Archives de catégorie : Projet de long métrage « Alice »

Projet de film sur la relativité des dimensions

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Une petite fille dans un sac a main de cuir. Elle s’arrange les cheveux en se regardant dans un miroir grand comme 2 ou 3 fois sa tète.

1966.03.20

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Suite de la note du 20/03/1966 : direction à fouiller. Pas seulement les dimensions mais l’introduction dans cette technique nouvelle de sentiments anciens qui familiarisent le public et donnent une signification à l’œuvre.


Se méfier de l’œuvre gratuite, de l’abstraction, de la construction, de la froideur ; rechercher le souffre, la tendresse, la poésie, la violence, qui sont des éléments sans dimensions. Créer des êtres vivants ← je remarque que cette tendresse, cette poésie de l’enfant dans le sac sont liées étroitement aux dimensions mais j’en fais une chose indépendante, naturelle : bien ! J’ai assimilé les dimensions

Note écrite à 19 ans

IDÉES SCÉNARISTIQUES – CINÉMA – PROJET « ALICE »

Hier : idée (Jo et moi) :
1/ Une fille, laide, couverte de boutons, s’assoit devant son miroir. Geste de dépit. Elle arrache une photo de visage de star et la place sous le cadre de la glace. Elle regarde et sourit… (Jo)
2/ À partir de l’importance de l’image dans la vie courante. Cadres de photos d’ancêtres : vides. Les ancêtres sont aux chiottes. À la place : jeunes premiers.
3/ Fille qui photographie un gars au télé et qui vit avec lui. Gars qui la photographie aussi et fait de même. Timides. Ils ne se rencontrent jamais.
4/ Strip-tease d’un tableau représentant une jeune fille. D’abord le cadre qui tombe, puis la vitre, puis les vêtements, etc. (court-métrage d’animation. A faire en s’amusant).
5/ Reprendre l’idée de la petite fille dans le sac à main → « Alice au pays des merveilles » moderne. LONG-MÉTRAGE
Une petite fille, soudain rapetissée, part à la découverte du monde moderne. On la voit dans un sac à main, se regardant dans un grand miroir rond, elle se met du rouge avec un tube long comme son bras. → Monde en évolution constante.
1/ Alice change de dimensions constamment
2/ Les objets aussi.
Suivant les dimensions des décors, les objets changent de dimensions eux aussi.
Exempt : le rouge à lèvres. Elle décide de l’emporter avec elle.

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Fait régner l’ambiguïté : que le spectateur se demande si ce sont les objets qui changent de dimensions ou bien Alice ? ← Il me semble qu’il est plus intéressant que ce soit Alice qui change de dimensions…
Variation par rapport aux autres films du même type : la dimension était fixe → Ici elle change (voir 2 pages plus loin) (suite Alice : la dimension variable : prolongement « philosophique » (pour faire plaisir à Siclier et Labarthe) : la petite fille peut rapetisser pour se procurer des objets, qu’elle convoite et qu’elle ne peut approcher lorsqu’elle a une taille normale. Mais cette diminution de sa taille lui joue des tours, car elle est alors aux prises avec des difficultés inattendues. C’est la séquence :
1/ du rêve
2/ du désir de possession
3/ de la société de consommation (le 2 et le 3 sont liés)
4/ de la difficulté (au sein même du rêve).

 Possibilité :
Une personne adulte désire rapetisser pour parvenir à s’emparer de certains objets. Elle rapetisse en régressant à l’adolescence et à l’enfance, avant de rapetisser de dimensions en réalité (?)

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE » -DIMENSIONS

Note pour « Alice » (ou autre film utilisant le mélange de dimensions) :
Montrer le personnage qui a rapetissé. Maintenant redevenu normal, il contemple les traces qu’il a laissées lorsqu’il était miniaturisé (écriture, par exemple) ou bien il refait son itinéraire, en retrouvant ses traces.

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Idée : changement de dimensions → Alice grandit → elle ne peut plus passer dans un trou par lequel elle voulait s’enfuir, car elle est poursuivie (par une araignée, par exemple), mais, en retour → Elle grandit assez pour écraser l’araignée (Ouf… !)

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 26 décembre 2011 :

La question que je me pose en relisant cette note, c’est : avais-je déjà vu alors « L’homme qui rétrécit » de Jack Arnold ? Mais je ne me souviens plus…

– Commentaire écrit à 65 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Balancement des situations  » extraordinaires  » (rouge à lèvres araignée) aux situations ordinaires (un objet minuscule a une fonction habituelle à la taille normale :
fil → corde.
Brins d’herbe → balai)
et dans un monde aux dimensions nouvelles : attitudes habituelles car la petite fille n’a pas conscience d’avoir changé de monde…
Il faut qu’elle rencontre des êtres → suivant la taille qu’elle a → rencontre avec tel ou tel animal

1966.08.19
– Note écrite à 19 ans.