai repris la lecture du livre. Mais j’arrête, trop déprimé par cette lecture, souhaitant me masturber pour me rapprocher de l’Harmonie.
VÉCU – FEMMES – SEXUALITÉ – MASTURBATION – RÔLES SOCIAUX
Le fantasme de Florent : que toutes les femmes se masturbent !
Charlotte se masturbe.
Olivia non.
Brigitte non, je ne crois pas.
Les plus lointaines : Danielle D., Catherine P.-C., Geneviève D. et tant d’autres !
Qu’en est-il de vos fantasmes ? Que rêvez-vous, somnambules en dentelles ou en culotte Petit Bateau ?
J’ai refait à Toulouse ce que Danielle D. m’a reproché de faire : déborder les rôles sociaux = j’ai écrit un mot à Annick, la femme de chambre du Touristic Hôtel et lui ai demandé de m’écrire elle aussi.
Elle ne l’a pas fait.
Pas de surprise !
J’ai répété, d’une autre façon, l’histoire avec Jackie !
24/04/1990
VÉCU – FEMMES – DIFFÉRENCE DES SEXES – CASTRATION
(8h15)
Je reviens sur la peur d’Annie C. de retrouver le même (le féminin) en l’Homme : je m’aperçois qu’elle reflète la peur de découvrir un Autre castré, qui n’apporterait pas le palliatif attendu à la castration originelle de la Femme.
ÉCRITURE – HUMOUR
Une caravane pliante, c’est une roulotte très drôle…
IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
Un mec, en s’habillant, découvre une épingle encore plantée dans une chemise neuve. Il s’en saisit et la plante dans le cœur de la photo d’une femme.
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – IMAGE
Interrogé sur cette obsession de l’image en moi.
Rapport à la castration ?
Relire mes notes à Bernard pour « Mélissa ».
VÉCU – MAISON – TRAVAUX
(13 h – restaurant « Le Septième art »)
Fini montage. Personne à la maison, sauf ma femme de ménage Soisty, perturbée. Téléphone de Bruno : toujours occupé. Karen chez elle.
VÉCU – TRAVAIL – INSTITUTIONNEL – MANUEL O.
O. : lui ai verbalisé mes reproches clairement + dit que c’était sa dernière chance.
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – ACTE MANQUÉ
L’Acte manqué.
Pourquoi un acte manqué ? Pourquoi plutôt celui-là qu’un autre ?
Me rappelle Jean M. qui parlait du « Pourquoi du Passage à l’Acte ».
Est-ce que notre Réussite n’est pas dans notre Erreur ?
Commentaire du 28 février 2019 :
Une question qui pourrait être « la » question posée par ces carnets dans leur ensemble mis en ligne dans un blog intitulé justement : « Journal de mes erreurs » !
– Commentaire écrit à 72 ans
Savoir s’auto-décoder en permanence.
Être branché sur soi-même comme sur les Autres.
Être « acteur » (Marielle me demandant si je ne l’étais pas dans la vie) : oui, « actant » plutôt, celui qui agit et ne se contente pas de fantasmer.
Celui qui réalise.
Ou plutôt : acte manqué = tension vers la réalisation mais ce n’est pas la réalisation. Attention !
Danger !
Oublier mon billet de train pour prendre l’avion, ce n’est pas prendre l’avion !
Je crois que le grand public peut aimer et comprendre un cinéma basé sur l’Acte Manqué (l’aiguille « oubliée » dans la chemise « pour » percer la photo de la femme…)
En parler avec Bernard.
VÉCU – APPARTEMENTS – TRAVAUX – BRUNO Z.
(14h40 – gare)
Eu au téléphone Bruno. Enfin !
Incroyable accumulation d’événements qui surviennent aux gens qui travaillent à la Résurrection de l’Appartement : le père de Bruno a eu un infarctus !
VÉCU – ARGENT – MARC MARINO – FRANC-MAÇONNERIE
Message de Marc Marino. Emmerdé comme tout (ayant visiblement compris ma situation).
Chèques ne passeront que le 30. Alors quand sur mon compte ?
Propose de me filer 5000 Fr. « en dédommagement ». Ça ne me fera pas de mal !
Je n’ai pas noté un truc assez vieux : dans le tiroir de la commode de la chambre d’enfants, sortie dans l’entrée, je découvre, alors que les meubles devaient être emportés le lendemain, le dernier seul objet restant : le tablier de Franc-maçon de Marc ! Je l’ai rangé précieusement.
Quel beau symbole : c’est son dernier rempart !
VÉCU – FEMMES
Quand je reviens en arrière sur ces derniers temps, je me dis qu’il y a de l’Espoir :
Charlotte aimait porter des dessous érotiques, Olivia aime que l’on parle de son Inconscient, la chauffeuse de taxi de tout à l’heure aime les hommes « gentils »… !
VÉCU – TRAVAIL – TÉLÉVISION – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – ANAL – ÉCRITURE
À noter : alors que nous tournions dans les souterrains de Limoges : nos plaisanteries portaient sur l’Anal (intestins de la Terre).
VÉCU – MUSIQUE – GERSHWIN – HOMMES – FEMMES – VIOLENCE – DOMINATION
Je somnole et écoute pour la 25e fois « I loves you Porgy » par Barbra.
Je frissonne toujours quand elle exhale : « Don’t let him handle me with his hot hand… »
Insupportable pensée de la Violence d’un Homme sur une Femme, entravée socialement (et d’un autre homme impuissant (?) à soustraire cette femme aux avances de l’autre).
Ai-je été cela ? Je ne le crois tout de même pas.
Ne s’en approche-t-on pas quand je m’écarte de Patricia et la fais douter (?) d’être employée comme actrice par moi ?
Je suis trop scrupuleux !
Je repense à Annie C., qui n’aime pas les hommes trop féminins : soyons juste : est-ce que j’aime les femmes masculines ?
Réciprocité.
À moins, à moins que les vertus « féminines » ne soient les vraies valeurs de notre espèce ?
*(Suite des notes d’hier)
Non, ce n’est pas du rapport de force qu’elles ont peur.
Il les rassurerait plutôt ! C’est de l’Identité Fusionnelle qui, par coïncidence avec le féminin de l’Homme, ne les rassure pas sur la castration et les menaces d’anéantissement par l’Absorption (par la Mère dévoreuse ?)
VÉCU – AGNÈS
Je viens d’écrire, sur des pages arrachées de ce carnet, une lettre « ouverte », ferme et paisible, à ma chère petite fille.
ÉCRITURE – FEMMES
Certaines femmes ont les dents si longues qu’elles leur rentrent dans la chatte ! Elles sont blessantes et en plus se blessent elles-mêmes ! Ça, c’est une vacherie à balancer un jour à une agressive ! Une vacherie tempérée de compréhension.
VÉCU – MUSIQUE –JEUX DE MOTS – SÉDUCTION – HUMOUR
« We’re not making love anymore… »
→ « We’re not masking love anymore… »
Ai-je déjà fait des jeux de mots en anglais ?
Il faut m’habituer : si je veux séduire aux États-Unis !
VÉCU – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE » – BERNARD TRÉMÈGE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – CASTRATION – MÈRE
On parlait du « sujet » de « Mélissa ». Je disais que c’était « l’horreur de la Castration ». Bernard a dit que c’était l’histoire d’un homme qui cherche à retrouver sa mère…
VÉCU – MUSIQUE – BARBRA STREISAND
« The way he makes me feel » : superbe chanson d’amour par Barbra !
VÉCU – FEMMES – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
La différence entre la plupart d’entre elles et moi, c’est que, lorsqu’elles ne me désirent pas, ça ne les « dérange pas » et, lorsqu’il arrive (rarement) (comme c’est peut-être le cas de Naima) que l’une d’entre elle me désire et moi non, je trouve, moi, cela « dommage », très dommage !
ÉCRITURE
Un beau titre :
« L’histoire de mon sommeil…»
VÉCU – FEMMES – MARIELLE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Histoire de Bertrand, le mari de Marielle, qui a disjoncté quand il a eu son bateau tant désiré, comme Aznavour tapant sa crise d’épilepsie au moment de passer le mur de la clinique psychiatrique, dans « La tête contre les murs »… !
Ô faites que je ne sois plus jamais rattrapé par le désir d’échec !
Où commence la Prédation ?
Où commence la Peur ? Je songe aux animaux.
(23h50 – maison)
Il m’est venu une interprétation de mon goût pour la Femme Noire.
N’est-ce pas parce que j’ai vu, enfant, passer des cadavres enveloppés de blanc ?
Le Noir serait donc devenu pour moi la couleur de la Vie, de la Virilité (par opposition, mais une opposition qui peut aussi être une équivalence car le cadavre raide, caché sous le linceul, m’évoque fortement un sexe masculin en érection et non encore exposé, ce qui superpose Sexe est Mort et pousse aussi à chercher du côté du Noir de notre deuil…)
ÉCRITURE
L’Amour : accepter enfin d’être connus, et co-nus.
VÉCU – APPARTEMENTS – TRAVAUX – LES AUTRES – KAREN – BRUNO Z.
Discuté avec Karen et Bruno en rentrant (on a sorti la commode et un coffre dans la rue. Une demi-heure après, il n’y avait plus rien ! Ces meubles commencent enfin à dégager !)
(Karen m’a dit qu’avec Vincent, ils avaient fait les photos dans le chantier. Bruno veut en faire. C’est bien qu’il y ait des traces de la Résurrection, à partir du moment où c’est devenu positif (après Jean-Paul et Sylvestre).
Bruno a parlé de l’hôpital psy et de la Légion.
(Karen parle d’un livre qu’elle lit : « L’infirmier des fous » ! ! !
« Assez, Destin ! » m’écrié-je devant tant de recoupements ! (avec Jean Maurice).
Je leur ai lu des passages amusants ou instructifs de ce carnet. Ils ne trouvent pas ça exhibitionniste.
Les ai raccompagnés en voiture. Dit là à Bruno que je trouvais très intéressant, plein de qualités, que, s’il le voulait bien, j’aimerais qu’on devienne amis. Il a dit d’accord.
25/04/1990
VÉCU – ARGENT
(9h46 – System TV)
Ce matin : repris le métro ! Un événement… !
Je ne veux pas cumuler taxis et voiture.
Un espoir financier : il semble que les Télécoms aient cumulé la ligne de Marc et la mienne !
À rectifier !
VÉCU – TRAVAIL – TÉLÉVISION
(15h15 – le même petit square près du tabac. Un autre joint…)
Je me prépare à rencontrer Cailloux pour mes sujets pour « Reporters ». Qu’en sortira-t-il ? (*)
Je crois que mon trou (!) avant l’OMC ne sera pas bouché.
Et si je partais le week-end du 1er mai ? Oui, mais où ? Pas d’hôtel, c’est trop cher. Et puis avec qui ? À envisager.
(*: Il vient de me dire qu’il aura des choses pour moi. Tout de suite + l’international à la rentrée… + vu ? (pour mes deux sujets : Bernard D. et Araignée).
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Il semble, comme l’a dit Olivia, que s’ouvre une période plus calme…
VÉCU – MAISON – RÉPARATION
(Soir – maison)
Je viens de me battre contre la tuyauterie de la salle de bains pour libérer l’écoulement (symbolique, cette lutte !) J’ai enfin pu prendre une douche. Je me sentais seul !
VÉCU – SEXE – MASTURBATION
Je me suis masturbé deux fois ce soir. Ma pile de bouquins de cul est énorme !
Ça m’obsède énormément, le sexe. Ça me manque. Je ne sais plus que c’est, avec une femme… !
VÉCU – TRAVAIL – INSTITUTIONNEL – OMC – AMIS – JEAN-LOUIS B.
OMC : j’ai oublié le radio-tracking des animaux ! B. me l’a évidemment fait remarquer ! Une erreur !
VÉCU – 3ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : MATHILDE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – AMIS – BOUALEM – SEXE – SCÈNE PRIMITIVE
(0h20)
Je raccroche d’avec Mathilde. Elle m’avait appelé. J’ai raccroché. Très en colère.
Après conversation réconfortante avec Boualem, je la rappelle pour la convaincre (vaincre le con) ← rapport de forces !
Toute ma question est là : Mathilde joue-t-elle ou non un jeu sadique avec moi ? Elle prétend que non.
Mais… ?
La Vérité désarme-t-elle le jeu ?
On a parlé du « vrai dans du faux », etc.
Elle se dit claire là-dessus.
Elle me dit mauvais psychanalyse. Dit que je suis extrémiste, que la Vie est en gris.
Je parle du Peuple Juif et de l’argent. Dieu est redevable, en argent, au Peuple Juif de l’avoir choisi pour Peuple Élu et lui avoir imposé des épreuves (y compris les camps !) Elle nie.
Je parle du Diable. Elle dit qu’il ne lui a pas parlé, qu’elle s’écarte du Mal.
Je lui dis alors que non, puisqu’elle est tentée par le Mal qu’elle peut me faire. Elle dit qu’au départ, elle ne m’appelait pas pour me faire du mal, mais que, maintenant, elle comprend et se trouve égoïste.
Très perturbé aussi par la nouvelle (déjà donnée par elle, mais pas entendue par moi) qu’il existe un film, qu’elle a vu en Allemagne, terriblement semblable à « Mélissa ».
M’a-t-on volé mon scénario ?
Dois-je ne pas m’en occuper ?
Boualem, lui, lorsque je lui ai parlé de la scène primitive, m’a dit que je mettais le doigt sur la Vérité.
Elle m’a dit que je ne savais pas donner.
Qu’elle s’était endormie quand je m’étais réveillé !
Qu’on n’était pas au même rythme (se compare à une musique, dit que d’autres sont des paysages, des sons…) Je dis qu’on est pas tous de la Musique.
Parle de la Fusion, de son attrait pour elle et qu’aussi, en s’en éloignant, elle se réalise ← elle dit ça
Le grand mot !
Chacun veut « se réaliser » !
Elle a aussi mit le doigt sur mes responsabilités dans la rupture.
Que je ne l’ai pas soutenue.
Qu’elle m’a dit au lit : « Si je mets le doigt là-dedans, ça va prendre une ampleur terrible… » (lucide)
Elle me dit – enfin – qu’elle a quelqu’un dans sa vie, un homme qui n’est pas souvent là, pas assez là, dit-elle…
Je lui pointe que ce n’est pas par hasard qu’elle se choisit un tel homme.
Évacuation de l’Homme par la femme qui s’est incorporé le Phallus et jouit en auto-érotisme.
Cela, elle le nie, au mieux ne le comprend pas.
Moment très difficile et où il me faut toute ma confiance en moi et les paroles de G. : « Vous n’avez probablement plus besoin de mes services en tant que psychanalyste… »
Quoique je me demande s’il ne faudrait pas que je m’en refasse une tranche ? (de jambon ?)
Elle a parlé de sa religion, de sa profondeur, de ce que sa peau recevait des paroles des religieux…
Religion hystérique ?
Religion profonde, a-t-elle dit. Est-ce que j’en sais assez pour en parler ? Je ne crois pas, mais je crois en avoir vécu les effets !
VÉCU – AMIS – BENOÎT – FEMMES
(2h30)
Benoît sort d’ici.
Au cours conversation avec elle lui (← désir qu’il soit une femme) J’ai découvert quelque chose d’important : pourquoi nous rejettent-elles ? Parce qu’elles n’ont pas réussi à nous couper le sexe pour se l’incorporer et remplir leur vide. Elles ne veulent pas plus que de quoi remplir ce vide, le reste de nous-mêmes ne les intéresse pas, sauf dans l’amour ou la femme est pénétrée par plus que le pénis et où elle pénètre elle aussi, enfin ! (Beaucoup de femmes manquent de confiance dans leur capacité de pénétrer l’homme).
Si Mathilde est sereine, c’est qu’elle ne doute pas de sa capacité à aimer, à pénétrer l’homme.
Moi, je doute encore de moi !
Et je lui en veux de ne pas douter (elle m’a dit : « Tu es peut-être tellement jaloux de ce qui se passe que… (?) »
Non, je ne suis pas jaloux.
Si tu vis mieux qu’avec moi autrement, alors que cet autrement soit.
Amen.
Marc Lavoine à la télé : conflit entre besoin d’amour et de liberté.
« Si ton amour te bouffe ça, il te bouffe, toi, et il se tue avec… »
Ne pas aimer pour posséder.
Pour posséder, ne pas aimer !
Je suis dans un trip de possession, en ce moment.
Mon accouchement, ou plutôt mon retour de couches, est difficile !
VÉCU – AMIS – BENOÎT – APPARTEMENT
Contemplé l’appart en train de se transformer, avec Benoît…
VÉCU – FEMMES – MARIELLE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Marielle ou la problématique de l’objet sexuel…
Certaines femmes nous en veulent de les avoir utilisées comme objets sexuels et se vengent en faisant de nous des objets non-sexuels, ainsi Marielle, faisant de moi un tas de graisse flasque répandu sur elle et ne sachant pas la pénétrer, une sorte d’éponge dégoulinante dont elle n’a que faire.
VÉCU – AMIS – BOUALEM – CHOSES ENTENDUES
Les « clichés » de Boualem : « Sébastien, viens ici » pour qu’on sache que son fils s’appelle ainsi. Elle a acheté une baguette et du persil alors qu’elle est millionnaire.
VÉCU – AMIS – BENOÎT – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – MON PÈRE
Benoît et les anciennes images de l’appart. La vie quand même, quoi ! Les couleurs. Les formes. La beauté. Tout de même !
Et notre flip final sur la photo de mes parents, sur la Maladie d’Alzheimer, la régression de son grand-père « préparant » une conférence faite il y a 20 ans et envoyant chier sa famille…
Le Désir de Papa, son inconscient. Quelle était ton désir, Papa ?
Moi, tout à l’heure, j’ai dit à Mathilde qu’elle m’avait vaincu, que je rendais les armes. Ça l’a fait rire.
« Faut dire qu’ils ont bien ri quand ils m’ont vu pleurer… »
Elle et un autre, désormais.
Ainsi va la Vie.
Passage. Renouvellement. C’est dur à accepter. On s’accroche au Passé, on veut retenir le temps qui passe, éterniser l’Amour.
Oh, te rencontrerai-je, toi avec qui je veux finir ma vie ?
Boualem parlait de la différence d’âge, de celles qui veulent vivre, être libre.
Pourtant Mathilde a envie d’aimer aussi ! « Il n’est pas assez là ! » Ces mots me percent le cœur, cette nuit ! Elle m’a planté le couteau et ne m’appellera plus. Je l’espère du moins. J’espère que c’était le coup final. Ou ça s’arrête et je survis ou j’en meurs. !
Il faut vivre, Roberto, il faut accrocher à ta vie. C’est la tienne, la seule que tu aies.
Vois-y la beauté, vois-y le positif ! Sois comme elle. C’est le seul moyen d’être différent d’elle (et oui), soit aussi positif qu’elle, occupe-toi de toi. Prépare-toi à aimer et, en attendant, construis-toi. Aie confiance en toi. Ce que tu dis, ce que tu fais concerne beaucoup de gens. Les émotions dont tu parles sont vraies, profondes, elles contribuent à la découverte de la Vérité sur Nous-mêmes.
Si tu ne t’aimes pas, tu ne pourras pas aimer.
« Mélissa SOS », a dit Maman. Je crois que c’est vrai qu’il est temps que je me sauve du naufrage !
Je ne veux pas me retrouver sur une île désertée par l’Amour et livrée à la Solitude.
26/04/1990
VÉCU – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE »
(11h25)
On (Jean, de system TV. Jean Bruno) me parle, en voyant le dessin N°4 de « Mélissa », de la Secte des Haschischins qui emboîtait les univers.
VÉCU – 3ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : MATHILDE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – FEMMES – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE »
Ma conviction est faite : elle me rappelait, avant que je couche, pour vérifier son pouvoir sur moi.
Lorsque je lui ai dit que je couchais, elle l’a accusé. Elle m’a rappelé pour se venger, pour perpétuellement se refuser à moi et enfin, hier, m’avouer qu’elle avait elle aussi quelqu’un d’autre.
Maintenant qu’elle est vengée et que l’équilibre est rétabli, ce sera fini.
Elle m’a dit qu’elle n’a peut-être « plus de sentiments » envers moi. Plus de sentiments accompagnant le désir. Plus de désir. Elle ne peut désirer sans sentiments.
Qu’est-ce qui la pousse à m’appeler, alors ?
Je crois qu’elle a de la tendresse, encore.
Coupure entre sexe et sentiments : j’ai compris pourquoi : la femme s’approprie le Phallus et coupe l’homme en deux : son sexe, qu’elle a capturé, et le reste : l’âme de l’Homme.
(18h15)
Réalisant soudain la Vérité, je me suis mis dans une rage folle contre Mathilde à qui j’ai téléphoné pour lui reprocher vertement de ne pas s’être enquise du titre du film-plagiat de « Mélissa », ni même de l’heure et de la chaîne. Non, rien !
Et ce n’est que deux ans plus tard qu’elle m’en a parlé !
Elle a rappelé. Essayé de parler. Je lui ai coupé la parole, ai hurlé, ai raccroché.
Il Elle (← lapsus !) n’insiste plus. Crainte de la femme, virilisée par le phallus qu’elle s’est incorporée et désir qu’elle (il) « il n’existe plus » : cesse de faire mal !.
À quel point elle pouvait mépriser mon œuvre, m’ignorer, me détruire !
Destructrice. Castratrice. Voilà ta vérité, sous tes faux airs de femme bonne et aimante.
Ils avaient raison, ceux qui disaient que tu étais méchante !
Inconsciente. Oui : gouvernée par ton Inconscient maléfique et égoïste !
Si Danielle D. parle de « viol » lorsqu’on parle de son Inconscient, c’est qu’elle ne veut pas que l’homme la connaisse et la pénètre davantage qu’avec son pénis, seul objet qu’elle désire pour combler le vide de son sexe castré.
VÉCU – MARC MARINO – ARGENT – BANQUE
Banque. Dette de Marc : nos chargés de compte (Nicole Boulet et Evellin) en sont à prévoir de se téléphoner pour la représentation du chèque !
On appelle Marc de partout : Grant, des États-Unis, et son « beau-frère », le mari de Janine (qui est-ce ?) qui dit que sa mère voudrait avoir des nouvelles.
Mais il a dit à Anne, qu’il a appelée, qu’on ne pouvait pas le joindre car il changeait d’adresse tous les jours. Pourquoi ?
J’ai peur pour lui, mais je suis rassuré car Olivia n’a pas vu la Mort.
VÉCU – FEMMES – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
(21h30 – Montreuil. Attendant Bruno et le H…)
J’écoute « Tout pour un seul homme » par Maurane. Je la prends pour moi, homme, cette chanson : je suis amer, devant la femme virilisée par l’incorporation du Phallus, celle qui a « tout pour un seul homme… »
Amertume et tristesse mais aussi lucidité et courage d’avril 1990.
VÉCU – VÉCU – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE » – PLAGIAT
Aujourd’hui j’ai pleuré de rage devant le vol dont j’ai été victime !
Ah les ordures ! Vipères infâmes, rats crevés, sangsues de l’Artiste. Salauds !
VÉCU – MARC MARINO
(0h30 – Kaïs Savane)
Je le savais que Marc Marino allait traverser son calvaire !
VÉCU – CHOSES VUES – LES AUTRES – JEU
Une fille, en face, organise un jeu pour ses copains : une pile de pièces sur un billet sur un goulot de bouteille. il faut retirer le billet sans toucher les pièces. Je propose de brûler le billet. Un mec tire d’un coup sec sur le billet qui vient sans que les pièces bougent. Elle perfectionne : elle tend le billet de, donne un coup de dent du tranchant de la main : le billet se dégage !
Je me rappelle les tours du Diable : quand Sylvestre m’avait fait un tour et que je l’avais compris ! (La cendre).
En face, ils jouent à des jeux mathématiques. Je me rappelle le Jeu de Marienbad ! Les allumettes… !
En face, ils parlent du « manteau rouge » : ça rime avec la soirée de Toulouse chez Christian et Christine… ! Incroyable !
VÉCU – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE » – BERNARD TRÉMÈGE
(1h30)
Message de Bernard, en rentrant : il refuse d’apporter le changement (de dimensions) que je demande. Il paraît qu’ils parlent de rétrécissement et qu’elle embraye là-dessus. Ça me fait chier de ne pas avoir le texte ! Je ne veux pas le contester a priori. Il me semble qu’il y a un problème d’appropriation du texte par Bernard, mais je ne suis pas sûr.
Encore une grave question qui se pose.
J’en ai un peu marre des problèmes !
→ J’avais le texte. Je l’ai retrouvé. Je l’ai relu et je ne trouve pas qu’il ait raison !
Ça m’emmerde : je prévois qu’il ne cédera pas !
En sera-t-il ainsi ?
Ne puis-je convaincre ?
VÉCU – MARC MARINO – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE » – PLAGIAT
Encore un appel pour Marc : celui du jeune Alexandre, qui croit en lui. Moi, j’ai cessé d’y croire depuis longtemps. Depuis novembre ? Quand ai-je pris la décision de faire appel à un scénariste français ?
Je repense à ce film-plagiat. Incroyable !
Tant d’argent mobilisé sur mon idée ! Sans que je le sache ! Sans qu’ils fassent appel à moi ! Ont-ils pensé à moi ? Le réalisateur de ce film… ! Qui est-il ? Comment est-il ? Ça me lancine, ces questions ! C’est hallucinant !
VÉCU – APPARTEMENT – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Je me couche et je prends conscience des couleurs de ma chambre : le rose des murs et le bleu de la lampe. Les couleurs des enfants ! Les couleurs des sexes ! (Et le violet des rideaux : rouge (base du rose) + bleu
27/04/1990
VÉCU – – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE » – BERNARD TRÉMÈGE – PLAGIAT
(8h45)
Je m’assois sur un banc, avenue Gambetta, pour pleurer, en écoutant Maurane ! Je me sens si malheureux ! Pourquoi m’as-tu quitté ?
En même temps, au fond de mon chagrin, il y a du bonheur (la chanson s’est arrêtée. Je sèche mes larmes) : j’ai eu Bernard ce matin, il me comprend.
Changera la scène en décalant le rire de Cora et en le calant sur « changement de dimensions ».
Dit à Bernard que j’étais le « gardien du Sens et lui le gardien des Émotions. ». Lui ai dit que j’allais mal, que j’aimerais aller le voir à Méru.
Voilà, il faut que j’aille au travail.
Oublié de noter que j’ai contacté la SACD pour vérifier si j’avais dépossédé (← lapsus ! → déposé) « Mélissa » et quand.
Oui ! En mars 86 !
Exultation hier (c’est une fille nommée Agnès qui me l’a dit. Elle recherche s’il y a eu dépôt antérieur…
(Métro Villiers)
Il faut que je rappelle Bernard pour l’indication du décor rouge et or rimant avec le Dragon rouge et or…
« Le corps de Marc est en proie à de terribles convulsions. La grille crépite et des étincelles mêlées de fumée se dégagent de tout le corps. »
« Mark’s body is seized with dreadful convulsions. The trellis is crackling, sparks and smoke are escaping from the body.”
VÉCU – AGNÈS
(20h30)
Encore une engueulade avec Agnès, alors qu’elle m’appelait pour venir ce week-end. « Je ne t’écoute pas » a-t-elle dit. J’ai raccroché
Les Autres n’acceptent pas d’avoir tort. Elle, son point de vue, c’est que c’était à moi de leur dire : « Vous payez votre resto + elle m’a sorti de je ne sais où que je lui avais dit : « Il faut lui rectifier la tête à celle-là ! » (Ça devait être une vanne : j’étais bien ce soir là) + que Zyf était d’accord (il m’énerve, celui-là, à se mêler de l’éducation de ma fille).
Ma lettre n’a servi à rien. Ma Parole ne porte plus. Le Monde a cessé d’être amical.
VÉCU – CINÉMA – COURT MÉTRAGE « SIBYLLE » – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE » – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – FEMMES
Tranché m’a appelé : il n’est au courant de rien pour la diffusion de « Sibylle » à la télé + appelé Kazik Hentchel, de l’Accatone, qui ne se souvient plus de rien !
C’est comme Mathilde. Je suis persuadé qu’elle ne se sent absolument pas en tort à mon égard !
28/04/1990
AGNÈS
(Matin)
Hier soir j’ai appelé Agnès. « Tu ne l’aurais pas fait… » – « Non. Puisque tu as raccroché. » – « Tu m’as dit : « Je ne t’écoute pas » – « Non, puisque tu me criais dessus … »
Ma Vérité ne porte plus.
J’avais besoin de dormir. Je ne suis pas sorti. Me suis endormi le plus tôt possible.
VÉCU – AMIS – JEAN-PAUL
À 5h30 du matin : coup de fil de Jean-Paul pour me dire qu’il m’aime bien ! (Il s’est battu avec un mec.)
Je lui reproche de ne pas m’avoir appelé après m’avoir fait faux bond samedi dernier.
Pas de vraie réponse.
VÉCU – CINÉMA – COURT MÉTRAGE « SIBYLLE »
À propos de Tranché : mes phrases sur le rapport producteur (sangsue) et réalisateur s’avèrent inutiles !
C’est comme cette histoire de plagiat de « Mélissa »… Qu’en est-il au juste ? Quand je pense que l’autre salope ne s’est même pas donné la peine de noter l’heure et la chaîne. Il n’en fallait pas plus…
Je suis mal ce matin. Mauvais réveil. Mauvaise période : retombée des illusions.
Me suis fait des illusions (cf. Mathilde : « Je te parle pour que tu ne te fasses pas d’illusions… »)
Le Monde me dément.
VÉCU – FEMMES
J’ai encore essayé de draguer une brune sexy hier dans le métro… !
C’est plus fort que moi.
Mais, bien sûr, c’était encore en vain…
VÉCU – BRUNO
(11h30)
Pas de nouvelles de Bruno… Il doit être ultra-malade et a débranché son téléphone.
VÉCU – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – MA MÈRE – SEXE
J’ai perdu ma flamme au sex-shop !
N’est-ce pas ce que tu es en train de me dire, Maman : il ne faut pas « faire » l’amour sans Amour… ?
VÉCU – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET « MELISSA » – « LE DRAGON ROUGE »
(20h35)
Cet après-midi : allé au CES Jean Macé, à Clichy, voir Stéphane qui graffitait un mur.
Regardé les dessins du scénario, accroupi, sur l’asphalte de la cour.
Choc, une fois de plus. Re-visionné par un autre, mon propre imaginaire m’apparaît méconnaissable.
Mais je les regarde, ici, les re-regarde et je me dis qu’il y a une force, une violence, un lyrisme qui ne desservent pas le projet.
Là, j’attends Benoît et Florent, qui doivent passer.
Benoît va s’occuper de la typo des dessins. Stéphane a lâché. (Benoît m’a collé sur contrecollé l’agrandissement de la figure 4. Je l’ai collé au mur du salon. Blanc sur blanc : très classe. J’aime beaucoup ce dessin.
VÉCU – CHOSES VUES – LES AUTRES
Très beau week-end du 1er mai. Tout le monde dehors. On sent le désir de vivre qui grouille partout.
VÉCU – FEMMES – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
Quant à moi : solitude… (sexuelle, s’entend).
Aujourd’hui : jour à haute masturbation. J’ai perdu ma certitude de séduire.
Au jeu de la séduction, la barre est trop haute pour mes petites jambes.
VÉCU – CINÉMA OU TÉLÉVISION – ÉCRITURE – PROJET OLIVENSTEIN
Parlé avec Robert D. de co-réaliser le film sur Olivenstein.
VÉCU – AGNÈS
Agnès ne vient pas ce week-end.
Je pense à sa tranquille certitude de femme, désormais. Cette sereine façon qu’elles ont de rire des hommes et leur dire qu’ils ont tort.
« Il y a des choses fausses dans ta lettre… »
Lesquelles ? J’aimerais bien savoir. Comme si je ne la connaissais pas, ma fille !
– Note écrite à 43 ans
VÉCU – AMIS – LES AUTRES
Pourtant quelques points positifs, quelques personnes pour qui j’existe : Benoît, Florent, Bernard, Robert D.…
VÉCU – ÉCRITURE – TÉLÉPHONE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
« Sur mon cœur désolé
plantez donc votre aiguille.
J’en ferai un microsillon
autour duquel, telle une anguille,
vous déviderez tous vos son.
Je les écouterai, soyez-en bien certain,
et par un prochain jour, je vous dirai les miens.
À vous, après le bip sonore… »
29/04/1990
ÉCRITURE
Idée :
Un prénom : « Lavdette » (from Bernard D.)
VÉCU – FEMMES
(2h05 du matin)
Je rentre à l’instant de Morsang où j’étais allé raccompagner Florent. Revenant d’aller chercher des clopes, je dis « Si on allait là ? » (À l’Embassy…)
J’y ai rencontré Michèle, une blonde plantureuse, populaire et rieuse, que j’ai invitée mercredi soir à la soirée de fin de « Chapiteau 3 », en étant très clair sur mes intentions (sa demi-sœur m’avait fait croire qu’elle était mariée. Elle a démenti.) Sa sœur (Dorothée) dit : « C’est vrai qu’elle a des enfants, qu’elle est en ménage… » et elle me sort un petit couplet sur l’horreur (féminine) des mecs en désir, toujours la même antienne… !
Dorothée : « J’y crois pas tant qu’il n’y a pas la destinée ! »
Michèle : « Eh bien, je rencontre Monsieur : c’est la destinée ! »
30/04/1990
AGNÈS
Bilan et souvenirs du week-end :
Samedi soir : Agnès me rappelle. Conflit. Je veux qu’elle change d’avis, pas seulement qu’elle s’excuse. Elle ne veut pas (elle ne pouvait pas penser que c’était à eux de payer. Je lui dis que c’est le problème de son passage à l’âge adulte. Elle ne veut pas entendre la vérité).
Je ne sais pas comment on s’en sortira. Par un compromis, je crois que c’est la seule solution possible. En tout cas, elle n’avait pas à me traiter de mufle. Je me sens gravement offensé. J’insiste sur le fait que je lui avais fait un chèque en blanc pour ses vacances.
VÉCU – AMIS – BENOÎT – FLORENT – FEMMES – MARIELLE – IDÉES POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
Samedi soir, avec Benoît et Florent, on va acheter du H à Belleville.
Benoît a rompu avec Estelle. Ce dimanche, il a ramené ses affaires à Péreire.
Au cours conversation avec lui sur la castration des Femmes, je découvre à travers ses paroles sur la coupure sexe-sentiments, que cette « coupure » indique que les Femmes ne nous veulent pas « entier ». C’est une manière de nous castrer. On échappe à la castration par la globalité, dans l’Amour.
En rentrant de Belleville, on fait les courses et on mange ici. Marielle appelle. « On ne peut pas être amis ? » Je dis que si, après avoir parlé de la violence de la frigidité (« Refuser son propre plaisir à l’Autre »).
Télé : Charlebois à « Lunettes noires » parle de la défonce. Clip « Disco Extravaganza ».
Ils dorment là.
Dimanche : Benoît se casse. Je reste avec Florent. On passe voir Bernard D., avec qui on va voir (et photographier) l’endroit où Jocelyne et moi avons conçu Agnès. Puis → Bastille (Bernard D. travaille là). Florent et moi, on le laisse, achète des fruits et légumes (concombre dans magasin de meubles).
J’achète un salon crème à 12 000 Fr.
Florent trouve un bracelet par terre. Je lui demande de me le donner. Je le porte désormais. Il semble un porte-chance.
On monte un plan à Marylin (on lui dit qu’on recherche une fille nommée Francine, en robe noire, rencontrée la veille. En fait c’est une meuf qu’on a vue passer depuis une terrasse de bistrot ← idée possible.
(À noter : raconté par Bernard D. : le cigare offert à un type qui meurt entre-temps.
Pendant 40 jours, il ne faut pas toucher à ses affaires. On allume le cigare et le plante dans la terre : il se fume en entier).
Autre note : dimanche matin, je passe en slip et entend Florent lire une annonce du Nouvel Obs à haute voix : c’est l’annonce d’Olivia ! ! ! !
Après être passés à l’Accueil d’urgence (appel d’une fille seule avec son bébé) nous allons voir « Alphaville ». C’est vraiment très bon !
J’offre une séance de branlette au 147 à Florent (je me marre tout seul dans une cabine en pensant à lui).
À la sortie, il me dit qu’il a découvert et apprécié quelque chose.
Je le ramène à Morsang (on fume un joint dans son jardin en regardant les étoiles en parlant des extraterrestres. (Ah les voir ! Les rencontrer. Qu’ils viennent pendant ma vie !) et en se marrant comme des bossus) puis c’est là qu’on va à l’Embassy et que je drague Michèle.
Voilà. On n’en est là.
Ce matin : appel de B..
Je n’arrive pas à joindre Olivia. Répond jamais.
Je voulais lui parler de son annonce lue par Florent !
À noter : Anne D. venue ici. Je lui donne ma lettre pour Marc.
Je tremble pour mon argent !
Oublié de lui dire de me faire un chèque de 5000 Fr. en plus. Lui ai dit de m’appeler. Le fera-t-il ? (Éric M. a appelé. Marc lui doit une brique à lui aussi).
IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE
(From Bruno, HP)
Un fou regarde la télé. Il se tourne vers lui, désigne des taches sur sa peau et dit : « Pityriasis versicolore » ( vrai)
Le lendemain : Bruno est guéri ! ( inventé)
« Le fou soignant »…
VÉCU – TRAVAIL -INSTITUTIONNEL – ONC
Décidé de virer Emmanuel O.. Aucune envie de faire un film avec ce mec là. Il n’est pas fait pour ça. Ça ne fonctionne pas entre nous. Qu’ils le payent et je me démerderai tout seul !
VÉCU – FEMMES
Hier soir, Dorothée cherchait mon métier…
« Professeur de danse » a-t-elle dit, entre autres.
Super compliment pour moi. Il est vrai que je n’ai de cesse de les prendre dans mes bras pour les faire tourner… ! → Ça ne marche pas si bien que ça avec Marie-France Trémège !
ÉCRITURE
Dit à Michèle : « Les femmes sont la pellicule qui attend d’être impressionnée par la lumière de l’homme… »
Vous pouvez me l’écrire ?
CINÉMA – GODARD
Une scène d’» Alphaville » que j’adore : Eddie Constantine met une pièce dans une machine : elle lui ressort un ticket : « Merci ! » ! !
01/05/1990
FEMMES
Isabelle : « Ceux qui expliquent… »
Cf. Serge H. : « Il faut secouer le prunier de notre part féminine… »
Féminité : le non-dit !
VÉCU – SYMBOLISME – AMIS – SERGE H. – FEMMES – MARIELLE
Beaucoup de choses ce week-end. Je ne peux pas tout noter. La mémoire fera son œuvre.
Simplement, from conversation chez lui avec Serge H., en ce beau lundi 30 avril :
Trouvé par Florent, devant l’Opéra-Bastille, le dimanche :
2 : Monde duel, stable, où rien ne se passe. L’Orient
3 : Déséquilibre. Action. L’Occident.
2 + 1 = 3. Pourquoi 1 n’est-il pas avant 2 ?
On rajoute de l’Infini à un monde stable et on obtient notre monde.
Je note quand même : le « tonnerre », l’» éveilleur ».
On l’emporte chez moi.
Serge vient chez moi.
Épisode à rebondissements avec Marielle.
Le téléphone qui sonne quand je m’apprête à faire tinter l’Éveilleur devant la photo des parents. Et tout le trajet fait jusqu’à Marielle pour « rien » (?) car elle ne m’ouvre pas et me laisse ce message : (je lui avais fait tinter l’Éveilleur au téléphone)
– « Non, Roberto, ce n’est pas ce son que tu as entendu
ce n’était pas la sonnette du Dalaï-Lama
c’était que tu sonnais en bas à la porte
et que je n’ouvrirai pas ! »
Marielle : l’histoire d’une auto-mutilation (cf. « Les dents si longues qu’elles leur rentrent dans le sexe… »)
Elle blesse et se blesse.
Sur l’Éveilleur sont gravés des Dragons !
Dimanche : Florent et moi nous trouvons ce bracelet. Nous le croyons africain.
Lundi : je vais chez Serge H.. Il me dit qu’il est celtique. Il m’explique la signification profonde.
Serge se dit un « agent ». Peut-être nous sommes-nous retrouvés pour qu’il joue un rôle par rapport à mon œuvre ?
Il ne sait pas. Moi non plus. « Tout se passe comme si… » dit-il.
Il m’apaise et m’excite à la fois.
Avec lui, je suis bien. Je découvre aussi. J’apprends.
Il est plein de culture.
Nos pensées se répondent et se complètent.
Ensemble, les heures passent comme des minutes.
Dany, copine à lui (photographe de plantes) a eu peur devant notre pensée sur l’Inconscient féminin « C’est trop compliqué ! »
VÉCU – AMIS – BERNARD D. – FLORENT – BENOÎT – SEXE
(20h10)
Discussion avec Bernard sur la démocratie.
Il me fait penser, en disant qu’on devrait élire celui qui a la plus belle queue, à un souvenir de dimanche matin : Florent, Benoît et moi sortant nos queues pour les comparer… !
VÉCU – HASCHISCH – RELIGION
(1h45)
Défoncé !
Je songe à la religion de Mathilde : religion de tribu…
Moi, je suis « trans-tributaire ». Je prends ce que chaque tribu a de bon à m’apporter et je m’apporte moi-même à toutes…
VÉCU – AGNÈS – ARGENT
Bernard m’a dit qu’il pensait qu’Agnès avait raison.
Le lui dire ?
Serge H., de son côté, a parlé de la « Loi du Père ». ← la page d’avant étant déchirée, j’ai écrit deux fois cette phrase.
Fermeté dans le Rapport de Forces
Pourtant :
– C’est vrai que j’avais fait un chèque en blanc.
L’avait-elle encaissé à ce moment-là ?
Je ne crois pas. Donc, elle pouvait elle-même inclure le prix du repas. J’étais d’accord sur toutes ses dépenses. Ce n’était donc pas la peine, en plus, de les inviter au repas.
VÉCU – FEMMES
Mes « choix » :
Combien jusqu’ici ?
Maman – Jocelyne
Marielle – Colette
Rachida – Colette
Pascale – Colette
Colette – Mathilde
VÉCU – AMIS – SERGE H. –TRAVAIL – TÉLÉVISION – FOIRE DU TRÔNE
Indicible après-midi avec Serge.
Tout un travail ensemble.
Ce soir (22h40) : Foire du Trône
Gagné au manège « Nini » (le père et 2 fils), un porte-clés. Nini : gardien de l’Anal (cf. C. : » méfiez-vous : ce sont des anaux. »)
VÉCU – AGNÈS
Décidé d’envoyer photocopie de ce carnet Agnès (page d’avant).
VÉCU – FEMMES – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
« Tu es très dur devant une femme… » dit Isabelle Morand.
À prendre…
(23h15)
Je sors de la tente où l’on bouffe, blessé, malheureux.
Tout à l’heure, au manège… Je me répète !
La Femme, inaccessible… Je suis fou de rage devant mon don rejeté, mon désir bafoué, mon estime méconnue… !
VÉCU – RELIGION – CHRISTIANISME
(1h05 du matin)
Jeannine F. (messages) →
Mathieu : l’Homme
Luc : Taureau
Le Tétramorphe.
Tiré de l’Apocalypse.
VÉCU – FEMMES
Je ne sais même pas son nom ! Son couple est fêlé. Nous nous sommes regardés, très peu parlé.
Mais nous ne nous sommes pas aimés ! Elle est repartie avec son mec, sans un regard pour moi !
VÉCU – RELIGION – CHRISTIANISME
Jeannine F. m’a communiqué :
Le Tétramorphe :
Mathieu : l’Homme
Marc : le Lion
Luc : le Taureau
Jean : l’Aigle.
VÉCU – AMIS – SERGE H. – SYMBOLISME – RÉFLEXION – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME
(17 h)
Je viens de m’apercevoir que j’ai perdu « mon » bracelet à Triskell !
Les choses m’échappent quand je crois détenir, en ce moment !
Et bien tant pis : nous ferons avec la perte…
Tout à l’heure, Serge m’interrogeait sur le pourquoi de mon analyse.
Lui ai parlé de « l’intoxication ».
Songé que je me suis intoxiqué, alors qu’à l’époque, j’avais très peur de la drogue, à travers l’affaire Sharon Tate.
Manière pour moi d’être Manson.
Me suis aperçu que cette peur et cette « crise de folie » révélaient en moi un désir de tuer la mère et l’enfant (que Sharon Tate portait dans son ventre) et de faire que le Père demeure seul (m’étant fondu en lui ?)
Configuration sadique et masochiste où je suis tout à la fois le meurtrier, l’enfant et le père demeurant seul.
En somme, c’est du jusqu’au-boutisme : il vaut mieux supprimer la mère et l’enfant plutôt que le père continue à jouir de la mère. Punition du Père.
Un désir aussi : mourir avant de naître pour ne pas avoir à affronter la mort au bout de l’existence.
D’ailleurs, cette identification à Manson, rendu fou par l’intoxication par la drogue, m’a conduit à une hésitation entre la mort en moi (l’enfant qui meurt) et la folie (le meurtrier qui tue).
« Dépersonnalisation », avait dit G.. C’est bien ça : hésitation sur mon être, trouble, perte du sentiment du Moi.