Archives de catégorie : Sexualité

VÉCU – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE – AGNÈS

Je suis aujourd’hui (jour gris, plafond bas) dans un état propre être appelé désespoir.
Je me méprise. J’ai honte de moi. Par rapport à elle et aussi par rapport à Agnès. Ce qui est insupportable, c’est de penser qu’Agnès même parce qu’elle ignore tout de moi. Elle a de moi l’image qu’un enfant innocente se faire de son père. J’ai, dans mes rapports avec elle, un insupportable avantage, immense bénéfice non du doute mais de l’ignorance. Je pense à plus tard : quand elle aura grandi. Ou bien elle saura (oh ! La honte) et alors… ou bien elle ne sera pas et j’aurais alors cette même brûlure de honte à penser que je cache quelque chose. Elle aura l’âge de me mépriser elle aussi. Si je pouvais, pour elle par rapport à elle, me purifier, sortir de cette ornière de secret, de vénalité, de mépris, d’insincérité, de compromission ? Je suis coupé, cassé en deux. Je me contredis moi-même et cette paix que je désire tant s’éloigne toujours plus.

– Note écrite à 30 ans

Écrit dans mon carnet par Jocelyne : « Tout ça, c’est con. C’est moi qui en ai fait un problème. Il n’y avait pas de quoi, mon Dieu. Tolérance. »

Commentaire du 19/06/2015 : ma grande honte, c’était que je me masturbais. Ça n’en est plus une aujourd’hui, car j’ai compris depuis longtemps que c’est simplement un plaisir dont refuse de se priver ma nature sensuelle, tandis que, dans ma jeunesse, je subissais la pression de la morale sociale et traditionnelle et de ma famille, de confession catholique.

– Commentaire écrit à 68 ans

VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE

Ce soir j’appelle les parents pour leur donner mon adresse. Maman m’apprend que, dès 74, cette salope a tout déballé de notre vie et qu’on en était arrivés- sans qu’elle m’ait rien dit (la colère me remue en écrivant) – au point où même son père me surveillait quand j’allais aux toilettes ! « Vous n’avez fait que des gamins ! » dit la beldoche, la venimeuse, l’ordure prétentieuse et reptilienne, « Ma fille a besoin d’un homme… »
Je crois bien que ça, ça me fait mal. Parce que je suis bien obligé de reconnaître qu’elle a raison et j’allais dire : que ça me fait voir combien les rapports hommes-femmes passent par la domination, l’établissement d’une domination du mâle sur la femelle (tout ce que j’aime), mais je m’aperçois que c’est peut-être vrai pour le vieux couple. Ça ne peut pas être vrai pour l’avenir.
Un homme… Ma faiblesse, ma lâcheté, mon problème, comment se sentir homme quand on se branle ? Il va bien falloir que je règle ça. Je ne peux plus faire autrement
Pourtant j’essaye tant bien que mal de m’en sortir. Ce soir j’ai abordé une fille, sur la passerelle du plateau du « Grand échiquier » : Virginie. Elle ne faisait triquer. Qu’est-ce que j’aimerais niquer une fille vraie et pas en papier. Espoir débile : qu’elle m’appelle…

– Note écrite à 31 ans

2ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : COLETTE – AGNÈS

Je suis rentré et j’ai  » grignoté  » (comme elle dit) devant la télé. Ai fait un de ses gestes : me suis servi du vin dans un verre…
Me suis senti bien là…
(Ai compris qu’elle se sente bien, seule… qu’elle ne connaisse pas mon angoisse.)
On était bien ensemble, souvent…
Je me créais l’angoisse pour ne pas goûter ces moments là…


Chaque fois que j’ai ce type de pensée, je me dis :  » Oui mais Agnès ?  » Ce qui m’apparaît c’est l’énormité de ma culpabilité vis-à-vis d’Agnès, devant le fait que l’ai abandonnée… J’ai voulu faire partager cette culpabilité à Colette. Cependant, il est vrai qu’elle ne l’aimait pas. (« Je ne détestais pas ta fille » m’a-t-elle dit la dernière fois encore qu’on s’est vus. Ni aimée, ni détestée. Cette mentalité n’aurait-elle pas pu me suffire. Il y avait Krystelle et on la le problème du « père fictif »…

– Note écrite à 35 ans

VÉCU – AGNÈS

Soirée à coups de fil (Agnès, qui veut sortir avec Philippe R. que j’ai donc invité à dîner (je monte les coups pour ma fille !)

[11 h : Marc m’appelle. Agnès flippe suite à ce coup de fil car sa mère la fait chier pour son boulot de classe. Elle veut venir chez moi. (Pourtant : pris Jocelyne téléphone pour lui dire plein de choses positives mais Jocelyne n’est pas vraiment détachée de moi, je crois…)]

– Note écrite à 43 ans