D’ores et déjà la psychologie de la forme est une psychologie de synthèse (Cf. l’anarchie de la méthode analytique en Allemagne au début du XXe qui donne la Gestalt Théorie)
– Note écrite à 16 ans
D’ores et déjà la psychologie de la forme est une psychologie de synthèse (Cf. l’anarchie de la méthode analytique en Allemagne au début du XXe qui donne la Gestalt Théorie)
– Note écrite à 16 ans
Bela Balazs : « L’Esprit des films » (1930) – « L’art du Cinéma » (1948 ?)
– Note écrite à 16 ans
Ai pensé à toi toute la journée – Ai mal au ventre de t’aimer – Je te veux dans mes bras.
– Note écrite à 16 ans
Rousset : « Baroque littéraire » (« Circé et Pan » ?) (Éditions Corti)
« Anthologie du fantastique » (R. Caillois)
Roger Bacon
– Note écrite à 16 ans
Je t’ai revue. Entrevue trop brève et sibylline. Ton geste de la main ne suffit pas à m’assurer ni de ton amitié ni de ton amour. Il faudra donc que je te force.
– Note écrite à 16 ans
Ligne de force : on peut tourner dans un lieu intéressant (unité de lieu) comme un château avec un parc (Bagatelle, Sceaux).
Le point de départ : une bande de jeunes arrive chez des copains à l’aube : ils passent la journée.
Pourquoi cette unité de lieu et un parti pris de non-vérité ? C’est contre notre premier propos.
Parce que, étant donné que c’est l’acte qui nous intéresse d’abord, on peut se servir de l’absurde pour détacher l’acte. Et, convenablement mise en scène, cette unité de lieu peut nous introduire dans l’absurde. Dès lors l’acte prend une valeur irréelle : soit dans le grotesque soit dans le poétique.
Néanmoins il faut rejoindre l’humain : on le peut en décernant des « monopoles », c’est-à-dire en concevant le film comme une scène où entreraient des personnages, où ils agiraient un temps puis d’où ils s’en iraient. Et certains actes seraient réservés à certains personnages qui s’effaceraient, reviendraient, comme des leitmotive avec les variations que constitueraient les actes. Ainsi il y aurait dans le film deux thèmes : les êtres et les décors et la mise en scène consisterait en variations sur ces deux thèmes avec des interférences.
En fait l’opposition entre le ridicule et le poétique de l’acte serait moins marquée que prévu. Il y aurait au contraire une constante confusion.
L’absurdité peut servir à détacher le mécanisme. Il faut bien faire ressortir que ce lieu est un lieu de villégiature, et certains des jeunes gens conserveraient même dans ce lieu de poésie des vacances des manières, des habitudes.
Je reviens à l’absurde : pourquoi ce moyen ? L’absurde dans ce lieu nous introduit dans un nouveau monde et c’est seulement dans cette nouveauté que ces manies, ces actes inutilement répétés, deviendront ridicules : justement parce que dans ce nouvel univers absurde il manque les références sur quoi se fondent ces manies. Mais alors on peut penser qu’on ne rejoint pas ainsi le réel puisque l’acte n’est ridicule que dans l’œuvre.
Mais l’absurde est poétique : il permet une vision lucide et intense à la fois qui est celle de la poésie.
N’est poétique que ce qui souffre de n’avoir pas de références. Telle doit être la leçon du film.
Et justement l’accéléré qui est l’absurde.
L’accéléré jette une lumière absurde sur l’acte qui le classe dans une des deux catégories : l’acte non poétique ridicule visé par l’absurde, l’acte poétique magnifié par l’absurde.
Après réflexion : l’harmonie de l’acte accéléré n’existe que si l’on peut l’observer d’un regard serein sans sentir qu’il lui manque quelque chose.
L’acte trouble, non poétique au contraire demande un retour au réel, une réintroduction dans le quotidien, il souffre de l’absurde alors que l’autre s’en accommode. La mise en scène doit obéir à ces règles. Je la sens.
– Note écrite à 16 ans
Je pense à toi cet après-midi, comme hier, et avant-hier aussi. Chaque jour je pense à toi, quand je m’ennuie et que je suis seul, et même quelquefois au milieu des conversations. Es-tu vraiment si jeune, ou si mûre ? [Saurai-je te convaincre et sauras-tu m’accepter… ? (1) ]
J’ai bien peur d’être trop triste, ou trop gai et de n’avoir rien à te dire.
Petite bourgeoise de mes rêves : tu m’as retransporté en plein romantisme, c’est souvent bien bon mais aussi parfois bien amer, bien triste.
Je t’ai vue si peu : je m’interroge, réduit aux suppositions, réduit à épeler tes gestes, tes sourires et tes brefs mouvements. J’ai peur de te blesser, de devenir ton ami, de ne plus avoir envie de toi.
Après les rires que j’ai appris à susciter et à suivre depuis quelques mois, je retourne à mon inquiétude première, doutant de moi, de toi, avec aussi de brusques envies de te serrer, de te faire mal peut-être, essayant de cesser cet incessant questionnaire qui est devenu une obsession : comment me considères-tu exactement ?
Que déduire de tes attitudes ? J’ai à la fois peur et désir fou de te revoir, de te voir, de t’écouter et de me taire…
Je me crois déjà sûr de toi, et toi sûre de moi, nous faisant confiance…
[Je voudrais tant caresser simplement tes cheveux, alors que tu parlerais à d’autres, dans un café quelconque… (2) ]
Je saute une portion de temps, je passe sur tout ce qui sera nécessaire : le temps de l’interrogation, les efforts inutiles, les questions, les réponses…
J’ai peur d’avoir trop confiance en toi et je t’interroge…
(1) Le passage entre crochets a été barré et une note a été écrite entre les lignes, d’une écriture moins enfantine : « Deux ans après je repense à cette fille : c’était une gamine et j’étais un gamin d’ailleurs. »)
(2) ce texte est commenté par la note suivante : « Deux ans après j’ai pu enfin le faire. »)
– Note écrite à 16 ans
« Ce n’est que du point de vue d’une nouvelle conscience que peuvent être désormais envisagés les problèmes de l’architecture et de l’urbanisme. » (Ouverture du cinquième congrès CIAM de Paris 1937)
– Note écrite à 16 ans
« Sur le béton brut on voit le moindre incident du coffrage, les fibres du bois, les nœuds du bois, etc. Et bien, ces choses-là sont magnifiques à regarder, elles sont intéressantes à observer, elles apportent une richesse à ceux qui ont un peu d’invention. »(Le Corbu. Plan de Paris. 36 – 22)
– Note écrite à 16 ans
« L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière. » (Le Corbusier. Plan de Paris)
– Note écrite à 16 ans
Je pense en l’écoutant à « What’d’I say ». Pourquoi ça a marché ? Parce que c’est une œuvre merveilleuse qui a dû faire sentir un garçon et à une fille combien ils étaient liés, alors qu’ils l’écoutaient, ensemble, l’un à côté de l’autre. [Ouais]
(Le texte entre crochets a été rajouté plus tard)
– Note écrite à 16 ans
« On a créé les chiffres pour mesurer. Le 19e siècle a disposé d’appareils de mesures si immensément différents de ceux des époques antérieures que le chiffre a pris une autre valeur et que le calcul est né véritablement. » (Le Corbu)
– Note écrite à 16 ans
« Tout notre effort : à la poursuite de l’unité » (Le Corbusier)
– Note écrite à 16 ans
« Elle ne fait pas de l’intelligence un domaine séparé ; elle rejette toute distinction des fonctions sensitives et des fonctions intellectuelles parce qu’elle rejette le dualisme de la matière et de la forme. L’intelligence n’est pas créatrice d’un ordre étranger à la nature de ses éléments ; elle n’est que l’expression de l’organisation spontanée et manifeste d’un tout en vertu de ses lois internes. »(Pierre Guillaume – « Psychologie de la forme »)
– Note écrite à 16 ans
Référence au montage d’Eisenstein : Fechner se demandait si la vue d’un sourire humain qui précéderait régulièrement de mauvais traitements, celle d’un visage sévère qui précéderait des caresses, pourrait prendre aux yeux d’un enfant des significations contraires à celles que ces expressions possèdent dans la vie ordinaire. » (Psychologie de la forme)
– Note écrite à 16 ans
Cf. Rousseau (distinction contre la sensibilité et l’intelligence)
« Le côté mental ou central de l’expression obéit au même dynamisme que son côté périphérique ; on peut décrire dans la pensée de l’homme ému les mêmes pulsations que dans ses réactions musculaires ; les « mouvements » secrets de l’âme et les mouvements manifestes ou cachés du corps sont l’image les uns des autres ; il est souvent impossible, parmi les termes qui s’appliquent à l’émotion, de séparer ce qui désignerait exclusivement soit le symptôme objectif soit l’impression subjective ; le même terme a généralement la double valeur, non seulement parce que les deux faits sont contigus mais parce qu’ils sont semblables. » (Psychologie de la forme)
– Note écrite à 16 ans
Référence à l’oracle biblique de la trahison : le Gestalt est déterminé d’avance : il ne s’agit pas là d’un déterminisme de cause à effet parallèle au temps mais d’une entité dont l’état est à la fois passé, présent et futur (peut-être négation du déterminisme) [marxiste ?]
(Le texte entre crochets a été rajouté plus tard)
– Note écrite à 16 ans
La civilisation qui se veut symétrique n’est-elle pas le signe de la recherche innée de la symétrie ?
– Note écrite à 16 ans
(Psychologie de la forme – Le moi et l’action) « L’aspect de l’objet (ou même parfois son existence subjective) dépend du besoin du sujet; inversement le besoin du sujet dépend de l’aspect de l’objet. Cette interdépendance exclut le déterminisme de type machine, mais elle est compatible avec les modèles de déterminisme que nous avons trouvé dans les formes physiques. »
– Note écrite à 16 ans
Je t’ai revue avant-hier. J’ai compris hier que tu ne m’aimais pas quand tu n’es pas venue.
Puisque tu ne m’aimes pas, il faut que tu m’aimes. Seule la méfiance est à craindre : ai-je fait un faux pas ?
– Note écrite à 16 ans
Ai-je fait un faux pas ?
– Note écrite à 16 ans
Un jeune seul est perdu : notre seule solution est de nous unir ?
– Note écrite à 16 ans
Commentaire du 29 novembre 2011 :
Nette prémonition du mouvement de Mai 68, qui fut un mouvement de rassemblement de la jeunesse autant que politique
– Commentaire écrit à 64 ans
On fait d’abord la Révolution. C’est en fonction de notre volonté de détruire et de ce [qu’il faut détruire] (le texte entre crochets a été rayé et remplacé par « qui existe ») que nous saurons ce qu’il faut construire. [NON](1)
(1)(le texte entre crochets a été rajouté et entouré)
– Note écrite à 16 ans
(Entre 25/03/1963 et 29/03/1963) Sur une musique de J. S Bach : sorte de comédie musicale non chantée mais dansée dans une cour sombre dont les fenêtres se ferment l’une après l’autre ( 2 clavecins et orchestre à cordes)
– Note écrite à 16 ans
Tu sais : j’en suis arrivé à l’état d’esprit de Roland. À l’instant j’ai cherché ton visage et pendant quelques secondes je ne l’ai pas trouvé. Je t’aime avec indifférence et j’attends ce « moment » dont Roland a parlé, où je t’aimerai entièrement. Je t’aime encore mais d’une façon différente. Je crois que j’ai moins envie de toi.
– Note écrite à 16 ans