Près de chez moi, au coin d’une rue, sur le trottoir, se trouve un tas de sable qui peu à peu s’est étalé jusqu’à faire une nappe d’une certaine épaisseur. Quand je passe, le soir, par l’avenue Michel Bizot, je passe sur la nappe de sable et je marche dessus, pendant quelques secondes, avec difficulté, comme sur une plage, avec la nuit tout autour et le bruit de la mer, en cahotant, dans le déséquilibre fugitif de ma démarche et de mon existence quotidiennes.
– Note écrite à 19 ans