Archives de catégorie : Idées scénaristiques

Idée scénaristique

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Ligne de force : on peut tourner dans un lieu intéressant (unité de lieu) comme un château avec un parc (Bagatelle, Sceaux).
Le point de départ : une bande de jeunes arrive chez des copains à l’aube : ils passent la journée.
Pourquoi cette unité de lieu et un parti pris de non-vérité ? C’est contre notre premier propos.
Parce que, étant donné que c’est l’acte qui nous intéresse d’abord, on peut se servir de l’absurde pour détacher l’acte. Et, convenablement mise en scène, cette unité de lieu peut nous introduire dans l’absurde. Dès lors l’acte prend une valeur irréelle : soit dans le grotesque soit dans le poétique.
Néanmoins il faut rejoindre l’humain : on le peut en décernant des « monopoles », c’est-à-dire en concevant le film comme une scène où entreraient des personnages, où ils agiraient un temps puis d’où ils s’en iraient. Et certains actes seraient réservés à certains personnages qui s’effaceraient, reviendraient, comme des leitmotive avec les variations que constitueraient les actes. Ainsi il y aurait dans le film deux thèmes : les êtres et les décors et la mise en scène consisterait en variations sur ces deux thèmes avec des interférences.
En fait l’opposition entre le ridicule et le poétique de l’acte serait moins marquée que prévu. Il y aurait au contraire une constante confusion.
L’absurdité peut servir à détacher le mécanisme. Il faut bien faire ressortir que ce lieu est un lieu de villégiature, et certains des jeunes gens conserveraient même dans ce lieu de poésie des vacances des manières, des habitudes.
Je reviens à l’absurde : pourquoi ce moyen ? L’absurde dans ce lieu nous introduit dans un nouveau monde et c’est seulement dans cette nouveauté que ces manies, ces actes inutilement répétés, deviendront ridicules : justement parce que dans ce nouvel univers absurde il manque les références sur quoi se fondent ces manies. Mais alors on peut penser qu’on ne rejoint pas ainsi le réel puisque l’acte n’est ridicule que dans l’œuvre.
Mais l’absurde est poétique : il permet une vision lucide et intense à la fois qui est celle de la poésie.
N’est poétique que ce qui souffre de n’avoir pas de références. Telle doit être la leçon du film.
Et justement l’accéléré qui est l’absurde.
L’accéléré jette une lumière absurde sur l’acte qui le classe dans une des deux catégories : l’acte non poétique ridicule visé par l’absurde, l’acte poétique magnifié par l’absurde.
Après réflexion : l’harmonie de l’acte accéléré n’existe que si l’on peut l’observer d’un regard serein sans sentir qu’il lui manque quelque chose.
L’acte trouble, non poétique au contraire demande un retour au réel, une réintroduction dans le quotidien, il souffre de l’absurde alors que l’autre s’en accommode. La mise en scène doit obéir à ces règles. Je la sens.

Note écrite à 16 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

(Entre 25/03/1963 et 29/03/1963) Sur une musique de J. S Bach : sorte de comédie musicale non chantée mais dansée dans une cour sombre dont les fenêtres se ferment l’une après l’autre ( 2 clavecins et orchestre à cordes)

– Note écrite à 16 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE – ÉBAUCHE

Notes pour le film :

Des ballons de papier sortant des cheminées. Des rubans rouges flottant aux cheminées.
1er plan : Travelling avant par l’entrée du 10 Rue Madeleine Michelis et panoramique vertical jusqu’au toit.
Commentaire : ( Toute la première partie du film doit avoir ce ton « d’histoire ») « Quand on a longtemps marché dans le souterrain obscur, arrivé à la lumière au bas des escaliers où passent parfois des silhouettes blanches, on sait que plus haut, très larges, comme une nouvelle terre, s’étendent les toits de la ville… »
Musique : Sicilienne de la sonate en mi bémol majeur pour flûte et clavecin et peut-être l’allegro final.
Lieux pour ce film :
12 Villa Eylau ( 44 Av. Victor Hugo )
19 Av. Kleber
168ter Av. de Neuilly ( 173 ? )
Façade des 9 et 11 Rue Vérien ( Neuilly )

IDÉE SCÉNARISTIQUE

( Au royaume des oiseaux )

– Plan 1 : panoramique lent et assez court jusqu’à cadrer un pigeon qui s’envole dans le sens du mouvement de caméra ( bruit d’ailes de l’oiseau )

« Ceux d’entre nous qui ont la voix la plus mélancolique… »

– Plan 2 : fixe sur une corneille qui s’envole dans le sens inverse du premier. ( bruit d’ailes )

« …et la plus funèbre… »

– Plan 3 : Plan général d’une partie de forêt où les cyprès voisinent avec des bouleaux. ( silence d’ailes)

« …sont délégués vers le coupable qu’on porte sur un funeste cyprès. »

– Plan 4 : Panoramique lent sur des feuillages mouillés de pluie ( bruit d’ailes )

« Là, ( on désigne un endroit ) ces tristes musiciens s’amassent tout autour et lui emplissent l’âme, par l’oreille, de sons si lugubres et si tragiques que, l’amertume de son chagrin désordonnant l’économie de ses organes… »

– Plan 5 : Travelling arrière s’éloignant d’un homme assis, la tête dans ses mains, immobile.

« …et lui pressant le cœur, il se consume à vue d’œil et meurt suffoqué de tristesse… »

( Tout de suite après la fin du commentaire : musique ? )

– Fermeture au noir.

– Note écrite à 16 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Science Fiction : idée d’un monde où les éléments se transforment ( Exemple : un tapis roulant qui prend la forme d’un escalier… ) Objets faits d’une matière synthétique, tissu vivant ?

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE – SEXE

Idée de texte irrévérencieux : dans une exposition de peinture consacrée à un grand maître très sérieux, vernissage, cocktail, petits fours, ronds de jambe, une femme obsédée sexuelle, ou quelque chose comme ça, voulant acquérir la puissance masculine perce une toile représentant quelque chose de très sérieux en un endroit irrévérencieux…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Histoire d’un type qui veut se suicider et qui, avant, fait le tour de tous les gens qu’il connaît pour en tirer quelque chose et n’en obtient que des réponses mitigées… (mais je m’aperçois que c’est le « Feu follet »)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Un type pour se réveiller : son petit réveille-matin, au chevet de son lit, est relié aux cloches d’une cathédrale en face de chez lui… Elles sonnent l’Angélus du matin. Ça réveille tout le quartier, alors il se lève, s’habille. Il a l’impression, en accomplissant les gestes du matin, en enfilant son pantalon, d’être à la fois tous les hommes de la ville entière ( Je retrouve le coq de Chantecler ? ) L’idée devient trop forte à partir de l’habillage, conserver le côté hénaurme, canularesque )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Un homme ligoté, bâillonné, il veut se gratter. ( Il fait des gestes, pousse des grognements : on lui enlève son bâillon; il dit : « Je veux me gratter ! ». On lui remet son bâillon. )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Un type achète un gadget qui n’a absolument aucune fonction. Lui ou un gosse en cherche une à tout prix ( croyance au « secret » : ils cherchent à en tirer quelque chose d’autre).

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

1/ on cadre un mot ( exemple : AUTOMATIQUE ) Travelling avant ou Gros Plan
2/ on cadre MA
Cut
3/ Gros Plan MA initiales en Gros Plan et Travelling arrière , on cadre le personnage, il révèle son nom « Michel Arsouille » ou quelque chose comme ça.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Reprendre vieille idée radio. Montrer une simple boîte, un type accomplit dessus une action bizarre → son par dessus, musique, etc…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE – HUMOUR

Réclame pour « Harakiri » : « Volez-le… » La marchande dit qu’elle n’en a plus : elle ment. Alors on met le feu au kiosque → elle va chercher les pompiers. On vole « Harakiri ».
Mais on peut imaginer : on met le feu. Alors elle sort précipitamment tout le stock. Alors on l’assomme et on emporte « Harakiri ».

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Suite à mon idée du réveil cloches d’église → dans un quartier de la ville, les cloches se mettent à sonner à des heures indues, on s’étonne, on s’inquiète et on finit par constater que Mr Untel sort toujours de chez lui peu après que les cloches aient sonné, tout gai, tout frais, sifflotant et le pot aux roses est découvert : il aimait être réveillé par des cloches, ça le rendait gai.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

(En passant devant une affiche « Scandale » qui m’avait fait déjà impression. Je me suis rendu compte que cela allait dans le même sens que le plan de « Procès de Jeanne d’Arc » où l’évêque regarde Jeanne par un trou du mur

1966.01.10
La call-girl peut passer par le trou et venir sur le devant danser son morceau ou faire son strip

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Après un discours qui est censé avoir influencé un personnage, pour montrer le changement de celui-ci : il ne parle plus avec la même voix.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Transformer la bibliothèque Sainte-Geneviève en dortoir commun pour étudiants : petites chambres séparées par cloison en bois. discipline collective. Le soir, retour du ciné, avec filles, plaisanteries ou rien du tout : très bien comme ça.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Scène de violence : dans un désert ou une lande ou quelque chose comme ça : un homme est livré à une bande. Ils soulèvent l’arrière d’un camion ( cric ou levier ou quelque chose ) et enroulent un câble à l’essieu. Le câble est très long. Ils attachent le gars au bout du câble et laissent quelques dizaines de mètres de mou au câble. 2 gars tiennent le prisonnier. On met le moteur du bahut en marche, on embraye, on accélère, la corde se dévide. Le choc va être rude. Le gars est entraîné une 1ère fois, il tombe plus ou moins, s’esquinte, à la grande joie des bourreaux. On arrête avant qu’il ne cogne le camion. On remet ça mais là, le type se dégage des gars qui le tiennent et se met à courir vers le camion. La vitesse augmente, la corde se rembobine de plus en plus vite, le gars court pour éviter le choc mais il est obligé d’aller vers le camion où l’attendent des gars ( avec des bâtons ou des fouets ? ) Finalement, épuisé, il arrive à 2 ou 3 m du camion, sur la benne, les gars le regardent, le câble est tendu, le moteur tourne au ralenti. Le chef fait un signe, le bruit du moteur enfle, le type est entraîné et vient s’écraser contre la tôle, sa tête cogne, il s’écroule

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Un dictateur qui, pour être à l’abri, converse avec ses interlocuteurs, protégé à l’intérieur d’un blockhaus, par télévision ( les gens avec qui il parle apparaissent sur un écran ) Il est attaqué dans son blockhaus. Les assistants dont on voit les têtes horrifiées sur les écrans ne peuvent rien faire. Il est éliminé

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Dans un cinéma : une voix prévient les spectateurs que ce qu’ils vont voir sur l’écran est « téléguidé ». La voix prévoit et annonce les variations de l’image. Elle fait appel à un spectateur, elle le « téléguide » jusqu’à l’écran où « l’on a besoin de lui ». Le gars s’applique contre l’écran : la lumière se rallume dans la salle : tous les spectateurs sont enfermés dans la salle, à la merci de la puissance qui les tient prisonniers.

Note écrite à 19 ans

IDÉE – TECHNIQUE

Film qu’on ne passe pas dans une caméra mais on l’impressionne en le mettant simplement à l’air et il enregistre le monde… ( A la projection ? )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Relier les 2 dimensions dans un même espace par des glissements passant par des surfaces qui masquent et permettent de faire une coupure ( une fois le spectateur habitué, on peut employer le cut ) (fantastique) ← on peut y inclure le projet sur les plantes (exactement pareil)

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Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Nouvelle expression artistique métaphorique par la maîtrise des dimensions du monde : 2 hommes chacun dans un plateau d’une balance pour mesurer leur valeur ( monde où l’homme est en proie à des géants ( les capitalistes ) qui le manient à leur guise. Possible au cinéma ? Par les possibilités de trucage qui permettent une mobilité plus grandes des éléments de l’œuvre ( on peut introduire ou escamoter rapidement )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Travelling latéral depuis : « À la mémoire de… etc. » → pour trouver le numéro cette place Saint-Michel etc. « (Voir plaques fontaine Saint-Michel) puis : vie du quartier…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Pensé : reprendre l’idée des nuages qui descendent jusqu’à la surface de la Terre puis remontent → c’est la Terre qui se met à battre comme un cœur. Travailler ça. ( Un avion semble s’écraser verticalement au sol )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Scénario sur le thème de l’imprudence ?
Une équipe pendant une guerre, qui réalise un film dans une zone qui va être occupée vraisemblablement bientôt. À la fin, réalisateur reste seul, le reste de l’équipe disparaît. Au moment du montage, il montera le film tout seul au milieu du studio désert… (à travailler) cinéma imprudent

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Scénario de l’imprudence :
Séquence 1 : le metteur en scène convainc le producteur
Séquence 2 : il traverse la ville agitée par le remue-ménage de la guerre pour trouver une équipe. Aspect précaire. Aspect du cataclysme dont l’amorce est lancée par cette entreprise qui commence

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Hier soir, vu « Vitelloni » de Fellini → Idée ( pour un générique ? ) Le générique du film est constitué par texte en surimpression sur un plan général de rues, la nuit, vues de haut. J’ai pensé que le texte pouvait être celui d’une affiche au départ ( ou un texte d’une dimension différente, synthèse texte-image ( 2 dimensions) Donc, après, quand on entre dans le décor, qu’on descend dans la rue et que la caméra se retourne et regarde dans la direction où elle était avant : lettres inscrites géantes dans le ciel… → ( on devine l’écran, la salle, la dimension du spectateur,Bouleversement des notions de dimensions… Les lettres fournissent le point de repère inamovible autour duquel s’organise la dialectique des dimensions… Voir les rapports avec la « médiatisation » ( on touche la dialectique )

Note écrite à 19 ans

IDÉE – SPECTACLE

Dans une salle de théâtre : beaucoup de gens. Apparaît un géant. Mais ce géant est un nain parmi les géants. Il rencontre un nain parmi les hommes… ← (remise en question sémantique ( rapports avec la Littérature Nain = ? Contenu variable… Parallèle ) Si j’écris un texte, ne pas prononcer le terme de « spectacle total »

Note écrite à 19 ans

IDÉE – SPECTACLE – TECHNIQUE

Projection à l’intérieur d’un cylindre de toile sur la paroi

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On peut exploiter cela. Par exemple se servir de la toile comme d’un décor. Accrocher des objets sur la face extérieure. Ils apparaîtraient sur le devant en synchronisme avec l’image. Par exemple : une suite d’images séparées par des fondus au noir ( où tout disparaîtrait ) sur lesquelles passeraient des bas-reliefs sur la toile ( éclairés par des projecteurs qui suivraient le rythme des fondus ) → défilé de statues dans leur décor propre… ( chercher dans cette direction ) Par exemple : statue d’homme passant en vol plané sur un fond de ciel bleu…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

1966.02.09

Explosion 2 moins forte que 1 et postérieure. Plan général où le bruit décroît en [s’éloignant] → succession de plans rapprochés : chaque explosion, de près, seule, aussi forte

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 13 août 1997 :

Texte entre crochets barré et remplacé par « se rapprochant » avec commentaire : « Plus drôle »

– Commentaire écrit à 51 ans

 

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Offrande aux pieds d’une statue de sainte ( Exemple : boucles d’oreilles ) Alors la statue saisit l’offrande et s’en pare, toute contente.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

La caméra se promène dans les rues et rencontre toutes les autres caméras qui filment les rues, les maisons, les places, tous les films tournés dans cette ville…

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 5 décembre 2011 :

Idée magnifique. Il faudrait reconstituer le tournage des films réalisés dans cette ville

– Commentaire écrite à 65 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

( Pour un scénario sur l’art de persuader ) reprendre l’idée du gars qui vole une caméra et découvre le monde grâce à elle… (?)

Note écrite à 19 ans

RÉFLEXION –SPECTACLE – CINÉMA

Aujourd’hui : frontières plus flottantes entre théâtre et cinéma.
Diderot ↔ cinéma (temps et espace
Tamiz : sommeil de l’hôte et de l’hôtesse debout tenant un drap.

1966.02.23

Projet Varda Bourseiller : ciné-théâtre ! ! « La vieille maîtresse » (Barbey d’Aurevilly) (*)
Bretagne → écran
Paris → théâtre
En France : sectarisme (théâtre).
Bluwal : télé : le répertoire classique a « collé ». Illustrer par l’image un texte : faire des décors irréalistes à un texte vraisemblable (Don Juan)
Auteur complet ?
Mutation du cinéma (cousin du théâtre)
Dénominateur commun théâtre-ciné-télé : spectacle (Bluwal)
Champ-contre champ : politesse que le théâtre rend au spectateur : voir l’acteur de face
« La vie n’est pas dans les apparences seulement » (Tamiz)
Problème de l’architecture théâtrale
Noblesse de la chose vue
Cartons : valeur émotionnelle
Recherche moderne : incorporer aux hommes des valeurs émotionnelles différentes → effet d’ensemble – collages – titres – lectures (cf. technique brechtienne)    (*) : « Impossible parce que théâtre et cinéma provoque des réactions (psychologiques) trop différentes pour les réunir dans un même spectacle, dans un même lieu » (il faut réformer le cinéma → et réformer le théâtre)

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 05/12/2011 : notes prises au cours d’une conférence, me semble-t-il. Mais où ? quand ? par qui ? pourquoi ? Mystère !

– Commentaire écrit à 65 ans

IDÉE – SPECTACLE – TECHNIQUE

 Écran divisé en plusieurs panneaux

1966.02.25

Espace entre les panneaux projection en 1 seule image → décomposition de l’image. Création de l’espace. A exploiter

Note écrite à 19 ans

ÉCRITURE

Des mineurs enfermés dans une mine après un accident. C’était samedi. Ils allaient se reposer le dimanche. L’un deux, devenu fou, répète : « C’est samedi, c’est samedi… »

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Idée nécessitant de nombreux figurants : dans le métro, dans la vie, personne ne se parle, ne s’aide, on s’ignore mutuellement. Montrer un monde ( sans insister ) où, dans les stations de métro, les gens de tous âges se parlent, où les gens s’aident, communiquent ( simple description )

Note écrite à 19 ans

DÉE SCÉNARISTIQUE

Dans une conférence pour présenter la vie et les œuvres d’un auteur : film qui défile à toute vitesse en 3 minutes, puis le conférencier commence…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Vu dans le métro : « On recherche conducteur de métro. Age maxi : 35 ans. Cette durée peut être prorogée du service militaire légal et d’une année par enfant à charge » Un gars veut travailler. On lui dit : « C’est con : il faudra quitter dans 1 an… » Il le fait quand même : il a l’intention de faire un enfant à sa femme. Pas moyen… Pourquoi ? Il est jeté dehors. Sa femme, en colère, le quitte ( lui laissant leurs gosses ? ) Elle part avec un autre mec. Plus tard, elle accouche → c’est donc lui qui était impuissant ! Il découvre que tous leurs gosses ne sont pas de lui. Il se fout à la flotte.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Long plan-séquence : une  fille reçoit d’un seul coup un paquet de 20 ou 30 lettres de son amant. Elle les décachette l’un après l’autre : dans chaque enveloppe : un seul mot ! elle doit reconstituer l’ensemble…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

( d’après Antoine : «on verrait des avions dans les couloirs du métro…» ) des gens descendent les pièces détachées d’un zinc ( petit monomoteur ) dans des valises, des sacs, des paquets, etc. ils le montent d’abord dans les locaux de la RATP puis, l’avion se construisant, ils dressent des palissades dans un grand couloir. Quand c’est fini : l’avion roule dans le couloir, hélice lancée a toute vitesse. Tête des gens effarés ( travelling avant sur eux )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

J’écoute à la radio Adamo : «une mèche de cheveux». On montre d’abord un gars qui, écoutant la chanson a la radio, émotion… puis un autre et encore un autre et un autre, etc. ( procédé comique classique )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Une femme entre avec son enfant (2 ou 3 ans ou moins) dans un magasin de mode. Ambiance tendre. Elle s’occupe des tissus et laisse l’enfant qui joue sagement sur le pas de la porte. La vendeuse laisse la femme et joue avec l’enfant…

Note écrite à 19 ans

VÉCU – EXPLOITATION CINÉMATOGRAPHIQUE – CRISE ÉCONOMIQUE – IDÉE SCÉNARISTIQUE

Boule d’or. Je travaille !
À côté de moi un couple, un homme et une femme, assez vieux. Vraisemblablement propriétaires ou gérants d’un cinéma… Elle pleure, elle se plaint, insulte… Image d’un secteur de l’économie qui va mal : le cinéma…
Cinéma-vérité… Ici : montrer ces gens, puis les cinémas déserts, fermés…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Vitrine de magasin de chaussures : 50 souliers de femmes (talons) avec des petites plaquettes avec le prix dessus → Mêmes vitrines. Mêmes chaussures, mais avec les prix en moins → Surréaliste – Libération des désirs – caractère fantastique (cf. Marienbad) (entrée dans le rêve).

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Salle de cinéma. Gangster armé se fait repasser éternellement la même scène de violence (« Scarface »). Il y a dans la salle quelques spectateurs vautrés dans leur fauteuil : ils sont morts, tués par les hommes du caïd. Chaque fois qu’un nouveau spectateur entre, il est descendu (en silence.) En haut, dans la cabine de projection, l’opérateur, tremblant sous la menace d’une mitraillette a collé le film en boucle pour que repasse la même scène, qui plaît au caïd.
→ Mise en forme :

1/ Plan moyen : extérieur. Caméra sur un trottoir : la rue. Passants. En face : cinéma. À l’affiche : « Scarface ». Une voiture noire arrive, grosse voiture, conduite intérieure, plusieurs mecs à l’intérieur. Chapeaux, costards voyants, gueules patibulaires.
2/ Ils descendent. Ils regardent (discrètement) autour d’eux. L’un d’eux ouvre la portière arrière. Descend un mec qui paraît être le chef. Il fume un énorme cigare. Ils entrent dans le hall du cinéma.
3/ Intérieure. Plan moyen. Ils sont pris de face. La salle. L’ouvreuse proteste : « On ne fume pas ici ». L’un des hommes de main lui fait signe de la boucler et lui donne leurs billets d’entrée et un gros billet de banque avec. Elle se tait et les place (pano et mouvement recadrage les suivant). Ils s’égayent autour du « boss », l’un d’eux se cure les ongles.
4/ Plans d’ensemble : la salle vu depuis écran. Dans la salle, quelques autres spectateurs, débiles.
5/ Plan d’ensemble : le rideau s’ouvre. Le film commence : c’est « Scarface ». Premières images…
6/ 7/ et 8/ : Plan moyen sur chacun des spectateurs plongé dans l’écran.
9/ Scène de violence de « Scarface ». Voiture qui fonce en tirant…
10/ Plan moyen sur le boss, il regarde. Au bout d’un moment, il fait un signe : un mec se lève et sort.
11/ Autres images de violence de « Scarface ».
12/Plan d’ensemble : la salle vue de l’écran. La lumière se rallume. Les trois spectateurs protestent tour à tour, de plus en plus fort.
13/ Plan moyen : le boss. Il fait un signe.
14/ Idem 12 : un mec se lève.
15/ La cabine de projection. Un mec menace l’opérateur d’un flingue. Celui-ci achève une collure qui clôt en boucle une séquence du film : celle qui vient de passer.
16/ 17/ et 18/ Plan moyen sur chacun des trois spectateurs désarticulé dans son fauteuil, mort.
19/ La lumière s’éteint. On revoit les premières images de la séquence de violence précédente (deux ou trois plans).
20/ La cabine : l’opérateur assassiné, gisant en travers. Le tueur s’en va (travelling jusqu’au projecteur qui tourne).
21/ La séquence (un ou deux plans)
22/ Le boss. Soudain, il sort un flingue et se met à tirer sur l’écran.
23/Extérieur : la bagnole fonce dans la rue. Sur son passage, fauchés par une mitraillette, les passants s’écroulent.
24/ Séquence. « The world is yours »…
Fin

1966.06.30
Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – RÊVES

Lorient. Allons ! Écrivons…
Idée : (extraite d’un rêve que j’ai fait) : séquence :
1/ Un assassinat va être commis. La victime a été ligotée. L’assassin a un couteau à la main (ou une autre arme) et s’apprête à descendre le gars. Soudain, il se retourne et poignarde la caméra (qui les cadre de profil).

2/ Contrechamp : on découvre le troisième personnage (la caméra) qui s’écroule. Travelling ascendant.

1966.07.09
Additif au 1/ :
Le meurtre doit être précédé, guidé par des mouvements de caméra (téléguidage du chef). Le personnage se retourne contre son démiurge, contre le cinéma lui-même (possibilité : personnage qui crève l’écran # refus de rester dans l’écran, refus du cinéma)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Faire un film classique (raccords mouvements) où l’on suit un personnage, mais dans chaque plan c’est une personne différente…

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 15 juin 2015 :

Je ne m’étais pas aperçu que Resnais l’a fait dans « La guerre est finie » (série de filles sortant d’un immeuble et marchant dans la rue).

 – Commentaire écrit à 68 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Concarneau. 10 h du soir. Auberge.
Je note des choses mises de côté depuis quelques jours ( ← Voyage)
1/ Elven. Le cimetière. Haie. Crucifix derrière. Travelling qui le découvre, puis exploration : on pénètre à l’intérieur
2/ Pouliguen :
Amour naissant.
1/ Gars et fille allongés côte à côte (tête aux pieds)
2/ La fille lève la jambe
3/ Le gars lui attrape le pied
4/Têtes du gars et de la fille à l’envers

1966.08.01_1

 (Renversement de l’univers entier = découverte de l’amour)

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(Intéressant si inclus dans un ensemble. Pas valable tout seul (trop court).

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 22 décembre 2011 :

20 ou 25 plus tard, j’ai réalisé cette idée. L’ai-je mal réalisée ? C’était affreusement décevant.

– Commentaire écrit à 65 ans

IDÉES SCÉNARISTIQUES – CINÉMA – PROJET « ALICE »

Hier : idée (Jo et moi) :
1/ Une fille, laide, couverte de boutons, s’assoit devant son miroir. Geste de dépit. Elle arrache une photo de visage de star et la place sous le cadre de la glace. Elle regarde et sourit… (Jo)
2/ À partir de l’importance de l’image dans la vie courante. Cadres de photos d’ancêtres : vides. Les ancêtres sont aux chiottes. À la place : jeunes premiers.
3/ Fille qui photographie un gars au télé et qui vit avec lui. Gars qui la photographie aussi et fait de même. Timides. Ils ne se rencontrent jamais.
4/ Strip-tease d’un tableau représentant une jeune fille. D’abord le cadre qui tombe, puis la vitre, puis les vêtements, etc. (court-métrage d’animation. A faire en s’amusant).
5/ Reprendre l’idée de la petite fille dans le sac à main → « Alice au pays des merveilles » moderne. LONG-MÉTRAGE
Une petite fille, soudain rapetissée, part à la découverte du monde moderne. On la voit dans un sac à main, se regardant dans un grand miroir rond, elle se met du rouge avec un tube long comme son bras. → Monde en évolution constante.
1/ Alice change de dimensions constamment
2/ Les objets aussi.
Suivant les dimensions des décors, les objets changent de dimensions eux aussi.
Exempt : le rouge à lèvres. Elle décide de l’emporter avec elle.

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Fait régner l’ambiguïté : que le spectateur se demande si ce sont les objets qui changent de dimensions ou bien Alice ? ← Il me semble qu’il est plus intéressant que ce soit Alice qui change de dimensions…
Variation par rapport aux autres films du même type : la dimension était fixe → Ici elle change (voir 2 pages plus loin) (suite Alice : la dimension variable : prolongement « philosophique » (pour faire plaisir à Siclier et Labarthe) : la petite fille peut rapetisser pour se procurer des objets, qu’elle convoite et qu’elle ne peut approcher lorsqu’elle a une taille normale. Mais cette diminution de sa taille lui joue des tours, car elle est alors aux prises avec des difficultés inattendues. C’est la séquence :
1/ du rêve
2/ du désir de possession
3/ de la société de consommation (le 2 et le 3 sont liés)
4/ de la difficulté (au sein même du rêve).

 Possibilité :
Une personne adulte désire rapetisser pour parvenir à s’emparer de certains objets. Elle rapetisse en régressant à l’adolescence et à l’enfance, avant de rapetisser de dimensions en réalité (?)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Il est tard. Nuit. J’ai eu une gueule de bois formidable. Normogastryl. Ça va mieux. Je suis allé boire un verre d’eau et pisser un coup. J’ai eu une idée de gag assez pas mal. Je note :
Un personnage frappe à la porte d’un appartement. À l’intérieur : un personnage entend, mais ne répond pas, refusant de se déranger, faisant comme s’il n’y avait personne. Coups répétés. Elle (admettons que c’est une femme) ne bouge pas. Le premier personnage passe un message sous la porte. La femme s’approche alors et prend le papier sur lequel elle lit : « Ouvrez la porte, j’attends derrière… » Avec un geste de dépit, elle ouvre la porte et le personnage entre…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Idée (en relisant la séquence de « Scarface » qui repasse…) Au lieu de mettre de vrais gangsters, mettons-en des faux, des voyous tout jeunes, tout innocents…

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 27 décembre 2011 :

Encore une prémonition ! C’est exactement ce qui s’est passé (je veux dire en dehors du cinéma, dans la société) pour le « Scarface » de Brian de Palma, avec Al Pacino, film faisant l’objet d’un véritable culte de la part d’une masse énorme de jeunes voyous, « innocents » parce que crétins, dans leur cupidité meurtrière et mégalomane… !

– Commentaire écrit à 65 ans

 

IDÉE SCÉNARISTIQUE

1)  Un tableau accroché à un mur, avec un cadre : il représente une jolie fille. Un camion passe. Tout se met à vibrer. Le cadre tombe et, en même temps : la robe de la fille…

1)  Un camion passe. Le tableau tombe tout entier. En cognant le sol, la robe tombe.

2) Un camion passe. Le cadre tombe… Une voiture : la robe… Un autobus : la combinaison… Etc.…

3) Camion passe → Le tableau tombe et reste debout sur le sol contre le mur + autres objets autour du tableau. Voiture : c’est la robe qui tombe, etc.
Il peut y avoir en bas des « spectateurs » (jouets, par exemple)… (Sûrement quelque chose comme ça dans Pierre Etaix)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Idée (intérieur d’une séquence) :
Personnages :
Un vendeur
Un touriste
Lieu :
Une librairie
Situation :
Le vendeur discute. Il est énervé. Il en a marre. Le touriste entre :
– Vous avez un guide de la ville ?
– Écoutez, dans cette ville, il n’y a rien à voir. Je vous donne un conseil : quittez-la au plus vite…!
(Possible soit comique soit tragique) (tragique = Hitchcock) deux points de vue : vendeur → Comique – Touriste → Tragique (western – vampires) Si on sait ce qu’il y a avant → Comique. Si on ne sait pas → Tragique (suspense)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Idée : phénomène de foire = un type qui un sens extraordinaire du poids des choses. Il soupèse et marque un poids sur un cadran, comme une machine. La personne qui a essayé monte ensuite sur une vraie bascule → C’est le même poids et c’est le poids réel de l’essayeur…
Certains trichent (ils viennent avec une charge en supplément). Il les démasque (en disant leur poids réel).

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La triche démasquée. L’homme redevient homme = un type arrive, se fait peser par le phénomène → Tant de kilos. Puis il monte sur la bascule → Il pèse plus… Erreur ? Le phénomène se débarrasse de son attirail, arrive sur le gars, écarte sa veste : il avait ajouté des poids sur lui. Bien qu’il ait des poids sur lui, lorsqu’il passe sur le phénomène, celui ci donne le poids RÉEL. Il casse la gueule au tricheur, avec rage. Puis il reprend son boulot.
CORRECTIF :
Il ne « pèse » pas les gens. Il donne leur poids en les regardant, en les tâtant, puis il va indiquer un chiffre sur le cadran

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Inclure in séquence ( comique ou tout du moins farfelue ) : réalisation ( au sens propre ) de métaphores ( exemple :  » Je ronge mon frein  »  » Exécuter une ordonnance  » )
–> type assis, frein à main en main. Un autre arrive :
– Qu’est ce que tu fais ?
– Je ronge mon frein… Et il le ronge. ( Il attend quelque chose )
Placer les objets réalisants dans les mains de personnes ou à leur portée soudainement, sans autre explication ni justification, simplement pour la métaphore. Nécessité du langage.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Inclure in séquence ( comique ou tout du moins farfelue ) : réalisation ( au sens propre ) de métaphores ( exemple :  » Je ronge mon frein  »  » Exécuter une ordonnance  » )
–> type assis, frein à main en main. Un autre arrive :
– Qu’est ce que tu fais ?
– Je ronge mon frein… Et il le ronge. ( Il attend quelque chose )
Placer les objets réalisants dans les mains de personnes ou à leur portée soudainement, sans autre explication ni justification, simplement pour la métaphore. Nécessité du langage.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Pour une conférence sur l’action d’un mouvement ou d’un homme :
projection d’abord de prises de vues montrant directement cette activité puis un membre du mouvement ou bien l’homme en question apparaît et précise les prises de vues
(il ne les commente pas mais expose la théorie alors que les prises de vues montrent la pratique.)

– Note écrite à 19 ans

IDÉE POUR CINÉMA OU ÉCRITURE

Idée (vécue dans entreprise de mon oncle Louis où j’étais embauché pour travail vacances) :

Le gratte-papier qui désire être un colis pour être transporté dans les villes qu’il inscrit sur feuilles d’assurance (point de vue de l’objet).

– Note écrite à 19 ans

VÉCU – AGNÈS

Deux ans et demi d’arrêt ! Pourquoi ce soir plutôt qu’un autre pour reprendre ce carnet ? Pourquoi aussi bien me suis arrêté ?
(…)
72 : mort de Nini. Naissance d’Agnès. Dépôt d’« Appartement témoin ».
Pourquoi t’écris sur ce carnet ? Tu causes à qui ? À personne. Alors c’est pour le plaisir ? Quel plaisir ? Ça m’emmerde. Ça me fatigue la main. Ce qui était intéressant, c’était de noter les « idées » qui me venaient.
Est-ce qu’il n’y a plus d’idées qui me viennent ? Sans doute que je suis moins à la recherche de « trouvailles ».
Ce qui est fascinant, c’est de voir ce blanc se remplir, se noircir.
Résumer une année en 3 mots !
Des « idées »… Oui ! J’en cherche toujours…
Le fantastique ne m’intéresse plus, plus autant…
Écrire entre les lignes…
Si peu créateur !

– Note écrite à 26 ans

VÉCU – AGNÈS – IDÉE SCÉNARISTIQUE

Une idée de court-métrage qui me vient en me voyant en train de discuter avec Agnès dans un bistrot :
– C’est attendrissant un père avec sa fille dans un café, comme image. C’est joli, ça provoque un sourire. Mais moi, je le vis avec plein de choses dans le cœur et comme un nœud dans le ventre. L’image ne restitue pas l’émotion des « personnages » → un film qui serait « vu » par un spectateur d’abord en amorce, puis se retirant disant « Prenez ma place ». Un spectateur qui remarquerait le « joli », « l’émouvant », qui aurait le regard « tranquille » du spectateur-type. Tout un film où le texte serait – ironiquement, férocement – anesthésiant (soulignant la distance spectateur-image).

– Note écrite à 31 ans