VÉCU – AGNÈS

Tous ces jours de chômage et de solitude, je les ai beaucoup passés assis ici à cette table, écrivant et regardant plus ou moins distraitement la télévision.
Et là, pour la deuxième fois, je viens d’éclater en sanglots, en voyant des scènes qui montrent une fillette (12 ans ?) et son petit frère (un adorable bébé blond) (c’est en suédois ?)
Je pleure en pensant à Agnès, non : je sanglote. Je n’arrête pas de lui répéter « Je t’aime ». Ils sont seuls tous les deux sur une île. Leurs parents arrivent. Tout le monde s’embrasse et moi je pleure à nouveau. Oh mon enfant chérie si tu savais combien je t’aime et me sens coupable vis-à-vis de toi !

– Note écrite à 40 ans

VÉCU – AGNÈS

Agnès dort dans la petite chambre. On a regardé la télé (Champs-Élysées, spécial Thierry Le Luron, vraiment génial, ce mec !)
Je m’aperçois que je n’ai pratiquement jamais rien noté des choses concrètes comme ça, des choses « sans importance particulière », mais qui font le fil des jours, le fil des week-ends avec Agnès, depuis bientôt 10 ans !

– Note écrite à 40 ans

VÉCU – AGNÈS

Au téléphone, tout à l’heure, Agnès aussi a pleuré : la mère de sa copine Nolwenn lui reproche d’avoir ramené des garçons, dont le boy-friend de Nolwenn…
Agnès ne savait pas, elle a dit oui aux garçons qui voulaient venir. Lui ai dit d’appeler cette femme pour s’excuser d’avoir agi sans lui demander son accord… (ou sans dire à sa copine de le demander…)

– Note écrite à 40 ans