Archives de catégorie : Projets

Projets cinématographiques

IDÉE SCÉNARISTIQUE

( Au royaume des oiseaux )

– Plan 1 : panoramique lent et assez court jusqu’à cadrer un pigeon qui s’envole dans le sens du mouvement de caméra ( bruit d’ailes de l’oiseau )

« Ceux d’entre nous qui ont la voix la plus mélancolique… »

– Plan 2 : fixe sur une corneille qui s’envole dans le sens inverse du premier. ( bruit d’ailes )

« …et la plus funèbre… »

– Plan 3 : Plan général d’une partie de forêt où les cyprès voisinent avec des bouleaux. ( silence d’ailes)

« …sont délégués vers le coupable qu’on porte sur un funeste cyprès. »

– Plan 4 : Panoramique lent sur des feuillages mouillés de pluie ( bruit d’ailes )

« Là, ( on désigne un endroit ) ces tristes musiciens s’amassent tout autour et lui emplissent l’âme, par l’oreille, de sons si lugubres et si tragiques que, l’amertume de son chagrin désordonnant l’économie de ses organes… »

– Plan 5 : Travelling arrière s’éloignant d’un homme assis, la tête dans ses mains, immobile.

« …et lui pressant le cœur, il se consume à vue d’œil et meurt suffoqué de tristesse… »

( Tout de suite après la fin du commentaire : musique ? )

– Fermeture au noir.

– Note écrite à 16 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Science Fiction : idée d’un monde où les éléments se transforment ( Exemple : un tapis roulant qui prend la forme d’un escalier… ) Objets faits d’une matière synthétique, tissu vivant ?

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE – SEXE

Idée de texte irrévérencieux : dans une exposition de peinture consacrée à un grand maître très sérieux, vernissage, cocktail, petits fours, ronds de jambe, une femme obsédée sexuelle, ou quelque chose comme ça, voulant acquérir la puissance masculine perce une toile représentant quelque chose de très sérieux en un endroit irrévérencieux…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Histoire d’un type qui veut se suicider et qui, avant, fait le tour de tous les gens qu’il connaît pour en tirer quelque chose et n’en obtient que des réponses mitigées… (mais je m’aperçois que c’est le « Feu follet »)

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Un type pour se réveiller : son petit réveille-matin, au chevet de son lit, est relié aux cloches d’une cathédrale en face de chez lui… Elles sonnent l’Angélus du matin. Ça réveille tout le quartier, alors il se lève, s’habille. Il a l’impression, en accomplissant les gestes du matin, en enfilant son pantalon, d’être à la fois tous les hommes de la ville entière ( Je retrouve le coq de Chantecler ? ) L’idée devient trop forte à partir de l’habillage, conserver le côté hénaurme, canularesque )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Un homme ligoté, bâillonné, il veut se gratter. ( Il fait des gestes, pousse des grognements : on lui enlève son bâillon; il dit : « Je veux me gratter ! ». On lui remet son bâillon. )

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Un type achète un gadget qui n’a absolument aucune fonction. Lui ou un gosse en cherche une à tout prix ( croyance au « secret » : ils cherchent à en tirer quelque chose d’autre).

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

1/ on cadre un mot ( exemple : AUTOMATIQUE ) Travelling avant ou Gros Plan
2/ on cadre MA
Cut
3/ Gros Plan MA initiales en Gros Plan et Travelling arrière , on cadre le personnage, il révèle son nom « Michel Arsouille » ou quelque chose comme ça.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Reprendre vieille idée radio. Montrer une simple boîte, un type accomplit dessus une action bizarre → son par dessus, musique, etc…

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Suite à mon idée du réveil cloches d’église → dans un quartier de la ville, les cloches se mettent à sonner à des heures indues, on s’étonne, on s’inquiète et on finit par constater que Mr Untel sort toujours de chez lui peu après que les cloches aient sonné, tout gai, tout frais, sifflotant et le pot aux roses est découvert : il aimait être réveillé par des cloches, ça le rendait gai.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

(En passant devant une affiche « Scandale » qui m’avait fait déjà impression. Je me suis rendu compte que cela allait dans le même sens que le plan de « Procès de Jeanne d’Arc » où l’évêque regarde Jeanne par un trou du mur

1966.01.10
La call-girl peut passer par le trou et venir sur le devant danser son morceau ou faire son strip

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Après un discours qui est censé avoir influencé un personnage, pour montrer le changement de celui-ci : il ne parle plus avec la même voix.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Transformer la bibliothèque Sainte-Geneviève en dortoir commun pour étudiants : petites chambres séparées par cloison en bois. discipline collective. Le soir, retour du ciné, avec filles, plaisanteries ou rien du tout : très bien comme ça.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Pensé : reprendre l’idée des nuages qui descendent jusqu’à la surface de la Terre puis remontent → c’est la Terre qui se met à battre comme un cœur. Travailler ça. ( Un avion semble s’écraser verticalement au sol )

Note écrite à 19 ans

ÉCRITURE

Des mineurs enfermés dans une mine après un accident. C’était samedi. Ils allaient se reposer le dimanche. L’un deux, devenu fou, répète : « C’est samedi, c’est samedi… »

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE – PROJET « APPARTEMENT-TÉMOIN » – « BIANCHETTI PÈRE ET FILS »

Immeuble en construction, luxueux. Les ouvriers travaillent dedans. L’un s’installe dedans, y fait sa popote, etc. L’immeuble se termine. les ouvriers doivent s’en aller… il ne veut plus partir ( il vit dans un logement misérable )

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Une petite fille dans un sac a main de cuir. Elle s’arrange les cheveux en se regardant dans un miroir grand comme 2 ou 3 fois sa tète.

1966.03.20

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Suite de la note du 20/03/1966 : direction à fouiller. Pas seulement les dimensions mais l’introduction dans cette technique nouvelle de sentiments anciens qui familiarisent le public et donnent une signification à l’œuvre.


Se méfier de l’œuvre gratuite, de l’abstraction, de la construction, de la froideur ; rechercher le souffre, la tendresse, la poésie, la violence, qui sont des éléments sans dimensions. Créer des êtres vivants ← je remarque que cette tendresse, cette poésie de l’enfant dans le sac sont liées étroitement aux dimensions mais j’en fais une chose indépendante, naturelle : bien ! J’ai assimilé les dimensions

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET CONGÉLATION

Problème de la congélation en ce qui concerne les vieux : un vieux malade refuse de se faire congeler (+ famille de vieux cons) malgré les efforts d’un jeune qui insiste pour le congeler. Quelle nécessité puisque :
1/ Lui désire la mort, en fait.
2/ La famille aussi
3/ Le jeune en question ne l’aime pas vraiment, du moins il n’y a pas de compréhension mutuelle sur le problème essentiel de la mort et de la vie.


Il faudrait prendre plusieurs cas de congélation à des âges différents et dans des conditions différentes (sociales-familiales-religieuses-intellectuelles)


1er cas : femme de vingt-sept, vingt-huit ans. Intellectuelle. Assez d’argent. Elle a un enfant (pas mariée). Lorsqu’elle est décongelée, son enfant a le même âge qu’elle.
Deuxième cas : un jeune couple. La femme tombe malade. La mère du mari s’oppose à la congélation. Elle tue la jeune femme → Suicide du mari
Dernier cas : l’homme seul. Assez vieux. Lui, c’est pour atteindre une période où le rajeunissement sera possible  → Il pourra refaire sa vie.

Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

Salle de cinéma. Gangster armé se fait repasser éternellement la même scène de violence (« Scarface »). Il y a dans la salle quelques spectateurs vautrés dans leur fauteuil : ils sont morts, tués par les hommes du caïd. Chaque fois qu’un nouveau spectateur entre, il est descendu (en silence.) En haut, dans la cabine de projection, l’opérateur, tremblant sous la menace d’une mitraillette a collé le film en boucle pour que repasse la même scène, qui plaît au caïd.
→ Mise en forme :

1/ Plan moyen : extérieur. Caméra sur un trottoir : la rue. Passants. En face : cinéma. À l’affiche : « Scarface ». Une voiture noire arrive, grosse voiture, conduite intérieure, plusieurs mecs à l’intérieur. Chapeaux, costards voyants, gueules patibulaires.
2/ Ils descendent. Ils regardent (discrètement) autour d’eux. L’un d’eux ouvre la portière arrière. Descend un mec qui paraît être le chef. Il fume un énorme cigare. Ils entrent dans le hall du cinéma.
3/ Intérieure. Plan moyen. Ils sont pris de face. La salle. L’ouvreuse proteste : « On ne fume pas ici ». L’un des hommes de main lui fait signe de la boucler et lui donne leurs billets d’entrée et un gros billet de banque avec. Elle se tait et les place (pano et mouvement recadrage les suivant). Ils s’égayent autour du « boss », l’un d’eux se cure les ongles.
4/ Plans d’ensemble : la salle vu depuis écran. Dans la salle, quelques autres spectateurs, débiles.
5/ Plan d’ensemble : le rideau s’ouvre. Le film commence : c’est « Scarface ». Premières images…
6/ 7/ et 8/ : Plan moyen sur chacun des spectateurs plongé dans l’écran.
9/ Scène de violence de « Scarface ». Voiture qui fonce en tirant…
10/ Plan moyen sur le boss, il regarde. Au bout d’un moment, il fait un signe : un mec se lève et sort.
11/ Autres images de violence de « Scarface ».
12/Plan d’ensemble : la salle vue de l’écran. La lumière se rallume. Les trois spectateurs protestent tour à tour, de plus en plus fort.
13/ Plan moyen : le boss. Il fait un signe.
14/ Idem 12 : un mec se lève.
15/ La cabine de projection. Un mec menace l’opérateur d’un flingue. Celui-ci achève une collure qui clôt en boucle une séquence du film : celle qui vient de passer.
16/ 17/ et 18/ Plan moyen sur chacun des trois spectateurs désarticulé dans son fauteuil, mort.
19/ La lumière s’éteint. On revoit les premières images de la séquence de violence précédente (deux ou trois plans).
20/ La cabine : l’opérateur assassiné, gisant en travers. Le tueur s’en va (travelling jusqu’au projecteur qui tourne).
21/ La séquence (un ou deux plans)
22/ Le boss. Soudain, il sort un flingue et se met à tirer sur l’écran.
23/Extérieur : la bagnole fonce dans la rue. Sur son passage, fauchés par une mitraillette, les passants s’écroulent.
24/ Séquence. « The world is yours »…
Fin

1966.06.30
Note écrite à 19 ans

IDÉE SCÉNARISTIQUE

(Même veine que la confession par téléphone)
Église vide. Prêtre qui parle devant la nef déserte.
Zoom sur une caméra placée sur le balcon, en face (caméra de télé)
puis : série de plans sur des intérieurs, salles à manger, prendre la regardant la messe à la télé (chaîne privée Vatican)
Pour les troncs, les gens ne se dérangent plus : ils envoient des chèques.
Au téléphone : les fidèles demandent l’heure des services…

Note écrite à 19 ans

IDÉES SCÉNARISTIQUES – CINÉMA – PROJET « ALICE »

Hier : idée (Jo et moi) :
1/ Une fille, laide, couverte de boutons, s’assoit devant son miroir. Geste de dépit. Elle arrache une photo de visage de star et la place sous le cadre de la glace. Elle regarde et sourit… (Jo)
2/ À partir de l’importance de l’image dans la vie courante. Cadres de photos d’ancêtres : vides. Les ancêtres sont aux chiottes. À la place : jeunes premiers.
3/ Fille qui photographie un gars au télé et qui vit avec lui. Gars qui la photographie aussi et fait de même. Timides. Ils ne se rencontrent jamais.
4/ Strip-tease d’un tableau représentant une jeune fille. D’abord le cadre qui tombe, puis la vitre, puis les vêtements, etc. (court-métrage d’animation. A faire en s’amusant).
5/ Reprendre l’idée de la petite fille dans le sac à main → « Alice au pays des merveilles » moderne. LONG-MÉTRAGE
Une petite fille, soudain rapetissée, part à la découverte du monde moderne. On la voit dans un sac à main, se regardant dans un grand miroir rond, elle se met du rouge avec un tube long comme son bras. → Monde en évolution constante.
1/ Alice change de dimensions constamment
2/ Les objets aussi.
Suivant les dimensions des décors, les objets changent de dimensions eux aussi.
Exempt : le rouge à lèvres. Elle décide de l’emporter avec elle.

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Fait régner l’ambiguïté : que le spectateur se demande si ce sont les objets qui changent de dimensions ou bien Alice ? ← Il me semble qu’il est plus intéressant que ce soit Alice qui change de dimensions…
Variation par rapport aux autres films du même type : la dimension était fixe → Ici elle change (voir 2 pages plus loin) (suite Alice : la dimension variable : prolongement « philosophique » (pour faire plaisir à Siclier et Labarthe) : la petite fille peut rapetisser pour se procurer des objets, qu’elle convoite et qu’elle ne peut approcher lorsqu’elle a une taille normale. Mais cette diminution de sa taille lui joue des tours, car elle est alors aux prises avec des difficultés inattendues. C’est la séquence :
1/ du rêve
2/ du désir de possession
3/ de la société de consommation (le 2 et le 3 sont liés)
4/ de la difficulté (au sein même du rêve).

 Possibilité :
Une personne adulte désire rapetisser pour parvenir à s’emparer de certains objets. Elle rapetisse en régressant à l’adolescence et à l’enfance, avant de rapetisser de dimensions en réalité (?)

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE » -DIMENSIONS

Note pour « Alice » (ou autre film utilisant le mélange de dimensions) :
Montrer le personnage qui a rapetissé. Maintenant redevenu normal, il contemple les traces qu’il a laissées lorsqu’il était miniaturisé (écriture, par exemple) ou bien il refait son itinéraire, en retrouvant ses traces.

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – COURT MÉTRAGE « UNE SECONDE JEUNESSE »

Ce matin (en me lavant), j’ai eu l’idée de modifier le scénario fantastique (vieillards – oiseaux – résurrection) dans le sens d’une simplification et d’une « érotisation » plus poussée :
Remplacer le couple de vieux par un couple de jeunes gens nouvellement mariés (on retombe alors sur la scène de la nuit de noces).
– Les placer dans le milieu d’une noblesse plus ou moins dédorée (inaction – décadence -tares familiales), ce qui conduit à faire du mari un malade mental, carrément. Quant à la femme, il n’y aurait pas de rajeunissement du cadavre, mais simplement apparition du spectre semblable au cadavre.
– On pourrait même aller jusqu’à concevoir que le mariage (qui arrange financièrement les parents du mari, parce qu’ils sont nobles, mais sans argent, et les parents de la fille parce qu’ils sont riches, mais bourgeois), on peut concevoir que ce mariage est une machination du malade qui, paraissant faire le jeu de ses parents, mène l’affaire d’un bout à l’autre. En effet, sa passion serait l’empaillement et la collection des animaux et il ne désirerait avoir une femme que pour la joindre à sa collection… Jouer de l’ambiguïté de la situation d’une part : calcul des parents, d’autre part : machination du jeune homme. Mais il se peut qu’il profite de l’occasion et que l’idée ne lui vienne qu’après son mariage (les apparitions d’animaux ne seraient peut-être pas préparées – jouer sur cette ambiguïté) il découvre après le mariage qu’elle ne peut souffrir les animaux. Il en conçoit du dépit. Il ne l’avait pas su avant car il cachait sa passion et il avait peur d’éloigner la jeune fille. Si bien qu’il se servira des animaux pour la tuer, par haine, parce qu’elle ne les aime pas comme lui. Si elle les avait aimés, peut-être serait-ce différent, peut-être ne la tuerait-il pas. IMPORTANT : cinématographique – intercaler avant qu’elle apprenne sa passion, une scène où elle caresse un animal sans aucune crainte (animal très différent des siens – petit chat ? – Ce n’est qu’après une grande frayeur (apparition) qu’elle aura peur des bêtes.
(Voir les références psychanalytiques – refoulement – obsession)
Serait-il impossible pour préparer le tournage, d’écrire une nouvelle sur ce thème, en ayant présent à l’esprit la transposition au cinéma.

Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Idée : changement de dimensions → Alice grandit → elle ne peut plus passer dans un trou par lequel elle voulait s’enfuir, car elle est poursuivie (par une araignée, par exemple), mais, en retour → Elle grandit assez pour écraser l’araignée (Ouf… !)

Note écrite à 19 ans

Commentaire du 26 décembre 2011 :

La question que je me pose en relisant cette note, c’est : avais-je déjà vu alors « L’homme qui rétrécit » de Jack Arnold ? Mais je ne me souviens plus…

– Commentaire écrit à 65 ans

CINÉMA – PROJET « ALICE »

Balancement des situations  » extraordinaires  » (rouge à lèvres araignée) aux situations ordinaires (un objet minuscule a une fonction habituelle à la taille normale :
fil → corde.
Brins d’herbe → balai)
et dans un monde aux dimensions nouvelles : attitudes habituelles car la petite fille n’a pas conscience d’avoir changé de monde…
Il faut qu’elle rencontre des êtres → suivant la taille qu’elle a → rencontre avec tel ou tel animal

1966.08.19
– Note écrite à 19 ans.

IDÉE – TECHNIQUE

On peut couper une bande magnétique :
on peut isoler certains mots d’un discours enregistré et les grouper
→ alliance de mots
→ signification nouvelle.
Couper ainsi le son et les images correspondantes.

1966.08.30
Mots ou groupes de mots montés pour signifier quelque chose, on prend des mots ça et là dans un discours et on les monte l’un après l’autre pour obtenir une phrase.
Exemple :  » Le vase était apporté par Jacques, qui ne voulait pas arriver les mains vides…  »
→ on monte →  » Le vase était vide  » + images correspondantes à chaque mot où groupe de mots montés dans le même ordre que les mots ou groupes de mots.
Résultat ?
(Possible et peut être meilleur avec des sons ou groupes de sons)

– Note écrite à 19 ans

CINÉMA – PEINTURE

Se demander si, lorsqu’on filme une peinture où la matière (la pâte) est en relief, excentrique, on ne renverse pas le sens du tableau et si on n’aplatit pas la pâte, si on ne crée pas un espace, si mince soit-il, entre le tableau, la matière et la surface de l’écran, c’est-à-dire si on ne donne pas, en la filmant d’assez loin, la réalité des choses représentées.

1966.09.07

Tableau vu en galerie

Est-ce qu’on filmant on n’aplatit pas la pâte et on ne donne pas à la peinture non pas la réalité du tableau (matière) mais celle de la chose représentée (même pour l’art abstrait) par la création d’un espace supplémentaire entre le tableau et nous ?

Est-ce vrai dans tous les cas ?

Peinture-illusion : l’espace entre tableau et nous = ce qu’il faut faire.

Peinture-matière : n’est-ce pas l’exception pour certains tableaux, au moins ?

Conséquence : est-il possible de faire de la peinture au cinéma autrement que dans les formes et les dimensions ?

VÉCU – CINÉMA – PROJET « LA MORT DANS L’ŒIL » – ÉCHEC – PSYCHOLOGIE/PSYCHANALYSE/MON PSYCHISME – DÉSESPOIR – DÉPRESSION – AGNÈS

(12h40 – parking CES Diderot, Tourlaville)

Tout à l’heure, vers midi, appelé le CNC : « Ça été négatif » m’a répondu la voix

Retour à la désespérance.


(Cour du collège)

Le plus dur maintenant est de rester digne et d’assurer mes devoirs envers les autres alors que je n’ai qu’une envie, c’est d’être seul…

Non. J’ai tout de même la pulsion – dérisoire et inutile – de prendre d’autres (?) à témoin de ce que je ressens comme une injustice majeure…


(18h20 – snack-bar sur autoroute, retour à Paris)

Difficile d’écrire tout ce que j’ai ressenti, successivement depuis cette fatale minute où j’ai su…

Cet après-midi : repérage cidre dans ferme avec un brave monsieur (Dugardin), normand aux beaux yeux bleus qui comprenait bien que j’aie à « me renseigner » sur les choses… !
Puis retour et, à Bayeux, soudainement, une fois de plus, la pensée d’Agnès m’a submergé. Il a fallu que je murmure son nom, en pleurant : « Gnouchy, Agnès, fifille »… interminablement…

Puis autoroute et, peu à peu, la combativité m’est revenue.

1/ Voir Bourboulon, le chiffrer en 16mm. Voir si faisable avec achat droit commande : brancher Jean-Jacques Bernard

2/ Si ça non plus ne marche pas, le faire en vidéo.

Tout ça cogne, blesse, mais ne tue pas !

Irréductible bonheur de vivre !

C’est vrai que je vis, que je ne suis pas mort et que c’est énorme.

Mais il est vrai aussi que ma vie se réduit par rapport à mes espérances à la plus stricte expression…

Pas de satisfaction dans la séduction.
Difficultés d’argent, de survie professionnelle.
Pas de satisfaction dans la création… !

– Note écrite à 40 ans