Minuit 30. Je viens de voir « Au hasard Balthazar ». Rencontré Richard C*, avenue de Wagram. Le métro : transfiguré par le cinéma. Je le vois tous les jours, il faut que je l’imagine dans un cadre pour sentir son existence. Toujours cette impossibilité de vivre tout court, cette nécessité de me servir du monde pour créer, création d’ailleurs tellement imparfaite. Si, au moins, je maîtrisais le monde totalement et, au lieu de me laisser aller à lui, je le pliais à moi en en découvrant les structures… Mais il me reste tant à faire…
– Note écrite à 19 ans