Paulhan parle d’utiliser les lieux communs (Les fleurs de Tarbes et de la rhétorique – Oh ! Un dzeugma… ! ?) en tant que tels… Je trouve qu’il le fait déjà dans les titres de ses ouvrages : « Progrès en amour assez lents » est la combinaison de deux lieux communs : progrès en amour et progrès assez lents… Quant au « Guerrier appliqué », plus subtilement, c’est la combinaison d’un substantif et d’un adjectif, type de combinaison fertile en lieux communs du genre : « Guérison miraculeuse », « Temps splendide », « Voûte étoilée », etc.… C’est-à-dire que Paulhan prend la structure (rhétorique) vide du lieu commun, qu’il remplit d’un contenu explosif qui la fait éclater et se découvrir comme carcasse pouvant être remplie d’éléments dangereux, c’est-à-dire qu’il met en lumière la nature inerte, propre à la manipulation humaine, du langage…
– Note écrite à 19 ans