VÉCU – AGNÈS – FEMMES

Ruby pas disponible pour une histoire sentimentale : trop de soucis, trop de pensées dans sa tête. Et puis je crois que je lui plais pas. C’est tout.
On ne va pas passer l’année là-dessus ! « Laisse béton » me dit Agnès.


Agnès me réconforte en disant, à propos de Ruby : « Elle est con : elle a raté l’occase de sa vie. C’est ça qu’il faut te dire ! »

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – AUTRES

Hier : allés écouter groupe Philippe. Après : passés chez Alex (bordel incroyable !) Fumé plusieurs pétards. Défonce incroyable : hilarité générale.
C’est notre première défonce commune, Agnès et moi… !
Image de la fin du XXe siècle : un Père passant le pétard à sa fille… !


 (1h45)
Les invités viennent de repartir. Sommes restés bavarder tous les deux, Marc et moi. Grande complicité entre ce mec et moi.
La soirée a été profondément bonne. Grande connivence entre tout le monde.
Agnès : brillante – attirant tout le monde par sa pertinence et son ouverture d’esprit (17 ans et demi !)
Éliane : psychanalyste. Elle n’a pas fumé (fait circuler un joint) car le hasch la rend extralucide et apparemment ça lui fait peur
Danielle : réservée comme à son habitude, mais son grand sourire disait qu’elle était bien.
Roger : le cinéaste. Point de mire. Séduisant. Il est bien entré dans la musique (Stevie Wonder – José Feliciano – les Doors)
Christine : fatiguée. Préoccupée par l’imminence d’une opération (un kyste). Elle a apporté trois roses (pour les trois hommes) mais l’une manquait, décapité. Elle s’est accrochée dans mon pantalon avec sa bague-tigre !
Marc : très content de la qualité des gens présents à la soirée bien que son désir concernant Éliane ait toutes les (mal)chances d’être insatisfait !
Moi : porte-parole du bonheur du groupe. Celui qui dit et qui met la musique. Je me sens rayonner.
Raconté le filmage de la naissance d’Agnès.
Parlé du bébé retenu par l’accoucheur.
Éliane : « Parce qu’Agnès a bien voulu attendre… ! » !!!! En une petite phrase, elle ouvre une porte immense !


C’était la première bouffe depuis longtemps (j’oublie repas avec Hervé L. et Laurent) Je veux dire avec des femmes invitées ! (j’ai fait un bourguignon exquis). C’était quand, la dernière bouffe ? Je ne sais même plus. Impression de revivre.
Sur sept personne, il n’y en avait cinq qui avaient fait ou faisaient une analyse…

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS

Soirée à coups de fil (Agnès, qui veut sortir avec Philippe R. que j’ai donc invité à dîner (je monte les coups pour ma fille !)

[11 h : Marc m’appelle. Agnès flippe suite à ce coup de fil car sa mère la fait chier pour son boulot de classe. Elle veut venir chez moi. (Pourtant : pris Jocelyne téléphone pour lui dire plein de choses positives mais Jocelyne n’est pas vraiment détachée de moi, je crois…)]

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE

Hier, appelé Jocelyne au sujet Agnès. En ai profité pour lui dire 1/ que j’allais l’aider financièrement 2/ que je l’aimais toujours…


(01h)
Mal m’en a pris : l’ai appelée ce soir vers 10 h du soir pour proposer qu’Agnès vienne à la neige et arranger ça pratiquement : elle m’a fait toute une histoire (l’histoire d’une vie…) se plaignant que je la réveille. Une fois rentré, trouvé un message d’elle, raccroché après un « et puis crotte… ! »
Je dois la rappeler demain matin

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CINÉMA – AUTRES

Commentaire du 05/10/2015 : ci-dessous les notes déposées (dans cet ordre) dans mon carnet après projection de mes courts métrages à la salle de projection de Claude Lelouch avenue Junot par tous les convives que j’avais invités au restaurant Graziano (Moulin de la Galette) le 06/04/1990 :
– Marielle, mon amie du moment
– Pierre (Clémenti), dont je venais de voir les films (dont « À l’ombre de la canaille bleue ») et que je fréquentais à l’époque, voulant le faire tourner dans mon film « Mélissa » si je l’avais réalisé
– Jean M., co-scénariste avec moi du projet de film « l’Image de Pierre »
– Annie D., comédienne dans mon court métrage « Une seconde jeunesse » (1976)
– Olivia, une amie astrologue
– Stéphane, un jeune graphiste ayant réalisé les dessins du scénario du film « Mélissa »
– Agnès, ma fille…

– Commentaire écrit à 68 ans

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– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS

Hier soir, Agnès m’a expliqué la phrase mystérieuse de son texte : « Si Dieu était trop miséricordieux, nous nous pourrions pas le supporter et nous trouverions amer d’aller au ciel si facilement ». → Analyse : exprime le besoin d’un Père Sévère. Satisfait(e) ?


Religion catholique : de la Souffrance.
Jésus. Tu es un mystère pour moi. Je viens peu à peu vers toi. Je crois.

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – MALADIE – MORT- DIEU

De tout à l’heure au téléphone avec Agnès à la Claverie : mon lapsus : au lieu du « concert » de Wembley, j’ai dit le « cancer » de Wembley !
Agnès l’a pointé et je l’ai analysé : cancer = vie. Cancer d’amour, cancer de vie, partant de Wembley et se répandant à travers le monde. En tout cas, c’est mon Désir.
Je pense au cancer, la maladie, qui a tué mon frère, qui est peut-être la prolifération de la vie, des cellules, mais qui bloque certains organes dans le corps et crée un dysfonctionnement.
Je me demande alors :
« Et si la Mort était une Erreur de Dieu ? »

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS

(23 h 08)
Dîné au « Raymond IV » avec Zyf, Agnès et Éric, avec qui elle sort ! (Je l’avais rencontré devant le lycée Van Gogh quand Agnès y entrait)
Lui : « La mémoire comme moyen de domination sur les autres… »
Oui : trou de mémoire = faute. Les autres qui guettent mes fautes. J’ai droit à un pourcentage d’erreurs. Mais lequel ?
En ce moment, chez moi : réflexion sur l’acte manqué comme erreur.
Mais comme j’analyse mes actes manqués –> erreur = mère de la vérité. C’est ma leçon en cours.


Éric fait tomber son cache objectif. Je lui demande :
– Quel objectif tu caches ?
– 37-75
– Tu ne me dis pas 18-85 ?
– Non
Je voudrais que ma fille soit heureuse.

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT

(20h30)
Encore une engueulade avec Agnès, alors qu’elle m’appelait pour venir ce week-end. « Je ne t’écoute pas » a-t-elle dit. J’ai raccroché
Les Autres n’acceptent pas d’avoir tort. Elle, son point de vue, c’est que c’était à moi de leur dire : « Vous payez votre resto » + elle m’a sorti de je ne sais où que je lui avais dit : « Il faut lui rectifier la tête à celle-là ! » (Ça devait être une vanne : j’étais bien ce soir là) + que Zyf était d’accord (il m’énerve, celui-là, à se mêler de l’éducation de ma fille).
Ma lettre n’a servi à rien. Ma Parole ne porte plus. Le Monde a cessé d’être amical.

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT

(Matin)
Hier soir j’ai appelé Agnès. « Tu ne l’aurais pas fait… » – « Non. Puisque tu as raccroché. » – « Tu m’as dit : « Je ne t’écoute pas » – « Non, puisque tu me criais dessus … »
Ma Vérité ne porte plus.
J’avais besoin de dormir. Je ne suis pas sorti. Me suis endormi le plus tôt possible.
(…)
Agnès ne vient pas ce week-end.
Je pense à sa tranquille certitude de femme, désormais. Cette sereine façon qu’elles ont de rire des hommes et leur dire qu’ils ont tort.
« Il y a des choses fausses dans ta lettre… »
Lesquelles ? J’aimerais bien savoir. Comme si je ne la connaissais pas, ma fille !

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT

Bilan et souvenirs du week-end :

Samedi soir : Agnès me rappelle. Conflit. Je veux qu’elle change d’avis, pas seulement qu’elle s’excuse. Elle ne veut pas (elle ne pouvait pas penser que c’était à eux de payer. Je lui dis que c’est le problème de son passage à l’âge adulte. Elle ne veut pas entendre la vérité).

Je ne sais pas comment s’en sortira. Par un compromis, je crois que c’est la seule solution possible. En tout cas, elle n’avait pas à me traiter de mufle. Je me sens gravement offensé. J’insiste sur le fait que je lui avais fait un chèque en blanc pour ses vacances.

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT

Ce que je prétends aider Agnès à faire, c’est à affronter ce problème du demander.
Il faut savoir demander (comme j’ai demandé de l’aide à Bernard T.) Lié, bien sûr, au problème de l’impossibilité de tout deviner de mon côté.
Agnès voudrait être invitée comme une femme. Invitée à quoi ? On s’en doute.
Ce n’est pas à moi de faire Agnès Femme en l’invitant. Je suis en dehors de ça.


Pensé tout à l’heure : voilà pourquoi les femmes ne demandent pas. : elles veulent être invitées par l’Homme, avatar du Père.

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – HOMMES – FEMMES

(12h30 Embouteillages boulevard Saint-Martin)

J’écoute « Imagination » de Maurane, chanson sur le coup de foudre. Je pense à Bernard me disant qu’Agnès a raison parce qu’elle est femme et je regarde un couple où la femme (brune, cheveux longs) pleure. Ils descendent d’un des escaliers du boulevard (où le trottoir est surélevé) puis avancent dans l’espace étroit entre mur et voitures. Je fais un travelling. Est-ce qu’elle le suit en pleurant ou le précède ? Je ne sais plus. Je crois qu’elle le suit.
Image qui m’intéresse parce que symbolique. Qu’elle le précède en pleurant n’est pas mal non plus. Est-ce que les femmes qui pleurent nous précèdent ou nous suivent ? C’est toute leur histoire à eux deux… ! Et leur jeu de signes avant de s’engager sur ce bout fe trottoir… C’est indicible. Le retrouver et le filmer…

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT

Silence d’Agnès, même après la lettre-photocopie où je dis qu’elle n’avait probablement pas encaissé mon chèque en blanc et pouvait donc rajouter le repas à la somme. Mais pour elle, je sais que c’est pareil, ça ne change rien, ma lettre : il aurait fallu que je l’y invite, à grossir ce chèque en blanc… (← image d’érection)
Tu ne crois pas que c’était à ton petit copain à t’inviter ?

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT

« Dieu merci » dit Tom Selleck en retrouvant le bébé, dans « Three men and a baby » : peut-être est-ce ce que je dois dire : « Dieu merci » Que Ta Volonté soit faite… ?
→ Il lui donne sa petite girafe en caoutchouc : souvenir d’Agnès : ça me déchire le cœur et me donne terriblement envie d’appeler Agnès…
Et puis : l’avenir de mon travail gagne-pain – ma misère sexuelle – ma non-acceptation de l’ordre du monde… !
Dieu me punit de mon hybris !

(…)

Dans le problème avec Agnès, je considère (c’est con et sidérant !) que je détiens la Justice du Père !
N’est-ce pas là ma plus grande hybris ?

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT

Souvenir aussi, en ce moment, à propos de l’attitude actuelle d’Agnès, de ce jour, au Luxembourg, où elle a traversé une bonne partie du jardin sans se retourner vers moi… Je n’existais plus ! Comme je n’existe plus maintenant…
Tant pis pour toi, tu ne sais pas quel père tu as ! Il n’est pas si mauvais, il est même très bon, très affectueux et très juste… !

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – CONFLIT – ARGENT

(21 h)
Tout à l’heure appelé Agnès pour savoir si elle avait envoyé le chèque. Oui, elle l’a fait. « Car je suis dans une situation difficile » ai-je ajouté. Pas un mot de sa part. Pas rappelé.
Colère intérieure contre elle. J’aurais donc des problèmes avec toutes les femmes, y compris ma fille !
Mais je suis sûr d’avoir raison : elle n’avait qu’à me le dire qu’elle voulait que je les invite, je l’aurai fait, au lieu de faire la gueule en silence et de me traiter de mufle ! Non : je ne peux pas admettre son attitude !
Tant pis si on est fâchés pour toujours. Mieux vaut un père absent qu’un mauvais présent !

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE

Jocelyne veut me voir mais seuls, sans qu’Agnès le sache.
« J’ai été bien, non ? » lui ai-je dit. « J’ai fait des gestes envers toi… »
Ça l’a fait rire, mon côté gamin quêtant une approbation. Lui ai dit qu’en effet, j’avais toujours eu l’impression de passer un examen avec elle (je repense à mes télégrammes « sobrement triomphaux » à chaque examen réussi…
Elle a dit qu’enfin, maintenant, on pouvait être d’accord ensemble…
Lui dit que c’était important pour Agnès…

– Note écrite à 43 ans

VÉCU – AGNÈS – 1ÈRE DES 4 FEMMES DE MA VIE : JOCELYNE

Agnès m’a rappelé (d’abord laissé un message où elle me disait que sa mère l’avait mise au courant et qu’elle appelait pour ça). L’ai rappelée. On s’est réconciliés. Elle a reconnu le bien-fondé de ma position (« Mais c’était difficile ! » a-t-elle dit. Je l’ai reconnu bien volontiers).
Catastrophée par l’affaire M..
M’a même proposé de l’argent mais je n’ai pas voulu…
Je suis heureux que notre brouille soit terminée. Elle l’a affectée elle aussi. Elle doit venir le week-end en 15


Quand je lui ai parlé des bons rapports entre sa mère et moi, elle m’a dit : « Vas y doucement… »
Je ne lui ai bien sûr pas dit que Jocelyne voulait qu’on se voie seuls. C’est vrai que je redoute que Jocelyne et moi ne soyons toujours un peu amoureux l’un de l’autre…!

– Note écrite à 43 ans