Cette nuit : crise avec Mathilde.
(Commencé par discussion au lit, partant du passé de Mathilde avec son mari et arrivant à Agnès et Mathilde disant qu’elle n’était pas contente qu’elle se soit « mêlée de ses affaires » → colère.
Violence. Dormi dans le canapé. Re-crise ce matin avant qu’elle parte + elle m’appelle : « J’en ai marre de ces crises » → re-colère.
Mauvaise journée.
Culpabilité.
Abattu.
Rencontré Jean-Claude Salou du « Jour du seigneur ».
Rien avant juillet ou septembre…
Pas pu joindre Horbette.
(19h40)
Je viens de raccompagner Agnès à Eaubonne et ça s’est mal passé entre nous. Pour la première fois, je crois, je lui en ai voulu.
J’avais parlé de mon projet « France interrogée » et, comme j’y pensais et ne parvenais pas à m’arrêter à une solution satisfaisante, j’ai tapé sur le volant.
Agnès m’a dit alors de « ne pas m’énerver comme ça… »
En fait, ce coup sur le volant reflétait l’excitation que j’ai à cogiter sur une idée, à m’approcher d’un résultat intéressant. C’était une manifestation en fait positive.
J’ai dit à Agnès que c’est parce que je me laissais aller avec elle que j’agissais ainsi et, que, au lieu de m’en faire reproche, elle devrait plutôt bien le prendre.
Agnès, au fait de mes problèmes avec G., m’a répondu ceci : « Tu crois que quand tu fais quelque chose parce que tu es bien avec quelqu’un et que tu te laisses aller, ça ne gêne pas les autres !…»
Je l’ai mal pris. Lui ai dit : « Je me le tiens pour dit. Je garderai mes idées pour moi et leurs manifestations…»
Ai fait la gueule jusqu’à Eaubonne.
Une fois arrivés, elle m’a dit au revoir, s’est aperçue que j’étais mécontent, m’a demandé ce que j’avais → mutisme de ma part → elle est rentrée.
Je m’aperçois que rares sont les gens qui m’ont accepté tel que j’étais. Pas ma propre fille, en tout cas.
Je me suis dit que c’est exactement l’histoire des pets avec G. qui se répétait ( c’est le cas de l’écrire… !)
Depuis quelques temps, Agnès m’a fait plusieurs remarques sur mon mauvais caractère, ma nervosité aussi, cet après-midi : « Tu n’es pas indulgent ni avec toi-même ni avec les autres… Surtout pas avec toi-même…»
– Note écrite à 40 ans
Agnès s’éloignant de la voiture sans un mot, c’est pour moi quelque chose de très pénible à vivre.
Et je me suis pris à désirer qu’elle me téléphone « pour parler », comme je le désirais pour Colette, comme je l’attendais…
– Note écrite à 40 ans
Dimanche matin : violence extrême. (Gifle de moi, coup de brosse dans le visage par elle, moi lui lançant des choses à la tête, la saisissant (Agnès me retenant en hurlant d’arrêter, que je suis fou…)
Agnès lui disant de partir. Elle est partie avec les enfants qui assistaient…
– Note écrite à 40 ans
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