Vu un clochard malade mental sur un quai de métro. J’étais en face de lui. Une cinquantaine de personnes dans la station. Pas de métro. Silence. Il chantait, main sur le cœur, s’adressant à l’un ou l’autre des assistants. Il polarisait l’attention, chacun le regardait, réagissant à sa façon ( défense – attaque – repli, etc. ) théâtre : lui = acteur. Puis arrive le métro : les têtes se détournent : plus aucun intérêt, le fracas du métro couvre sa voix, le rideau se ferme, les gens se remettent à vivre normalement et montent dans le métro.
– Note écrite à 19 ans