AGNÈS

Paroles d’Agnès, ces derniers temps : « Je préfère te poser des questions… » (en séance : apparu rapport entre ça et souvenir de moi questionnant mon père sur « l’alimentation en eau d’Alger ») Pareillement : Agnès posant des questions sur les usines, la fabrication des choses. Sens : dans mon cas et le sien, dégagé par G. : « Quelle est ta vie sexuelle ? » Je pense à lui répondre. En parler avant avec sa mère. Autre parole : « Un père, c’est un peu le serviteur de son enfant… » Cette parole me questionne. Pas de réponse.

– Note écrite à 34 ans

2ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : COLETTE – KRYSTELLE – AGNÈS

Arrivé ici avec Agnès, j’appelle Colette après qu’Agnès ait dit, apprenant la reprise des rapports, qu’elle fait une surprise à C et C (: 2 petits bonhommes de papier découpés mis dans enveloppe à leurs noms.)
Colette dit  » On vient voir Agnès.  » Le soir : je découvre que Colette n’avait pas l’intention de rester.
Elle reste finalement.
Week-end où :
samedi soir : Agnès câline Colette, la demande. Agnès et Krystelle dansent devant la télé. On est très bien.
Feuilleton : Agnès et l’amour, et le bébé (via le feuilleton  » Dallas « .)
Nuit : Krystelle ne se réveille pas, comme si souvent.
Dimanche : repas. Ménage. Après-midi : feuilleton télé.  » Drôles de dames  » : Agnès distribue les trois rôles à elle-même, (Chris), C et C.  » Je suis Chris « , elle se projette complètement.
Aux Buttes-Chaumont, « On va jouer : je serai Chris !  » D’ailleurs, aux Buttes, elle ramassera une boite d’allumettes par terre, en disant :  » C’est un indice.  » (à noter : ceci est important. Se rapporte à l’impression générale que j’ai qu’Agnès se pose des questions sur la sexualité.)
Aux Buttes : à propos d’un risque de chute de Krystelle sur pente, dialogue Colette-moi :
–  » J’ai peur qu’elle tombe  »
Moi :  » Qu’elle se salisse et que ta mère te le reproche ?  »
Plusieurs minutes plus tard, alors que je redescends, (je jouais à cache-cache avec les enfants.)
– C :  » Ne me parles pas de ma mère comme ça. Je ne te parle pas de la tienne…  »
Moi :  » Si tu veux…  »
Le week-end se termine pour moi (séparation dans le métro sur le quai. Je cherche C. et C. du regard. Colette non. Regard fixe.) avec l’impression que Colette à fait un effort mais qu’Agnès est résolument récalcitrante, toujours hostile (Krystelle, sur le chemin des Buttes, essayant de la prendre par la main et Agnès :  » C’est de la glu… « )
Mais aussi toujours : Krystelle et la possession des objets et les conflits autour de ça entre les 2 gosses. Et moi :  » Débrouillez-vous. « 

– Note écrite à 34 ans

AGNÈS

À noter, l’autre jour, un récit d’Agnès (je déjeunais chez Jocelyne et Marc, elle était à table avec nous). (Récit qu’elle a dit faire là pour la première fois)
Souvenir des vacances d’été dernières, chez ses grands-parents à Lorient. Elle jouait au Bois du Château avec sa copine Nathalie. Elles trouvent par terre une revue porno. La regardent (sans la toucher, dit-elle). Un homme surgit, les emmène chez lui, leur montre des revues pornos. Elles s’enfuient.
– Je ne sais que penser de ce récit. Est-il réel, est-il inventé ? Je lui ai posé la question, elle a soutenu que c’était réel. Je lui ai dit qu’il ne fallait pas suivre des inconnus. J’ai ressenti (Jocelyne et Marc aussi d’ailleurs, je l’ai senti) un choc.

– Note écrite à 34 ans

AGNÈS – PARENTS – MA MÈRE – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE

Ma mère crie quand je ramène Agnès du parc, ayant joint Jocelyne au téléphone pour l’heure du retour. Elle dit qu’elle ne laisse pas la petite jouer au parc toute seule, quand je ne suis pas là. Agnès pleure. Je m’énerve, disant que c’est moi qui ai donné l’autorisation qu’elle reste jouer seule. En partant, seuls tous les deux, je demande à Agnès pourquoi elle a pleuré, elle me dit que « Mémé, elle en a après Maman, qu’elle dit que ça me retombe toujours dessus… (à moi
Je m’aperçois là qu’Agnès a compris la haine de ma mère envers Jocelyne…
Dans le métro, Agnès chante des chansons « qu’elle a inventées ». Je note celle (à partir robe de mariée vue dans une voiture, sur le quai) de la femme qui s’est mariée 10 fois avec le même homme qui se « déguisait ».
(Noté aussi, chez ma mère : « Je suis à toi. À Maman et à toi… » que je reprends en corrigeant « Tu es de moi et de Maman… »)
Au métro Saint Denis, elle est contente de voir Marc avec un nouveau blouson « Grâce à Maman, sûrement… »

– Note écrite à 34 ans

AGNÈS – 2ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : COLETTE – KRYSTELLE

Aujourd’hui je me réveille mal. J’agresse Colette sur son attitude vis-à-vis d’Agnès. Elle m’affirme qu’elle a compris des choses et qu’elle « prendra sur elle » s’il y a des problèmes… Je lui dis que je ne la crois pas, que je n’ai pas confiance en elle. La discussion prolonge sur :
Moi « dangereux ». Krystelle pas revenue ici depuis des semaines. Moi à elle : « Pourquoi ? ».
Elle : « Je ne sais pas » et, plus tard : « Il y a des problèmes. Ça ne se règle pas comme ça et tu n’es pas tout seul, il n’y a pas que Roberto Cappadoro… »
Un enfant d’elle et moi. Elle : « Tu as une grosse culpabilité vis-à-vis d’Agnès et tu veux un autre enfant ? Je me demande si tu es prêt ? ».
Malaise. Impossibilité de se rejoindre.
Elle : « Tu as peur de toi… ».
Moi : « Je suis malheureux… ».
Elle : « Moi aussi… ».
Moi : « Qu’est ce que je peux faire pour t’aider ? ».
Elle : « Devenir serein… ».
Là pour la première fois, elle est partie se promener. Pris la voiture et partie.

– Note écrite à 34 ans

VÉCU – 2ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : COLETTE – AGNÈS – KRYSTELLE

À propos d’Agnès ( qui pleurait parce que Krystelle avait dit  » la grosse Agnès  » et que j’étais seul à la consoler – éclatement ( il y avait eu avant le refus de Colette de s’associer à mon contentement, d’avoir managé ces vacances là et qu’elle dise  » ne pas vouloir devenir, neurasthénique…
Suite à quoi : elle, dans la cuisine :  » J’en ai marre de ces vacances…  » Moi, me dressant d’un bond, venant à elle :  » On peut les abréger, je peux t’amener au train… « .
Et, de là, enchaînement : elle téléphone à ses demi-sœurs pour qu’on vienne la chercher… Moi :  » Tu as été vite…  » Colère. Cris. Violence. Krystelle pleurant. Agnès m’arrêtant (  » Ça tourne pas rond ? « )
Par 2 fois, les choses manquent se raccrocher :
1 – Avant arrivée d’une des demi-sœurs, elle vient me voir, jouant avec l’ordinateur dans la petite bibliothèque :  » Je peux les renvoyer…  » mais je ne cède pas.
2 – Quand ils sont là et que je vois qu’elle va repartir avec eux, je monte observer tout ça du haut de la tour ( Agnès m’y rejoint.)
Mais je crois qu’elle a décidé de rester, car elle ne part pas avec eux. Je dis à Agnès :  » Elle reste parce qu’elle m’aime…  » Agnès se rembrunit  » Alors il va falloir que je fasse un effort…  » Elle m’avait dit juste après la scène de violence :  » Si elle était venue à moi, j’aurais répondu…  » Chacun attendait que l’autre fasse le premier pas…
Nous descendons et rencontrons Colette et Krystelle qui reviennent de chez le vieil ébéniste. Agnès se jette dans les bras de Colette qui dit :  » Ils ne peuvent pas me prendre…  » Je reçois ça sur la tête et me fige.  » Alors Agnès et moi on s’est fait un roman ?  »
À partir de ce moment, il n’y aura plus de machine arrière d’aucun des deux côtés…

– Note écrite à 34 ans

VÉCU – FEMMES – 2ÈME DES 4 FEMMES DE MA VIE : COLETTE – AGNÈS

Je rentre dans la chambre d’enfants. Un dessin d’Agnès est coincé derrière une affiche. Je le punaise sur le mur. Marqué dessus : « Le lapin pour Colette… » Ses mots d’Agnès me serrent le cœur… Ma fille niée, rejetée. C’était vrai qu’il n’y avait de place pour personne d’autre que Krystelle…

– Note écrite à 34 ans