Avant-hier samedi, je rentre de tournage à 15 heures. Je trouve Jocelyne qui dort. Agnès me dit qu’elle n’a pas mangé. Colère. Je lui mets de l’eau sur la figure. N’arrivant pas à la réveiller, je la tire du lit, la traîne jusqu’à la douche et l’asperge de flotte. Trempée, elle part se recoucher.
C’est dire à quel point ça va mal.
Par moment – souvent – je me rappelle à moi-même que c’est moi qui l’ai démolie. Mais, à côté de ça, il y en elle tant de mauvaise foi, Commentaire de Jocelyne : « Et toi ? » Le même piétinement en rond que je ne peux m’empêcher de penser, malgré Agnès, que la seule solution est d’en finir une bonne fois.
Ce soir, je vérifie en le lui demandant qu’elle a dormi à cause de sa nostalgie en écoutant Anne Sylvestre. Elle me sort dans la discussion cette énormité : si elle n’est pas – c’est elle qui le dit – une bonne mère, c’est de ma faute ! Parce que je suis parti ! Je suis si indigné qu’il faut que je note ça.
– Note écrite à 30 ans